[Raphy]

Je m’appelle Raphaëlle, mais personne ne m’appelle comme ça, je déteste mon nom car c’est un nom mixte mais personne ne semble le savoir car oui je suis une fille de 14 ans. Mes problèmes ont commencé il y a 4 ans. Je me questionnais sur ma sexualité (non c’est pas trop tôt) et j’ai été obligée de le dire à ma mère mais évidemment elle m’a fait un tas de remarques horribles. Puis on a du déménager. J’ai tout perdu. J’étais perdue. Je me sentais déjà mal mais rien de très inquiétant. Donc j’ai déménagé vers ****** et là je me suis faite harcelée par une fille peut frécantable. À la base on était amies mais elle fait plein de trucs abominables comme me rabaisser devant tout le monde, faire tourner des rumeurs sur moi, retourner toutes mes amies contre moi, m’insulter et me frapper. Mais ça c’est fini car j’ai encore déménagé. Du coup j’ai déménagé à ************* mais sans mon père (mes parents étaient encore ensemble et je voyais mon père tout les weekend chez moi, trop long à expliquer). Et on savait qu’on ne resterait que 8 mois là bas. C’était horrible. On est 4 enfants et ma mère s’occupait seule de nous tous. Je suis là deuxième mais ma sœur avait son bac de français donc elle était très occupée. On partageait notre chambre donc aucune intimité alors que depuis toujours, je préfère être seule tout le temps, j’aime pas les gens, ça m’angoisse, vraiment j’aime pas. Vers Noël, mes parents nous ont annoncé qu’ils se séparaient. Le drame pour moi. Je suis restée seule enfermée dans ma chambre pendant bien trop longtemps. Puis la bas j’avais aucun amis. Après mon père a failli mourir à cause de son cœur, donc pendant des mois c’était moi qui m’occupais de mon petit frère et ma petite sœur. Puis mes parents nous ont annoncé qu’ils se remettaient ensemble.Au final on a redéménagé. Au début c’était le rêve. Le bonheur. Mais bon ça pas duré longtemps. J’ai oublié de mentionner que à ****** j’ai commencé à me mutiler. Sauf que en déménageant, ça s’était arrêté. Et bah ça a recommencé mais en pire. Toute ma classe me détestait. J’ai commencé à me détester. Là, mes problèmes avec la nourriture ont commencé (pas de l’anorexie car je suis pas d’accord). J’ai perdu 3 kilos en 2 semaines, je ne mangeais plus rien et je pleurais à table. Et bas là j’ai commencé à avoir encore plus de symptômes de dépression (je ne dis pas que je suis dépressive). J’avais plus envie de sortir de mon lit, j’étais incapable de me motiver ou de faire quoi que ce soit. C’est bizarre car j’utilise le passé alors que c’est toujours le cas. Et la à la rentrée ça ne s’est pas arrêté. Je ne mange toujours qu’une fois pas jour et je vais plus de 8h de sport par semaine. Le truc c’est que je n’ai perdu que 2 kilos depuis la rentrée. En plus de cette fatigue due à un manque d’énergie, j’ai énormément d’activités extrascolaires. Donc je suis épuisée constamment. Et la bah j’ai craqué. J’ai fait une ts. J’en suis pas fière. Je suis à deux doigts de faire des malaises à chaise fois que je fais du sport. Il y a quelques amies qui sont au courant mais aucune n’est au courant de tout. J’ai une amie qui sait presque tout mais je fais attention à ce que je lui dis car elle est passée par là et elle en sort à peine. Mais en résumé je meurs à petit feu. Je veux aller mieux. je veux en parler et me faire aider mais j’y arrive pas. Si vous avez réussi à vous en sortir, j’aimerais que vous me disiez comment. Et surtout, comment trouver le courage d’en parler à mes parents.

[Fil Santé JeunesModérateur/modératrice]

Bonjour,

Afin de préserver ton anonymat, nous avons étoilé une partie de ton message.

Prends soin de toi.

L’équipe Fil Santé Jeunes

[Anonyme]

Bonjour Raphy,

Actuellement je suis sous traitement, mais je vais mieux, je pense pouvoir dire que je m’en suis sortie (pas définitivement, il y a toujours le risque d’une rechute).

D’expérience je dirais qu’il faut du temps, et donc de la patience, le tout en étant encadré par les professionnels de santé nécessaires dans notre situation (psychologue et/ou psychiatre et/ou médecin traitant). Sans oublier la petite pincée de chance qui permet de tomber sur des professionnels compétent à la fois médicalement et humainement (j’ai eu des mauvaises expériences que je ne souhaite à personne).

Si ça t’intéresse je peux te décrire mon parcours de soin jusque ici, jusqu’au mieux-être.

Pour ce qui est de trouvé le courage d’en parler à ses parents, à toi de voir le moyen de communication qui te conviens le mieux, à l’oral, à l’écrit (lettre, mail)…

Je crois qu’il n’y a jamais de bon moment pour annoncer une mauvaise nouvelle, mais en leur en faisant part tu débloque des alliés pour faire face à ton mal être, et potentiellement entamer une prise en charge (médecin traitant et/ou psychologue et/ou psychiatre).

Si ça t’intéresse je peux décrire mon parcours de soin jusqu’à aujourd’hui pour te faire une idée de ce qu’il peut être nécessaire de traverser pour aller mieux. Fais moi signe si c’est le cas

En tout cas c’est courageux de ta part de partager ce qu’il t’arrive, c’est une première étape dans ton processus de demande d’aide

Si tu veux en parler davantage je reste disponible 🙂

Courage !

[Tylia]

Tout va mal j’en ai marre

[Anonyme]

Bonjour Tylia,

Qu’est-ce qui t’arrive ?
Veux tu en parler ?

[Auteur]

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