Drogues : premières rencontres
Les substances psychoactives agissent directement sur notre cerveau et modifient autant le comportement, la conscience que l’humeur. Du café à la cocaïne et du poppers à l’alcool, elles s’avèrent parfois plus banales qu’on ne le croirait. Mais à chaque substance son contexte, de l’espace public… au secret du privé.
Du côté de la légalité…
« Allez Zoé, tu vas pas refuser un café ?! »
Si commun est pourtant… Le café est un excitant qui a des effets non-négligeables sur notre niveau d’énergie… mais aussi de nervosité ! Ce n’est pas parce que ta grand-tante biberonne la cafetière toute la journée que tu dois en faire de même. Selon notre âge, notre physiologie et surtout notre habitude, on supporte plus ou moins le café.
Et puis on peut tout simplement ne pas aimer, ce liquide noir au goût âpre, ce n’est pas très avenant ! Pourtant, on y est confronté-e toute la journée : à la machine de la fac ou du bureau, après le déjeuner, en fin d’aprèm pour se requinquer… Il faut savoir dire stop si c’est trop pour nous.
« Hop ! C’est l’heure de la clope ! »
En se levant, après le déjeuner, avec le café, en soirée… Toutes les occasions sont bonnes pour s’en griller une !
Si le tabac est interdit aux mineurs, les vendeurs ne sont pas toujours regardants et tu ne te feras rarement arrêter dans la rue pour avoir une cigarette au bec. Cette attitude contribue à rendre commune la consommation de tabac qui pourtant, une fois de plus, n’est pas anodine ! Risques divers pour la santé à plus ou moins long-terme, dépendance, dépenses… Ce n’est pas parce que tes potes fument que c’est sans danger !
« Lou, tu reprendras bien un petit coup ? »
L’alcool… Certains parlent d’une drogue légale, d’autres d’un rite de passage ou encore d’un plaisir quotidien. A chacun sa façon de consommer (ou de ne pas consommer), quoi qu’il en soit, aujourd’hui l’alcool est un produit très banalisé dans notre société. Dès l’enfance, on nous propose souvent en famille de trinquer, à Noël ou aux anniversaires, et on passe souvent du jus de pomme pétillant au champagne avant la majorité…
Mais est-ce que c’est parce que mamie Jeanne te tend une coupe que tu dois l’accepter ? Et est-ce parce que tonton Hervé boit un quart de rouge à chaque repas que c’est une substance à prendre à la légère ? L’alcool modifie de manière plus ou moins importante (selon la quantité consommée) notre état de conscience. On a très souvent l’occasion d’en boire, à tel point que parfois ce sont les abstinents qui font figure d’exception surtout en soirée ! A toi de connaître tes limites et savoir dire non malgré la pression sociale qui peut s’exercer, de la part de ta famille comme de tes potes. Le respect du consentement s’applique aussi ici !
… Et du coté de l’interdit
Cannabis, MDMA et ecstasy, cocaïne, LSD, champignons hallucinogènes et autres, la liste des substances psychoactives illégales est longue ! Pourtant, tu as certainement déjà entendu certains noms si ce n’est tous car on peut finalement assez facilement y être confronté-e, qu’on le souhaite ou non.
« Un petit taz Anastase ? Une petite trace Horace ? »
Tu trouveras plus exceptionnellement ce genre de produits dans le cadre d’un déjeuner en famille. Les « drogues » se rencontrent en général à l’occasion de soirées en boîte, en festival, à de gros concerts ou parfois à des soirées chez des personnes consommatrices.
Qu’essayer te tente ou te rebute, n’oublie pas qu’ici si tu es pris en flagrant-délit de consommation ou de possession d’une de ces substances, tu tombes sous le coup de la loi. C’est-à-dire que tu risques à minima un rappel à la loi, un appel à tes parents si tu es mineur-e, voire une nuit en garde-à-vue, une amende et même de la prison ! Un peu moins drôle d’un coup.
Pas la peine de te priver de suivre tes potes parce qu’il y aura des consommateurs là où vous allez, mais une fois de plus il faut avoir à l’esprit que tu n’es jamais obligé-e de consommer. Chacun est responsable des risques qu’il ou elle prend !
Quand la substance submerge
Qu’elle soit légale ou pas, il arrive d’être dépassé-e par l’attrait qu’exerce une substance sur nous. Si tu constates chez un-e proche ou toi-même une difficulté à contrôler sa/ta consommation, une tendance à augmenter les doses ou ne plus pouvoir s’en passer, même seul-e, il est parfois nécessaire de tirer la sonnette d’alarme.
Si tu as besoin de t’informer ou d’en parler, tu peux :
– Bénéficier de Consultations Jeunes Consommateurs (CJC) au sein d’un CSAPA (Centre Spécialisé d’Accompagnement et de Prévention en Addictologie). Il en existe dans la quasi-totalité des départements français et ils proposent un accueil gratuit et confidentiel.
– Consulter le site ou appeler Drogues Infos Service : www.drogues-info-service.fr
A ta (bonne) santé 😉 !
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