Le kiné, l’ostéopathe : points communs et différences
Tu t’es fait une entorse à la cheville au cours de sport, tu as mal au dos sans vraiment en connaître la raison… Tu es allé.e voir ton médecin pour ces douleurs, et ce dernier t’a prescrit des séances de kinésithérapie et/ou t’a dit d’aller voir un ostéopathe. Mais kiné ou ostéo, lequel choisir ?
Kiné, ostéo c’est quoi ?
La kinésithérapie et l’ostéopathie sont deux disciplines qui reposent sur la manipulation du corps. Elles permettent de prévenir les troubles à venir et de traiter les troubles existants. Cependant, leurs techniques de manipulation sont différentes.
Le kinésithérapeute
Si tu as mal au dos, une entorse, un torticolis ou encore que tu as des séquelles suite à une opération du coude par exemple, ton médecin va te prescrire des séances de kinésithérapie. Après avoir pris connaissance de ton dossier médical et à la suite d’un repérage de ce qui va et ce qui ne va pas, le masseur-kinésithérapeute établira un programme de rééducation (méthodes, moyens, durée…) qui est le mieux adapté pour toi. Il s’agira ensuite d’exécuter et/ou de te faire effectuer une série de mouvements, avec ou sans matériel (ballon, haltères…) dont il surveillera et corrigera l’exécution. Il pourra aussi pratiquer des massages visant à soulager ta douleur. La rééducation peut parfois se faire en piscine (balnéothérapie) ou sous une source de chaleur. Dans un but de prévention, le kiné pourra également te donner des conseils d’hygiène et de postures à éviter ou à favoriser.
L’ostéopathe
Si tu as des troubles du sommeil, que tu stresses, que tu as des ballonnements, des problèmes de postures… tu peux aller consulter un ostéopathe ! L’ostéopathe a pour idée que chaque partie de notre corps est reliée aux autres, dans un mouvement interactif. Pour soigner le corps, on ne peut donc pas en examiner qu’un seul aspect, mais il faut prendre en compte la personne dans sa globalité. Une partie du travail de l’ostéopathe consistera à t’écouter au-delà de ton corps, il donne place à ta parole et ton ressenti. Il utilise ensuite ses mains pour t’examiner, te masser, te manipuler et soulager ton corps au moyen d’une technique précise (il en existe plusieurs), avec ses paumes et ses doigts. Il s’attache peu à peu à déceler les zones de blocages et de tensions, et à redonner à ton corps un équilibre harmonieux.
La kinésithérapie et l’ostéopathie sont complémentaires, tu peux avoir besoin des deux disciplines pour que ton corps soit au meilleur de sa forme ! Cependant, ni le kiné, ni l’ostéo, ne peuvent prescrire des examens ou des médicaments. Donc si les douleurs persistent n’hésite pas à consulter de nouveau ton médecin.
Leur formation
Pour être masseur-kinésithérapeute, il faut obtenir le Diplôme d’Etat de kinésithérapeute. L’obtention de ce diplôme se fait en 5 ans : une année universitaire obligatoire (en PASS, L.AS, L1 en biologie ou encore STAPS) ; suivie de 4 ans en Institut de Formation en Masso-Kinésthérapie (49 en France).
Le titre d’ostéopathe est réglementé depuis mars 2002. Des écoles, agréées par le Ministère de la Santé, proposent une formation spécifique dans ce domaine. Elles peuvent être intégrées directement après le bac. Le diplôme d’ostéopathe s’obtient après 5 ans d’études. 60% des ostéopathes pratiquent uniquement l’ostéopathie, les 40% restant sont des professionnels de santé (médecins, kiné, infirmiers…) diplômés en ostéopathie.
Où les trouver ?
Tu peux trouver un masseur-kinésithérapeute près de chez toi ! Près de 85% d’entre eux travaillent en cabinet libéral. Ils se déplacent aussi parfois à domicile. Autrement, en tant que salarié, ils interviennent dans les hôpitaux publics ou privés, les dispensaires, les établissements thermaux ou de rééducation fonctionnelle.
Comme le masseur-kinésithérapeute, tu peux consulter un ostéopathe en cabinet libéral. La séance n’est pas remboursée par la Sécurité Sociale (40-75 euros). Cependant, certaines mutuelles prennent en charge les remboursements des séances. N’hésite à te renseigner auprès de ta mutuelle ! Les ostéopathes exercent également dans certains clubs sportifs, des maisons de retraite médicalisées, des hôpitaux ou des cliniques privées.