Cyber-harcèlement : quand le numérique vire au cauchemar !
La violence qui existe dans les situations de harcèlement a trouvé un nouvel allié depuis quelques années déjà : le smartphone. Désormais, les insultes chuchotées dans les couloirs, les bousculades dans les escaliers et les moqueries lancées pendant la récré vont prendre la forme de sms, messages, photos, likes… Moins grave ? Au contraire, le cyber-harcèlement est très envahissant et fait beaucoup de mal, nous allons t’expliquer pourquoi.
Harcèlement 2.0
Le cyber-harcèlement c’est : des messages d’insultes répétés, un partage de ces messages, des humiliations via la diffusion de photos ou de vidéos sans l’accord de la personne concernée, « liker » et partager des moqueries et/ou des insultes, véhiculer des rumeurs dans des groupes de discussion.
Les réseaux sociaux permettent une visibilité très grande et une diffusion très rapide de messages et de photos. Cela signifie que des messages insultants vont pouvoir être visibles très rapidement par un très grand nombre de personnes. Face à cette rapide et vaste diffusion des messages tu te sentiras peut-être impuissant. Une autre spécificité du cyber-harcèlement c’est son caractère très envahissant : la victime peut à tout moment de la journée et n’importe où y être confrontée, il lui suffit d’être connectée à son smartphone. Même lorsque tu es chez toi, dans ta chambre, le harcèlement se poursuit et te poursuit.
Un clic aussi violent qu’une claque
Grâce aux réseaux sociaux tu peux te présenter aux autres comme tu le souhaites. C’est à travers une courte « bio » et ta photo de profil que tu vas avoir le choix de montrer ce que tu veux, à qui tu veux. La personne que tu es sur les réseaux sociaux (sur internet de manière générale) représente donc une partie de toi, c’est ton identité numérique. Celle-ci peut évoluer au fil du temps et avoir une grande importance pour toi.
Lors d’un cas de cyber-harcèlement c’est cette identité qui est attaquée, c’est donc une partie de toi qui peut être fortement blessée. Ce harcèlement numérique peut avoir d’importantes répercussions sur la santé : tristesse, isolement, baisse de la confiance en soi, idées noires. On retrouve les mêmes conséquences que pour un harcèlement physique ou verbal IRL.
Comment faire face ?
Parce qu’ils/elles pensent être anonymes sur les réseaux sociaux et internet, certaines personnes se croient tout permis et pensent qu’elles ne risquent rien. Depuis peu, les autorités ont davantage les moyens de limiter et stopper la diffusion de contenus violents. Même si ça se passe sur les réseaux sociaux, tes parents et les adultes peuvent t’aider à ne pas être submergé(e) par une vague de violences numériques.
Si le cyber-harcèlement est alimenté par des élèves, le responsable de l’établissement scolaire peut intervenir et sanctionner si nécessaire. En effet à partir du moment où le cyber-harcèlement trouble la scolarité d’un(e) élève, l’établissement est concerné. Si tu es témoin ou victime tu peux donc tout à fait en parler à ton CPE ou un adulte en qui tu as confiance, afin de trouver une solution.
De plus, le cyber-harcèlement est depuis 2014 puni par la loi. Avec l’aide de tes parents tu pourras par exemple conserver les captures d’écran de certains messages ou fil de discussion dans l’objectif de porter plainte par la suite.
Il existe des numéros dédiés à cette thématique du harcèlement et du cyber-harcèlement que tu peux appeler gratuitement :
Non au Harcèlement : 30 20, lorsque le harcèlement impacte ta vie d’élève, de collégien ou de lycéen, les professionnels de ce numéro prendront le temps de trouver avec toi des solutions concrètes.
E-enfance : 3018, ils sont spécialisés dans le cyberharcèlement et pourront te conseiller sur la façon de te protéger sur les réseaux sociaux.
Si tu es témoin ou victime de cyber-harcèlement, tu peux aussi prendre le temps de parler de ce que tu ressens et de la façon dont tu vis cette situation. Nous sommes là pour t’écouter et t’aider à vaincre l’isolement dans lequel tu peux être. N’hésite pas à nous appeler au 0800 235 236 (9h-23h).