Mon corps est différent
Il est déjà difficile, lorsqu’on est ado, de se sentir bien soi-même dans ce corps qui nous sert d’habitacle … Trop grand, trop petit, trop mou, trop moche… On peut mettre du temps à en accepter les formes nouvelles, à s’y sentir à l’aise, à le faire sien tout simplement.
Quand il s’agit de le montrer aux autres, c’est un challenge supplémentaire ! Parce que, pour la plupart d’entre nous, le regard des « autres » compte quand même énormément…
ALORS, que dire de cette situation délicate lorsque notre corps a une « différence » ?
Quand la différence est un complexe
Cette notion de différence est en fait assez compliquée, parce qu’assez relative …
De manière générale, n’a-t-on pas tous plus ou moins l’impression d’être « différent » ? Au moment où la puberté frappe un grand coup, à force de poussées de croissance et de poussées d’acné, le corps est un peu mis à mal. Alors, pour apprendre à le re-connaître et à l’accepter, on le compare à celui de nos pairs et parfois on en a une image déformée. C’est de cette image déformée que viennent les complexes.
Quand la différence est une marque
Parfois, parler de « complexes » n’est peut-être pas adapté. Parce que le corps a quelque chose en plus ou en moins, qui sort de « l’ordinaire » et qui fait souffrir : une cicatrice, une tâche, une malformation…
Cette différence est soit visible par tous, tout le temps, quand elle est sur le visage, soit visible par celui qu’on choisit, dans les moments d’intimité, quand elle sur une autre partie du corps. On pourrait avoir peur que l’autre nous trouve trop différent, peu désirable, et qu’il parte en courant. Quelque chose qui peut nous empêcher, à certains moments de la vie, d’avoir suffisamment confiance pour aller vers les autres, se faire des amis, trouver un travail, avoir un amoureux(se), vivre une relation sexuelle. Quelque chose qu’on a plutôt envie de cacher, d’oublier, qui peut faire honte, qu’on pourrait ressentir comme une injustice et qui peut, à certains moments, rendre très malheureux.
OUI mais …
Cette cicatrice, cette tâche ou cette malformation ne constitue qu’une partie de ce corps qui est le nôtre. Même si on a parfois l’impression qu’elle prend toute la place, « comme le nez au milieu de la figure », on a tant d’autres choses en nous ! Notre corps ne se limite pas à cette différence, il est un ensemble.
Cette cicatrice est peut-être le résultat d’une opération importante, d’un accident ou d’une marque qu’un jour on s’est infligée. Cette tâche, la marque génétique d’une appartenance familiale. Cette malformation, le fruit d’une maladie grave…
Cette trace corporelle, qu’elle soit de naissance ou pas, fait partie de nous physiquement mais aussi psychiquement. Elle peut « raconter » aux autres qu’un jour, on a été mal, qu’on s’est battu pour vivre, pour guérir… elle fait partie de notre histoire. C’est avec elle que notre personnalité s’est construite au fil des années. Cependant, ce n’est pas elle qui nous définit à elle toute seule !
L’importance de la confiance en soi mais aussi en les autres
Quelle que soit cette différence, la confiance en soi est ce qui permet de bien la vivre. La confiance en les autres aussi est importante car elle contribue à ce que, peu à peu, on apprend à apprécier notre corps et on devient capable de le mettre en valeur. Le regard de l’autre peut nous faire sentir qu’on est une personne digne d’intérêt, d’amour, de curiosité…
Lorsqu’on commence à avoir confiance en soi, on se sent plus à l’aise dans ses baskets et sur les jambes qui vont avec, à avoir envie de plaire. Alors simplement parce qu’on se sent plus « beau » intérieurement, on le devient aussi extérieurement 😉 . C’est aussi parce qu’on arrive peu à peu à mettre ce corps en valeur, à en montrer les atouts pour mieux accepter ce qui nous plaît le moins.
j’ai presque12ans et je n’est pas de seins :-* alors que toute mes amies en ont
suis -je normal?je sais que vous aller me répondre que sa va venir mais sinon j’ai tous les autres “symptome”de la pubérté depuis longtemps 🙁