Les mécanismes de l’addiction au tabac
La dépendance physique
La dépendance physique est essentiellement due à la présence de nicotine dans le tabac. Cette substance agit au niveau du cerveau sur le « système de récompense ». C’est-à-dire qu’elle favorise la libération de dopamine, neurotransmetteur impliqué dans les circuits cérébraux produisant des sensations de plaisir. Notons que d’autres drogues telles le cannabis, l’alcool ou la cocaïne jouent également sur le système dopaminergique. L’expérience de satisfaction procurée en appelle souvent une suivante, et c’est là qu’il existe un risque d’engrenage.
Lorsque le taux de nicotine présent dans l’organisme baisse considérablement par rapport au taux habituel, arrêt plus ou moins long de la cigarette, des symptômes de manque peuvent apparaître. Ils ont une tonalité désagréable, voire parfois insupportable.
Quels sont ces signes de manque ?
· Des pulsions fortes à fumer
· de l’irritabilité, de la nervosité, de l’agitation, de l’anxiété ; des perturbations du sommeil
· une humeur dépressive
· des troubles de la concentration
· une augmentation de l’appétit.
Lorsque l’on souhaite arrêter de fumer et que l’on fait preuve d’une dépendance avérée à la nicotine, il peut être bénéfique d’utiliser des substituts nicotiniques. Il s’agit généralement de patchs ou de gommes à mâcher contenant de la nicotine. On évite ainsi les symptômes de manque.
Une cigarette contient de nombreuses substances toxiques comme les goudrons. La nicotine, même si elle a le pouvoir « d’accrocher » et de rendre dépendant, n’est pas spécifiquement toxique.
La dépendance psychologique
Quand on est fumeur, la cigarette est un moyen de se faire plaisir, de gérer son stress ou son anxiété, de surmonter ses émotions, de se stimuler, de se concentrer, etc… Ces effets dits « psychoactifs » (qui agissent sur le psychisme) peuvent amener à une dépendance. Certaines personnes fument pour lutter (même inconsciemment) contre des états dépressifs ou des sensations d’angoisse. Ainsi la dépendance psychologique est totalement variable d’une personne à l’autre, selon la personnalité et la fonction que peut prendre la consommation de tabac. En cas de dépendance psychologique, l’arrêt du tabac peut nécessiter la mise en place d’un suivi psychologique de soutien, notamment dans le cas d’apparition de symptômes dépressifs et anxieux.
La dépendance environnementale ou comportementale
Certaines personnes ne ressentent le besoin de fumer que dans certaines situations. En dehors de celles-ci, elles peuvent très bien s’en passer. Le tabac est en effet associé à des circonstances, à des personnes et à des lieux qui suscitent l’envie de fumer. Il peut s’agir d’une sorte de « pression sociale » ressentie. On fume pour se donner de la constance en face des autres, pour éprouver une sorte de réassurance dans des situations où l’on a certes du plaisir à être en compagnie mais également quelque peu d’anxiété…
Si vous souhaitez vous renseigner, être écouté(e), conseillé(e) :
- Le numéro et le site Tabac Info Service : 0825 309 310 (0.15€/min) de 8h à 20h du lundi au samedi.
- Le numéro et le site Drogues Info Service : 0 800 23 13 13 . Appel gratuit depuis un poste fixe tous les jours de 8h à 2h.
- Fil Santé Jeunes, 32 24, appel gratuit depuis un poste fixe, tous les jours de 8h à minuit.
Si la toxicité du tabac et ses conséquences sur la santé ne sont plus à démontrer, il est important de rappeler le potentiel très addictif de cette substance. Si fumer n’est pas interdit par la loi, d’ailleurs dans ta famille il y a peut-être des fumeurs, le tabac est cependant un des produits dont on devient le plus facilement dépendant.
Quels sont les mécanismes de cette dépendance ? Lorsqu’on parle de dépendance, il faut savoir qu’il existe trois types de dépendances : la dépendance physique, la dépendance psychologique, et la dépendance comportementale. De quoi s’agit-il exactement ?
La dépendance physique au tabac
Celle-ci peut-être très marquée, c’est-à-dire qu’elle s’installe et se développe plutôt rapidement. Elle est due essentiellement à la présence de nicotine. La nicotine est une substance psychoactive, c’est-à-dire qu’elle agit sur le cerveau par le biais des neurones et des neurotransmetteurs. Ceux-ci produisent alors de la dopamine, une hormone procurant de la satisfaction.
A force de répétition, le cerveau s’habitue à la présence de cette substance. Et lorsque la consommation s’arrête, une sensation de malaise apparait : le corps est en manque de nicotine. Ce manque peut s’exprimer de différentes façons : envies très fortes de fumer, énervement, agitation, nervosité, anxiété, difficultés à se concentrer, à dormir… Lorsque le cerveau est « réapprovisionné » en nicotine, ces signes disparaissent. C’est pourquoi les patchs et gommes à mâcher contenant de la nicotine aident à neutraliser les symptômes de manque de nicotine lorsque l’on arrête de fumer. Cependant ils ne sont pas miraculeux : ils ne suffisent pas à eux seuls pour mener à bien un arrêt de tabac. D’autres dimensions de la dépendance au tabac sont également à prendre en compte.
La dépendance psychologique
Chaque personne est unique dans sa personnalité, dans son histoire, dans ses difficultés ou dans ses bonheurs… Certains peuvent avoir une nature stressée et angoissée, d’autres l’humeur triste, d’autres encore souffrir d’ennui et d’insécurité intérieure. La cigarette peut avoir différents effets et différentes fonctions, elle peut par exemple stimuler quand on est fatigué ou calmer lorsqu’on est stressé. Ainsi par exemple quelqu’un de stressé trouvant un apaisement quotidien en consommant des cigarettes risque de se sentir en difficulté lors de l’arrêt de tabac car sa nervosité reviendra alors de façon amplifiée. Il lui faudra alors trouver un autre remède à son angoisse.
La dépendance comportementale
Également appelée dépendance environnementale. Il arrive que l’on fume des cigarettes essentiellement dans certains lieux, avec certaines personnes ou dans certaines circonstances : lorsqu’on est avec des amis, dans des cafés, dans des soirées, pendant les récréations, à la sortie des cours… Se retrouver dans des situations qui sont habituellement associées à la cigarette suscite l’envie de fumer. Lorsqu’on souhaite arrêter de fumer il faut donc repérer ces situations et les éviter. Si l’on ne peut pas les éviter, il faut alors réfléchir à des petites stratégies qui permettront de faire baisser l’envie.
Comme nous l’avons vu, les mécanismes de la dépendance au tabac sont multiples. Mieux les comprendre c’est se donner plus de chance et de moyens pour mieux s’en détacher…
Si tu souhaites te renseigner, être écouté-e, conseillé-e :
– Le site tabac-info-service.fr et le numéro : 39 89 (0.15€/min) de 8h à 20h du lundi au samedi.
– Le site Drogues Info Service et le numéro : 0 800 23 13 13. Appel gratuit tous les jours de 8h à 2h.
– Fil Santé Jeunes, 0800 235 236, appel gratuit tous les jours de 9h à 23h.
Bonsoir .
Quelle son les effet du tabac a l adolescence ?(j explique )
Par influence de groupe j’ai accepter une première cigarette puis deux et MTN on va dire je fume et mes parents ne sont pas au courant .
Comment reconnais t on une personne qui fume ?
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lolll