Le plaisir de faire la fête
En général on y est parce qu'on le souhaite. Mise à part la fameuse fête de famille à laquelle on est obligé d'assister. Faire la fête ne sert à rien d'autre que se faire plaisir, il n'y a pas de but en soi, de résultat à donner et ça change du reste des activités qu'on a. Nous avons besoin de cette gratuité, de cet espace de fête que chacun invente à sa manière. Créer la fête, sa fête au milieu des autres, c'est savoir éprouver à l'intérieur une joie proposée et partagée avec l'extérieur. Faire la fête c'est aller vers l'inconnu, lâcher un peu du contrôle dans lequel nous sommes souvent. C'est bon mais pas toujours évident.
On peut dire que la fête, celle dont on profite pleinement c'est « la liberté dans la sécurité ». On exploite ce moment, ce lieu comme on le désire dans un cadre défini avec d'autres.
La fête sert aussi à marquer certains événements. Il s'agit alors d'une action, réalisée à plusieurs qui symbolise souvent un changement, un passage : nouvelle année, fin d'un examen, mariage, emménagement etc... Ces rituels sont nécessaires pour nous sentir appartenir au monde dans lequel nous vivons.
Pour résumer, elle pourrait presque faire partie d'une prescription médicale en cas de période difficile. Voilà de quoi convaincre les adultes que celle de samedi est un remède à toutes vos douleurs ...
« Tu vas à la fête samedi ? », « Viens, on va faire la fête ! », « Ça se fête ! »… La fête, on la retrouve dans toutes les cultures et toutes les générations. Mais pourquoi ? Que nous procure-t-elle de si particulier ? Pourquoi l’apprécie-t-on tant ?
Rencontrer l’autre
Que ce soit dans un bain de foule ou en petit comité, la fête, c’est en groupe.
Avec les amis, la famille, les copains, les voisins… pour faire la fête on se retrouve, on se rassemble. Ce moment qui sort du quotidien nous permet une certaine liberté, car nous ne sommes plus dans des rôles convenus. Tu n’es plus seulement « le garçon silencieux au fond de la classe » ou « la fille qui court vite en sport » mais le roi du dancefloor ou la reine des blagues ! Dans ce contexte différent, on peut se montrer sous un nouveau jour, aller vers de nouvelles personnes…
C’est libérateur, mais un peu déstabilisant à la fois ! D’ailleurs, certaines personnes n’aiment pas les fêtes, car elles imposent une sociabilité ce qui est parfois angoissant. Faire la fête, c’est aller vers l’inconnu, lâcher un peu le contrôle sur l’image qu’on renvoie. Et cela d’autant plus quand les parents ou les profs ne sont pas là pour nous surveiller !
Marquer des événements
La fête sert à célébrer certains événements. Cela peut être des moments symboliques de la vie : l’anniversaire de tes 18 ans, le mariage de ton cousin, une naissance, une pendaison de crémaillère… ou des événements collectifs : la fête du Nouvel An, le feu d’artifice du 14 juillet, Noël, la fête de la musique… Ces fêtes constituent alors des sortes de rituels : en partageant des moments ensemble, on peut mieux découvrir l’autre, ce qui structure et consolide nos relations sociales.
Mais il existe aussi plein d’autres raisons de faire la fête ! Une nouvelle saison, le début des vacances, la fin d’un examen, une première réussite professionnelle, la venue exceptionnelle d’un proche… ou tout simplement l’envie qui se présente. Étant donné que la fête nous fait du bien, est-ce qu’on ne chercherait pas des prétextes pour la faire ?
Juste pour le plaisir
Parfois, on n’a rien de particulier à réaliser ensemble, que ce soient des révisions, une activité sportive, un projet professionnel… Non, on fait la fête juste pour le plaisir.
Il n’y a pas de but en soi, pas de résultat à obtenir, pas de produit à créer. La fête, à l’inverse de nos autres activités, est gratuite, et c’est ce qui fait qu’on l’aime tant. Quel repos ! Être là, ensemble, juste pour profiter, juste parce qu’on est bien.