V1: Un aspect de la méthode que je pensais utiliser pour mettre fin à mes jours me dissuade de l’essayer : j’ai peur que ça soit douloureux (j’ai une faible tolérance à la douleur). Pour être honnête je suis dégouté, j’étais persuadé que j’avais trouvé une solution pour n’avoir pas à continuer à vivre, sachant que j’ai honte de moi et de ce que j’ai fais de ma vie, et là je me retrouve coincé… C’est démoralisant d’être pris au piège en soi-même : je ne veux pas continuer à vivre, mais mon incapacité à faire face à la douleur nécessaire à la transition vers la mort fait que mon suicide n’arrivera probablement pas. Une chose de plus que j’ai raté dans ma vie… Je ne suis plus en danger de passage à l’acte, ça devrais sonner comme une bonne nouvelle, mais je le prend très mal car je me déteste autant que je déteste ma vie, j’angoisse à l’idée de devoir continuer. Je me sens humilié au quotidien d’être moi, j’ai un regard très négatif sur ce que j’ai fait de ma vie, j’ai la sensation d’être un raté qui mènera la vie qui va avec… J’ai tenté de m’en sortir, par divers démarches, ça n’a pas marché, d’où les idées suicidaires. Et je me rend maintenant que je ne peux même pas compter sur moi-même pour me tuer… Je suis désespéré de ne pas l’être assez pour me suicider. Je ne sais plus quoi faire, je n’ai plus envie de vivre, je ne peux pas me tuer, c’est vraiment bizarre comme situation. Je devrais me réjouir d’aller mieux, mais ce que ça implique me rend abattu, je me sentait mieux lorsque j’étais suicidaire car il y avait l’espoir d’une fin à ces sensations désagréable que j’ai de vivre.
Ton message nous inquiète, tu sembles être en grande souffrance avec des idées suicidaires. Ne reste pas seul.e avec ça ! Par conséquent nous ne pouvons rester sans rien faire. Nous restons disponible, tu peux nous appeler au 0800 235 236 (9h-23h), nous serons à ton écoute. C’est ouvert tous les jours, c’est anonyme et gratuit ! Tu peux également contacter le 3114, ils seront là pour t’aider.
Merci pour votre vigilance et votre disponibilité ! Si mon niveau de détresse s’aggrave je n’hésiterais pas à appeler chez vous ou au 3114.
J’ai un rendez-vous chez mon psychologue en CMP la semaine prochaine, je pense pouvoir tenir jusqu’à ce moment là, j’aborderais avec lui ce retour des idées suicidaires malgré l’augmentation de mon traitement.
Pardon de solliciter si fréquemment votre inquiétude, merci d’être présent pour nous tous !
Coucou, ton message m’inquiète. Je ne sais pas comment ton cmp fonctionne mais est-ce que tu as un infirmier psy référent ? Est-ce que tu peux appeler ton cmp pour pouvoir soit avancer ton rdv, soit voir ton psy en urgence ou même pouvoir parler de ces idées noires à un infirmier psy ?
Coucou, il me semble que tout ce que tu as cité est possible dans le cmp où je suis suivis.
Pour être transparent ça fait des semaines que j’ai des idées suicidaires (il y a eu une pause d’une semaine environs, puis ça a repris), je ne suis jamais passé à l’acte, je pense que ça va aller. Si mon état se dégrade encore je retournerais aux Urgences Psychiatriques après avoir demandé l’avis de FSJ ou du 3114 sur ma légitimité de m’y rendre ou non.
Je suis désolé de t’inquiéter… J’ai besoin de le verbaliser, si je me met à tout garder pour moi là ça risque de devenir dangereux.
V2: J’ai l’impression d’avoir fais le tour des solutions, les idées suicidaires sont revenu et persistent dans ma vie. Je ne sais plus quoi faire honnêtement. Après un passage aux Urgences Psychiatriques qui a permis une augmentation de traitement, je me rend compte que ça ne suffit toujours pas.. Je souffre au quotidien, pas encore assez pour retourner aux UP, c’est désagréable. Le seul point de soulagement c’est par les idées suicidaires que je le ressent : je pense à faire une tentative de suicide, et si celle-ci aboutie mes angoisses vont s’évanouir à tout jamais. Je ne veux et ne peux pas continuer à vivre comme ça : je suis une charge pour mes parents, je ne sais pas ce que je veux faire de ma vie, le temps passe et rien ne change, je suis seul face au problème et je ne supporte plus cette situation. La porte de sortie que représente le suicide est de plus en plus tentante.. Mais je vais sûrement me faire aider, je vois mon psychologue la semaine prochaine et ma psychiatre à la mi-janvier, je peux retourner aux UP à tout moment. Le problème c’est que rien de tout ça ne viendra résoudre mon problème : un soulagement temporaire est insuffisant à mes yeux. J’ai la sensation de continuer à vivre pour ne pas faire de mal à mes proches, mais je ne vie pas pour moi.. Bref tout ça pour dire que je commence à supporter de moins en moins de vivre car je souffre psychologiquement, et tout ça malgré une prise en charge assez solide (psychothérapie, traitement psychiatrique, entretien infirmier de soutien). Donc je ne sais plus quoi faire.. Et j’ignore combien de temps je vais encore supporter tout ça, la souffrance rend de moins en moins impensable la perspective d’une tentative de suicide. Une partie de moi n’en peux plus et veux se suicider, elle n’a pas encore pris le contrôle. J’ai le sensation que s’engager dans des soins ne ferrait que retarder l’inévitable retour d’une situation similaire car l’impasse dans laquelle je suis dépasse le cadre des symptômes dépressifs : je ne m’en sors pas dans la vie et la suite que j’imagine pour moi ne me fait pas envie au point de vouloir mourir. Pardon si j’inquiète du monde avec tout ça, j’ai besoin d’exprimer ce que je vie, même si c’est un peu égoïste de ma part. Si ça se dégrade j’irais aux UP, même si une partie de moi hésites à ne pas y aller pour éviter que le calvaire continue pour moi..
Tout ça pour dire que j’ai à nouveau des idées suicidaires et que l’impasse dans laquelle je suis m’incite à les laisser gagner cette fois-ci.
Bonjour MyValue je suis sincèrement désoler de ne pas poivoir t’aider je suis helas dans la meme situation mais moi je suis seule 😥 bon courage je veux vraiment en finir avec mes jour je te souhaite bonne journer en attendant ta reponse 😉
Coucou, Je ne disais pas ça pour te culpabiliser mais bien te faire comprendre que je pense très fort à toi, c’est important que tu le saches 🙂 Est ce que tu arrives à trouver des activités (manuelle, physique) pour essayer de ne plus penser à ces pensées suicidaire et ce qui fait mal ? est ce que tu arrive à te confier à des personnes autour de toi ? tes parents, ami(e)s, famille ? Qu’est-ce qu’ils te disent ? Vraiment, je pense que lundi tu devrais appeler ton cmp pour pouvoir parler au moins à un infirmier psy de tout ça. Oui, tu es entrée dans une phase de “creux de vague” mais ça ne veut pas dire que tu ne peux plus y remonter, tu l’as déjà fait et tu vas le refaire ! Ne baisse pas les bras !
Tu sembles être en souffrance avec des idées noires. Nous restons disponible, tu peux nous appeler au 0800 235 236 (9h-23h), nous serons à ton écoute. C’est ouvert tous les jours, c’est anonyme et gratuit !
Tu peux également contacter le 3114, ils seront là pour t’aider.
Mon activité sur le Forum est ce qui m’aide le plus pour continuer de tenir, la marche à pied m’a aussi fait du bien quand j’y suis allé avec un ami 🙂
Pour l’instant j’en ai juste parlé à mes amis (j’en ai 2), mais pas dans le détail : ils savent que ça na va pas, que j’ai des idées suicidaires, mais je n’ai pas avouer l’ampleur que sont en train de prendre ces idées suicidaire. Je n’ai pas encore osé en parler à mes parents.
En fait ce qui est délicat c’est que la partie suicidaire de moi m’incite à le garder pour moi afin de ne pas activer des freins potentiels à un passage à l’acte (vigilance des proches, passage aux urgences psychiatriques, hospitalisation).
Je sais ce qu’il faut faire pour rester en vie, je l’ai déjà fait : 3114, UP, Hospitalisation… Mais je souffre, et je n’aime pas ma vie depuis des années, donc la perspective de continuer n’a rien de séduisante.
Je vais suivre ton conseil, demain matin je vais appeler mon CMP pour voir si je peux avancer mon rendez-vous avec mon psychologue, et si ce n’est pas possible je demanderais à parler à un des infirmier psy pour parler de mon mal être en urgence
Coucou, c’est génial que tu aies pu obtenir un rdv plus rapidement, je suis contente pour toi 🙂 Si ça t’aide d’écrire sur le forum surtout ne t’en prives pas :).
V3 : J’ai peur d’aller mieux, j’ai peur de continuer à vivre. Les idées suicidaires me “mangent la tête”, elle prennent de plus en plus de place . La souffrance psychologique n’est pas encore assez forte pour passer à l’acte, car je pense encore à mes proches, au mal que ça leur ferrait, tout en ne voyant plus que le suicide comme issue potentielle à ma situation. Je reste dans cette ambivalence, je ne me suis toujours pas décider à passer à l’acte (il me manque un lieu pour fixer une date). Continuer ne fait plus beaucoup sens à mes yeux, j’ai raté ma vie définitivement j’ai l’impression que c’est foutu pour moi, que rien ne me souri dans l’existence : je suis fatigué d’essayer.. J’ai l’impression d’avoir fait le tour de ce que je ressent dans ma situation, je doute de ma capacité à passer à l’acte tout en étant persuadé que c’est la chose à faire dans ma situation. La certitude de devoir mourir (car je ne supporte plus ma situation, et que je ne la vois pas évoluer dans le future), l’incertitude d’en être capable (par peur de souffrir pendant la tentative de suicide et de faire souffrir en conséquence d’un suicide)..
(Je suis passé aux Urgences Psychiatriques ce matin, j’ai été mis sur liste d’attente pour une hospitalisation dans un hôpital psychiatrique proche de chez moi. Je vous préviendrais dès que j’en saurais plus.)
V4 : Je ne sais pas combien de temps je vais devoir attendre avant d’être hospitalisé, l’incertitude est insupportable dans l’état où je suis actuellement. De l’incertitude il y en a aussi en ce qui concerne les résultats de l’hospitalisation sur mon mon moral, je ne sais pas si ça m’aidera : si ce n’est pas le cas je n’aurais plus aucun autres recours.. Tout ça pour dire que ça na va pas, que mon passage aux Urgences Psychiatriques n’y a rien changé (pas de modification de mon traitement malgré mon mal être important), et que j’ignore pendant combien de temps encore je vais devoir porter ça tout seul. Le suicide ne me quitte pas la tête, j’ai une dernière chance d’y échappé, et il vaudrait mieux qu’elle ne tarde pas !
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