Je vais malViolences envers soi-même

La fugue

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fugueL’acte de s’enfuir du domicile parental, qu’il soit spontané ou prémédité, est un geste à prendre très au sérieux. Que tu partes quelques heures ou plusieurs jours, l’envie pressante de t’échapper, de t’éloigner, signifie que tu ne te sens plus bien chez toi. Qu’est-ce qui peut te pousser à fuir ?

Quand on n’a plus les mots pour le dire : la fugue

La fugue est une fuite en avant du corps. Elle marque le désir de mise à distance physique d’avec tes parents, d’avec ta famille, ou de toutes personnes ayant autorité sur toi.
Lorsqu’il y a un conflit, « que tes parents te saoulent vraiment », que personne ne t’entend, ne t’écoute, qu’il n’y a plus de dialogue avec ton entourage, « que tout te tape sur les nerfs » et que tu te sens seul-e, tu peux souhaiter être ailleurs pour mettre fin à ce climat angoissant et pesant.
Ou lorsqu’il y a un grave conflit familial (violences physiques ou verbales), « que tout va mal », que cet environnement devient insoutenable, que tu n’arrives pas à dire ce que tu ressens, ou que ta souffrance n’est pas reconnue, tu as cette envie de tout quitter, de rompre avec ces liens qui te font souffrir. « C’est plus fort que tout », il faut que ça s’arrête.

La fugue viendrait en quelque sorte répondre, en acte, à ton malaise intérieur. Quitter le lieu où tu es, ta maison, mais également, te couper d’un « chez toi » qui fait souffrir. « Si je ne pars pas je vais péter un plomb ». Partir serait vu comme la seule solution pour dire à l’autre ce qui ne va pas et faire comprendre que cette situation n’est plus supportable.

Pour certains, ce serait un moyen (risqué) de tester l’amour et l’attachement des parents : s’ils nous recherchent, finalement c’est qu’ils nous aiment ? Va-t-on, après cette rupture, continuer à s’aimer ?

Une prise de risque

Mais lorsque que l’on décide de tout quitter sur un coup de tête, sans avertir qui que ce soit, a-t-on vraiment idée de l’endroit où l’on va aller ? Sur le coup, tu penses que c’est sûrement la meilleure solution. Mais errer dans les rues, seul-e, est dangereux. Il y a un risque que des personnes mal intentionnées viennent te voir, et comme tu es plus fragile, plus vulnérable dans ces moments-là, tu t’exposes à d’éventuelles agressions. Tant que tu es dehors, prends soin de toi en te mettant à l’abri dans des lieux publics et fréquentés. Ne te laisse pas aborder par des inconnus, même s’ils t’inspirent confiance ou te promettent de choses. Et surtout, essaie de donner de tes nouvelles à tes proches.

La fugue, n’est pas un geste anodin, c’est pour cela que la police à l’obligation d’intervenir. Non pas pour te sanctionner, mais pour te protéger. En effet, la loi oblige à protéger toute personne mineure se trouvant seule dans la rue, car elle est considérée en danger. Tout mineur seul doit être ramené à ceux qui sont responsables de lui.
Si tu estimes être en danger chez toi, alors tu peux être confié-e aux services de la protection de l’enfance, mais cela se fait uniquement sur décision de justice, et dans des cas particuliers.

Un retour possible

Même si tu désires que les choses changent, d’autres solutions peuvent être envisagées pour exprimer ta souffrance.
L’une de ces solutions pourrait être, dans un premier temps, de revenir. Même si tu peux avoir des craintes de rentrer à la maison, il est important d’oser, car c’est un moyen d’entamer un dialogue avec tes parents. Certains parents pourront être en colère et furieux mais leur réaction sera à l’image du vide laissé par ton absence, et de l’inquiétude, voire de l’angoisse qu’ils auront ressenties.

Une autre solution pourrait être de faire appel à un professionnel qui pourra permettre de réinstaurer une certaine communication. Pour que chaque membre de la famille puisse s’exprimer et se faire aider, il existe des lieux d’accueil et d’écoute, pour les jeunes, qui peuvent également recevoir les parents.

Se mettre en danger n’est pas une issue, plusieurs interlocuteurs peuvent aider à surmonter les crises que l’on traverse. Si cela est plus grave, ou que rien ne change, la justice pourra intervenir.

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