J’ai ruiné ma propre vie

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  • #60816 Répondre
    fyodor

      Bonjour à tous.tes,

      Je suis un jeune homme de 21 ans, et j’ai le sentiment d’avoir déjà ruiné ma vie.
      Au collège/lycée, je brillais dans les études, et la vie à la maison n’étant pas facile, j’ai fini par trouver en mes professeur.es des figures parentales que je n’avais pas en rentrant chez moi. J’ai traversé durant ces années, du harcèlement et des abus sexuels, tous dans l’enceinte même de mon établissement scolaire. Au bout de tout ça, je suis tombé dans une profonde dépression, et j’ai tenté comme j’ai pu de noyer ma peine.
      Du haut de mes 12 ans, la scarification m’apparaissait comme une riche idée pour atténuer ma douleur psychique, et aujourd’hui, je n’ai toujours pas arrêté.
      Malgré toutes ces complications, j’ai toujours eu d’excellentes notes sans fournir d’effort particulier, et j’étais particulièrement apprécié de mes profs.
      Je n’attendais qu’une chose, c’était d’enfin entrer à la fac pour prendre mon indépendance, et, à mes yeux, commencer ce qui devait être ma vraie vie.

      Cependant, j’entrais à la fac en plein confinement, et la situation a rapidement dégénérée. Au bout de quelques mois, je ressentais une anxiété tellement énorme que mon corps ne suivait plus la route : état fiévreux, troubles alimentaires, vomissements, problèmes digestifs, j’ai tout subi sans me douter une seule seconde que tous ces symptômes puissent provenir d’une souffrance psychique. Mes symptômes ont continué à s’empirer et s’empirer, jusqu’à ce que je me retrouve coincé au lit avec plusieurs attaques de panique par jour.
      En parallèle, je ne me suis fait aucun ami à la fac. Pas même un. J’ai bien tenté, mais je me suis pris un stop net à chaque fois. La fac est devenue un symbole de ma solitude, un rappel que je n’avais ma place nulle part, ni chez moi, ni dans le cadre académique, ni dans le monde du travail.
      J’ai fini par en parler à mon médecin traitant, qui m’a prescrit un traitement qui m’a grandement aidé, et qui m’a dirigé vers un psychologue, qui m’a aidé à comprendre d’où venait tout ça.

      Seulement voilà, j’ai évidemment séché une quantité de cours astronomique, et il y a un peu plus d’un an, j’ai officiellement abandonné mes études. C’était, de toute manière, une filière bouchée que je poursuivais par passion pour le sujet, sans attendre quoi que ce soit comme débouchés. J’ai fini par comprendre que les études n’étaient plus faites pour moi, je ne ressentais plus ni la capacité, ni l’envie de rester sur les bancs de l’école pendant des années encore.

      Suite à cet arrêt, j’avais donc pour projet de me trouver un travail alimentaire, afin de pouvoir être responsable de mon indépendance, mais là aussi j’ai fait chou blanc. Après des centaines et des centaines de CVs envoyés, d’appels et de supplication, pas une seule réponse positive. J’ai tout tenté : l’intérim, pôle emploi, la mission locale, mais rien. Personne.

      Alors j’ai sombré. Ma dépression s’est empirée, et j’en suis venu à me faire hospitaliser suite au décès d’un proche, qui a vraiment cimenté en moi le désespoir contre lequel je me battais depuis trop longtemps déjà. J’ai repris de plus belle les scarifications, je me suis réfugié dans l’alcool et la drogue, et j’ai fini en HP. Le séjour m’a aidé, j’ai pu m’y reposer et reprendre mes esprits, mais le même sentiment m’habitait à la sortie.

      Maintenant, un an plus tard, mon copain et moi avons rompu après 3 ans de relation, je m’apprête à rendre l’appartement que nous habitions ensemble, et je vais rentrer vivre chez mon père dans la campagne profonde, à tout juste 21 ans. Sans mentionner le divorce tardif de mes parents, l’état de santé extrêmement préoccupant de plusieurs proches auxquels je suis profondément attaché, ou encore ma relation tendue avec ma mère.

      J’ai gâché des années de ma vie. Je me suis toujours vu Bac+5 avec un job passionnant, et me voilà avec à peine un bac en poche, aucune expérience professionnelle, une solitude profonde, pas la moindre qualification, et une inaptitude sociale qui m’exclut radicalement de la société.
      Il y a quelques jours, j’ai rédigé un testament olographe, afin d’être sûr de léguer le peu de biens qui m’appartiennent aux gens que j’aime et qui sont encore présents dans ma vie.
      Je n’ai pas vraiment l’intention de commettre quoi que ce soit de drastique pourtant, enfin, je crois. Mais j’y pense, c’est vrai. Un peu trop souvent, sûrement. Je n’oserai sûrement pas passer le pas, j’en ai trop peur, pourtant je n’ai qu’une certitude, c’est que je n’ai plus aucune envie de vivre. J’ai perdu toute joie, tout projet, et un nombre incalculable de personnes chères à mon coeur, que ce soit par rupture, décès, ou dispute.

      Alors je me raccroche à un dernier espoir et je vous demande, est-ce vraiment ça la vie d’adulte? Un enchaînement de galères insupportables? Une solitude étouffante et des responsabilités financières impossible?

      Je ne sais plus quoi faire.

      #60819 Répondre
      Anonyme

        Bonjour fyodor,

        En te lisant je me suis reconnu dans certains passages, malheureusement je me sens totalement incapable de te transmettre de l’espoir, de la joie de vivre, une conviction solide que la vie vaut la peine d’être vécu car ma situation m’amène également à penser au suicide.

        Si tu souhaites parler je suis disponible sur le forum.

        Pardon de n’avoir pas pu t’aider à te sortir de ton désespoir.

        (Si tu te sens glisser vers le suicide n’oublie pas le 3114)

        Courage !

        #61410 Répondre
        Anonyme

          Bonjour fyodor,

          Comment vas-tu ?

          Je reviens vers toi car ça ne va pas trop ces derniers temps.

          Devoir vivre ma situation au quotidien me fatigue et je suis lassé de devoir prendre mon traitement. J’ai conscience que j’en ai besoin pour continuer à vivre, mais pour la vie qui est la mienne je me demande si ça vaut le coup de continuer tout ces efforts. J’ai la sensation de poursuivre mon existence pour ne pas détruire celle de mes proches, et de ne pas vivre pleinement pour moi.

          Mon avenir tel que je l’imagine ne me fais pas envie, c’est compliqué de s’accrocher quand on ne trouve rien pour se valoriser à ses propres yeux.

          Voilà, j’espère que tu tiens le coup de ton coté.

          Courage !

          #61432 Répondre
          Raven

            Bonjour fyodor.
            Je ne suis pas adulte,donc peut-être que je ne mesure pas la situation.
            Mais de ce que je lis, tu as traversé des situations très compliquées.
            Pourtant, tu es toujours là !
            Donc c’est déjà que tu as beaucoup de force.
            Ca ne veut pas dire que je jette la pierre a ceux qui partent, eux, ils n’en pouvaient plus.
            Mais toi, si tu es là, c’est que tu as encore de la force.
            Donc déjà, tout espoir n’est pas perdu.
            Ces annees, elles sont terribles, mais pas gâchées.
            Elles font mal, elels affaiblissent, mais ca forme, ca te donne un oeu d’expérience.
            Essayes de te créer un futur que tu aimes, comme ca tu n’auras pas souffert en vain.
            Ensuite, pour le nuveau d’etude, je vais rapidement te raconter une histoire:
            Une jeune femme de 19 ans est arrivee en france, elle ne parlait pas français.
            Elle etait femme de ménage, et penait à élever ses trois enfants.
            Son mari l’a abandonnée.
            Elle n’a pas baissé les bras.
            Elle a gravit les échelons, jusquna gérer l’hôtel où elle etait de base femme de menage.
            Elle a rencontré un autre homme.
            Czt homme est malheureusement mort d’un cancer, mais elle s’accroche et voyage, pour lui rendre hommage.
            Cette femme, elle aurait pu baisser les brzs pleins de fois.
            Mais non, et elle a maintenant un tres bon niveau de vie!
            Cette femme c ma grand mere.
            Je te dis ca, pour te montrer sue meme si les debuts sont difficiles, tout n’est pas perdu.
            Pour l’inaptitude sociale,tu ne dois pas être totalement « inapte « par ce que tu expliques tres bien ce que tu ressens,et ton post m’a touchée.
            Peut-être que tu n’as pas encore rencontré de bons gens.
            Les pensées suicidaires, c’est dur à gérer..
            Mais tu peux t’en sortir.
            Perso, j’ai une liste de secour pour quand ca ne va pas, avec quoi faire pour arrêter d’aller mal,et les lignes de secour.
            Ca peut t’aider peut-être .

            Non, la vie d’adulte n’est pas une suite de galères.
            Pas plus que l’enfance ou l’adolescence pour certains.
            Ta vie est difficile, mais ca peut changer.
            Tu as la force en toi.
            Trouves toi des passions, même cheloues.
            Essayes de rencontrer des gens , en ligne si tu es plus a l’aise ainsi.
            Fais toi aider, car dans une situation pareille, on a besoin de soutien.
            Oui, certains gens partent de notre vie..mais ca n’enlève rien a ce qu’ils nous ont apporté et ce que l’on a vécu.
            Alors cheris ceux qui sont encore là..

            La vie d’adulte, ca peut etre rattraper les annees de jeunesses difficiles,rencontrer de nouvelles personnes,sortir quand on en a besoin.
            Manger ce qu’on souhaite le soir.
            La vie n’est pas facile.
            Elle est affreuse, dure, injuste parfois, voir trop souvent.
            Mais elle doit etre vecue, autant que possible.
            il y a pleins de petites choses qui peuvent l’embellir.
            Ne perds pas ton espoir, ca sera ton carburant pour avancer.
            Je ne dis pas ca dans le vent, je le pense.
            Courage, je t’envoie plein de force.

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