J’ai besoin de dire.
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Bonjour, bonsoir.
J’aimerais rester anonyme. J’ai 16 ans (2008), *. J’aimerais écrire en mots ma vie, mais surtout mes traumatismes ou des mauvaises périodes de ma vie. Je ne sais toujours pas pourquoi je fais ça, mais j’ai besoin. Besoin d’au moins laisser une trace de ce que je vis. Je trouve ça complètement débile habituellement, mais j’ai maintenant plus que besoin. Merci d’avance à ceux ou celles qui prendront le temps de lire ceci ; il n’y a aucune histoire inventée, tout est vrai, j’explique d’abord de manière neutre et je mets mon ressenti ensuite. Je suis donc née en novembre 2008. Mes parents ont beaucoup eu de soucis pour mettre un enfant au monde, ils ont déjà perdus un nourrisson d’ailleurs. Je suis née quelques années plus tard. Je dirais que les premières années de ma vie étaient bien. Ou peut-être que je ne m’en souviens plus, tout simplement. Du plus loin souvenir qui me revient, c’était déjà en maternelle. J’ai toujours été ce genre d’enfant rejetée, un peu bizarre qui n’aimait pas les mêmes choses que les autres. J’aimais beaucoup les Monster High tandis que les autres préféraient les Barbies, par exemple. Donc déjà là je n’avais pas d’amis. Où on me remplaçait vite.
En bref, l’arrivée en Primaire a dû être mon pire traumatisme. Mon père a commencé à me frapper. Je portais une jupe et c’était un prétexte pour m’étouffer contre le mur. Je ne l’écoutais pas et il me frappait au sol.Au début je ne disais rien, je trouvais ça normal. À cette époque, un père c’était pour moi quelqu’un de violent. Arrivé en CE1, j’ai réussi à me faire quelques amis. J’ai compris que ce que mon père me faisait n’était pas normal parce que leur père était gentil. Donc, j’ai commencé à téléphoner à ma mère quand mon père m’a frappé. Mais, ça n’a jamais rien changé. Ils ont commencé à se disputer tous les soirs, c’est tout. Mon petit frère et moi étions alors en pleurs quand ils venaient se disputer devant nous pour les départager.
Au CE1 et CE2, j’avais la même professeure, Madame R. (tous les noms ou prénoms seront anonymes). Quelqu’un qui ne m’aimait clairement pas. À cause de ma situation à la maison, je suis devenue une enfant dissipée, qui n’était pas sage. Un peu comme un enfant avec un TDAH élevé. (C’est pour donner une comparaison, je ne le suis pas.). Alors cette professeure me punissait de manière excessive, me ridiculisait ou le disait à mes parents. De manière exagérée. Et la situation était pire à la maison. Le pire souvenir avec elle était que pendant un moment j’avais des problèmes de vessie. Je devais aller très souvent aux toilettes. Ma mère avait écrit un mot. Après un moment à enchaîner les passages aux toilettes, Madame R. a commencé à refuser. Et, elle a eu l’idée de me faire passer au tableau pour réciter une poésie. J’y vais. Je commence à gigoter sur place, le besoin d’aller aux toilettes était trop grande. Je me suis donc fait pipi dessus, devant tout le monde, j’ai couru aux toilettes en pleurant. Madame R a frappé contre la porte et je suis sorti. Elle m’a traîné devant le tableau et m’a forcée à nettoyer ma pisse par terre en me faisant des remarques devant tous les autres. Ensuite, un garçon, Y, a commencé à m’harceler et à se moquer à propos de ça. Jusqu’au collège. Pendant ma période de Primaire, mon père ne voulait pas nous garder, moi et mon frère, alors nous sommes partis en centre aéré les mercredis après-midi. Là-bas, nous étions divisés par classe. Mais, manque de place dans les CE1, je suis allé chez les CM2 directement. Au milieu de personnes plus grandes que moi, j’étais un martyr. C’était rare que je participe aux mêmes activités qu’eux, et, ils me demandaient de faire tout type de chose pour eux. Pour ma dernière année au centre aéré, je m’étais fait quelques amis. Mais pour toutes mes relations amicales, jusqu’à maintenant, je ne suis qu’une amie qu’on aime bien. Pas une priorité. Toujours un second choix. Durant ces années de primaire, j’avais un petit téléphone. Je pensais que je pouvais envoyer des messages, alors j’envoyais des messages de SOS à ma mère, à la police. Mais le téléphone n’avait pas de puce. J’avais tant d’espoir qu’on puisse me libérer des coups de mon père. Avec ce téléphone, je suis malheureusement tombé sur des vidéos ou des sites internet de vidéos gore, pédopornographiques et des vidéos à caractère sexuel et violent de base. C’était devenu un refuge malsain. Je devenais accro à ce genre de contenu. Et je regrette. En fin primaire, mon père est parti et nous a abandonnés. Des mois plus tard, nous avions commencé à pouvoir passer des week-ends chez lui. Mais, il a recommencait à me frapper ou à me faire des attouchements sexuels. Je détestais aller là-bas et me confier à quelqu’un était devenu un obstacle. J’arrivais plus à parler. J’avais alors déjà tenté de me suicider. Mais je n’ai jamais réussi, ou je n’avais pas la force. Durant le collège, s’est suivi des harcèlements à gauche et à droite. Ma passion était le dessin, mais mes professeurs me disaient d’arrêter et on me volait mes dessins. Rentré en 4ème. J’ai rencontré un petit groupe de garçons, M, S et L. J’avais peur qu’ils m’abandonnent, alors je commençai à leur offrir plein de choses avec mon argent. Nourriture, objet… Finalement, ils ont fait que m’utiliser. Et ils m’ont tous lâché au lycée. Il n’y avait pas de problème au lycée. Juste que, je ne sais pas quoi faire plus tard. Je suis parti pour faire des études de droit mais je doute. Et j’ai peur. Et avec ma mère, ça devient compliqué. Très compliqué. Elle s’amuse parfois à me frapper et à me toucher, pour rigoler. Mais moi je ne rigole pas et quand je la repousse, elle s’énerve contre moi. L’autre jour, on s’est disputé. Et elle m’a giflé très fort en me disant qu’elle me déteste, que je suis une conne, une merde, etc… En fait, elle me dit exactement les mêmes choses que mon père me disait quand il me frappait. D’ailleurs, ça fait maintenant 6 ans que je n’ai plus de ses nouvelles. Et ça se voit que ma mère préfère mon frère. Elle lui achète tout sans soucis et quand c’est moi qui demande, c’est toujours le même discours. Qu’elle n’a pas assez d’argent, que j’ai qu’à aller me prostituer, aller voir mon père… Et quand elle m’achète quelque chose, elle est très rancunière. Enfin. Je pense m’arrêter à là maintenant. Je trouve que c’est suffisant. Merci d’avoir lu ceci. Merci beaucoup. - AuteurMessages