Comment être pris à son propre piège.

  • Ce sujet contient 4 réponses, 3 participants et a été mis à jour pour la dernière fois par Aliix, le il y a 3 mois et 1 semaine.
5 sujets de 1 à 5 (sur un total de 5)
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  • #62009 Répondre
    Anonyme

      Bonjour,

      J’ai 23 ans, et je suis persuadé d’être en train de rater ma vie.
      J’aimerais mourir pour n’avoir pas à constater la suite de ce désastre.

      En l’état des choses le suicide n’est pas quelque chose d’accessible pour moi, car je ne souffre pas assez pour passer des intentions à l’acte.

      Le traitement que je prend masque mon mal-être.
      Les professionnels de santé que je consultent sont aidant et régulièrement disponibles.
      Ce qui fonctionne pour moi j’ai tendance à la proposer aux autres.

      Le paradoxe c’est d’aller bien et de vouloir mourir, ce n’est pas la souffrance actuelle que je fuirai mais plutôt celle que j’anticipe dans le futur. Comme je pense être en train de rater ma vie, la honte, la culpabilité, et le désespoir me rongent. J’aimerais mettre fin à mes jours comme un moyen pratique de limité la casse, de ne pas faire honte à mes proches, m’épargner la médiocrité de mon existence à venir.

      J’ai fait quasiment tout ce qu’il fallait pour aller mieux (voir un psychologue, une psychiatre, prendre mon traitement comme il faut) et aujourd’hui ça a marché.
      Aller mieux, ok, mais pour quel genre de vie ? C’est le “problème” auquel je fais face aujourd’hui. J’ai peur que ma vie ne soit qu’une série de déception-résignation.

      J’ai la sensation d’être pris à mon propre piège : le moi du passé à fait en sorte que j’aille bien, que je ne souffre plus de mon état de santé mentale. Quand je pense à mon moi du futur, je me demande s’il ne vaudrais pas mieux lui épargner l’existence pour garantir qu’il n’aura pas à souffrir de mon incapacité à m’en sortir dans la vie.

      Cette souffrance psychique que j’ai combattu m’offrait des conditions favorables à un suicide, désormais je me sens piégé, je vois la vie comme un corvée face à laquelle une immense flemme me donne envie de passer à autre chose.

      Je suis partagé entre un sens des responsabilité vis à vis de mes proches (ne pas se suicider pour ne pas porter atteinte à leur existence), et ce désir de paix absolue et définitive que je pense trouver en cherchant la mort.

      Je m’inquiète énormément pour la suite de ma vie, ça en devient oppressant, l’envie de s’en libérer se transforme en besoin.

      Plus le temps passe moins mes perspectives d’avenir sont séduisantes.

      Je voudrais bien mourir, mais je doute de ma capacité à me tuer.

      Voilà, et vous comment allez-vous ?

      #62036 Répondre
      Aliix

        Bonjour @LowValue,
        J’ai 14 ans et je me sens dans le même cercle vicieux. Pour le contexte, j’ai vécu une relation toxique qui une fois terminée, s’est transformée en harcèlement. Aujourd’hui la personne responsable de tout cela s’est excusée, mais tous ces mots, toutes ces insultes et toutes ces rumeurs à mon sujet restent dans ma tête et se jouent en boucle.

        J’ai énormément souffert, je me suis fait vomir **** car elle a dit que j’étais trop grosse pour être avec elle, je me suis mutilée jusqu’à en avoir la peau qui me pique sur tout le bras et pas mal d’autres choses encore.
        Et ce fameux cercle vicieux, c’est celui du vomissement : je me trouve trop grosse donc j’angoisse, mais pour calmer mon angoisse je mange des sucreries, et quand je mange, je prends du poids, donc je me fais vomir mais après je me trouve trop grosse et ça recommence à nouveau.

        Je ne sais plus quoi faire, j’ai essayé le psychiatre, retirer toute nourriture mal saine de ma vue (chocolat, bonbons…) et même en parler à mes parents, mais rien y fait. Personne ne se rend compte de mon mal être, j’ai dit à mes parents que j’allais mieux mais c’est faux, c’était seulement pour les rassurer. En plus ils n’osent plus me regarder dans les yeux, je leur fais honte..
        Je vais me retirer la vie mais je n’ai pas le courage de le faire, alors tous les jours j’espère mourir par “accident”, de plus, je n’ai pas les moyens nécessaires.

        Et pour ce qui est de votre histoire, je ne suis pas encore dans la vie active donc je ne peux pas trop vous conseiller sur quoi faire, mais je me suis dit que si vous saviez que quelqu’un (même une ado inutile dans la vie) vous ressemble et vous comprend, vous vous sentirez peut être un peu moins seule ?

        Courage à vous et accrochez vous surtout ^⁠_⁠^

        #62043 Répondre
        Anonyme

          Bonjour Aliix,

          Merci pour ta réponse, je vais essayer de m’accrocher 🙂

          Je suis désolé que tu ais eu à vivre tout ça et que tu ai des difficultés de comportement alimentaire…

          Tu devrais peut-être revoir ton psychiatre, et lui demander s’il existe un traitement contre les angoisses, ça pourrait permettre de casser le cercle vicieux dans lequel tu te trouves.

          Courage !

          #62044 Répondre
          Fil Santé Jeunes
          Modérateur/modératrice

            Bonjour Alix,

            Pour préserver la sensibilité des plus jeunes, nous avons été amenés à étoiler une partie de ton message qui décrivait quelque chose d’assez violent. Nous entendons par ailleurs ton mal être et ta souffrance.
            Merci à tous de tenir compte de la sensibilité des plus jeunes dans la rédaction de vos messages.
            L’équipe Fil Santé Jeunes

            #62052 Répondre
            Aliix

              Merci pour votre conseil, je vais essayer de le suivre au maximum. Il faut se dire qu’après la pluie, il y a le beau temps 🙂
              Je suis certaine que vous êtes une personne formidable avec pleins de qualités alors n’abandonnez pas.

              On va s’en sortir un jour !

            5 sujets de 1 à 5 (sur un total de 5)
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