Angoisses persistantes
Une vie
Que je vivais ce même soir
Et il m’est venu instinctivement cette question
Coincée au fond de mon cerveau
Pourquoi je ressens trop
Tout le temps et sans pause
Un rien peut m’angoisser
De là même à me faire douter
De mon utilité sur terre ou de mes amitiés
Trop d’évenements se sont pausés sur mes épaules
Mais je ne pense pas avoir assez pour les soulever
Pas assez de santé confiance en moi et de qualités
Mais plutôt trop de défauts de faiblesse et de tristesse en moi
Pour soulever tout ça
Malgré ça je garde un peu en tête
Qu’après le mauvais temps une éclaircie se présenteraient à moi
Seulement à ce stade de ma vie
Après le brouillard peut se présenter la tempête

Il se cache il se perd dans mon ombre
Il n’en sort que lorsque je sombre
Cet espoir bien trop illusoir
N’en que plus plongé dans le noir

Sur mon corps brisé gisent mes perdues pensées
Je me demande alors à quoi bon rester
Dans un corps dont le coeur est depuis longtemps fissuré
Et n’a pas arrêté de saigner

Ce monstre qui sommeille dans son antre
Se fond parfaitement dans mon âme
Qui n’est plus qu’une fumée de lames
Où est-elle passée si elle n’est pas en mon centre ?

Disparue
Comme tout ce que je fus

C’est génial comme idée de forum ! J’aime bcp vos textes à tous·tes. À mon tour de partager celui que j’ai écris le soir du 31 décembre,

À vif et en silence

Dans mon lit, figé, je pleure sans bruit, prisonnier de ma tenue,
Je fixe le blanc plafond, champ libre aux noires idées.
Je presse sans y croire le sang qui imprègne mes tissus,
Je n’ai plus aucun espoir, l’envie me hante déjà de réitérer.

Silencieusement présente, une ombre s’invite, un cauchemar indicible.
Calé sur sa fréquence, j’entends son lancinant appel.
Cyniquement elle souffle, me lançant un regard cruel,
Qu’elle effacera, prétend-elle, mes maux tant insidieux qu’invisible

Son invitation devient une drogue, tenace, impossible à ignorer,
Je la réclame sans cesse, mon agréable narcotique…
Elle me manque, je l’attends, sa présence m’intoxique.
Je voudrais arrêter. Je ne peux pas. Alors je retourne dessiner.

L’ombre me susurre des mots que je ne peux fuir,
M’offre un semblant de paix, un simulacre de plaisir.
Ses promesses envoûtantes m’enchaînent, me soumettent,
Et dans ses bras glacés qui figent ma volonté, je me déteste.

Et dans ses bras glacés, je ressens ce poids immense
Son emprise s’étend, me plongeant dans l’errance
Sur ma chair abîmée, je trace des lignes de douleurs
Chaque trait fredonne ma souffrance, mon malheur

L’ombre me murmure, m’enlace, me promets d’être un remède
Je m’interroge, confus : comment est-ce qu’elle procède ?
Atteint par Stockholm, je cède, convaincu qu’elle m’aide
Elle a gagné. Je n’y arrive plus. Mon corps, je lui concède.

Alors elle s’y attaque, me fait empoigner un funeste couteau,
Son tranchant imprime le passé sur mon être résigné.
Les zébrures sur mon âme hurlent un silence fardeau.
Je l’admets, éreinté : je suis mon seul captif, mon seul geôlier…

[Auteur]

Messages