je n’arrive pas à m’exprimer sur mon genre et je hais mon corps

  • Ce sujet contient 3 réponses, 1 participant et a été mis à jour pour la dernière fois par soso, le il y a 1 année et 11 mois.
4 sujets de 1 à 4 (sur un total de 4)
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  • #35757 Répondre
    monoxyde

      J’ai 14 ans. C’est peut-être jeune, très jeune. Mais je sais ce que je pense et ce que je ressens mieux que personne. Les autres n’ont pas à décider à ma place. Et surtout pas mes parents.
      J’ai toujours eu beaucoup d’imagination. Ça vient peut-être du fait que je sois “haut potentiel”, (ou “surdoué” pour utiliser le terme le plus courant) que je réfléchisse plus vite que d’autres personnes? Je ne me sens pas si différent sur ce point, pourtant, excepté que j’ai de bonnes notes, je choisis vite de passer inaperçu à ce propos et j’y arrive plutôt bien.
      Petit (ou petite?) comme beaucoup d’enfants de mon âge, je m’inventais des histoires, des vies, dans les mondes que je découvrais en regardant des films, des livres ou des jeux vidéo (par ex Pokémon, Zelda, Harry Potter). Ce serait un peu long à expliquer, mais le personnage que j’incarnais était grosso modo une espèce d’idéalisation de moi-même, la personne que j’aurais voulu être.
      Étant assignée comme une fille à la naissance, et à un prénom (mettons, Lilas), mon personnage était une fille… au début. Je crois que, malgré cela, elle a toujours été une fille qui échappe aux indications liées à son genre, au maquillage, aux robes, à l’apparence physique générale, excepté peut-être les cheveux. Je ne voulais pas me soumettre, je répétais d’ailleurs que je n’aurais jamais de petit.e ami.e (ça a un peu évolué depuis lol), ni d’enfants, et ça faisait rire ma mère. Juste rire, un rire légèrement inquiet, tout de même, elle va bien finir par se rendre compte, la petite Lilas, de ce qu’il y a de beau dans la vie de femme. Heureux de t’annoncer que je suis parfaitement au courant, Maman. Mais je n’en veux pas.

      Ç’a dû commencer au collège. La vraie histoire, celle qui m’a emmené jusque là, sans repères, la vraie vie en somme. Je m’inventais toujours des histoires, mais cette fois, je n’étais plus dans un monde imaginaire. J’étais dans la vie réelle, Maman. Et je me suis demandé : “Et si j’étais né autrement ? Pas dans un autre pays, une autre langue, un autre univers, mais ici, maintenant, simplement… En tant que garçon ?” Je me trouvais un nom, variable, parfois un nom japonais du style Akira, mais ça n’a pas tellement d’importance. J’étais surtout persuadé que j’aurais été sans limites. J’ai d’ailleurs commencé à me sentir mal dans ma peau, et au fil des semaines, des mois, ces sentiments que je tentais de faire taire ont pris de la place. Beaucoup de place.
      Je suis entré en 4e, et au bout de quelques mois un ami m’a fait remarquer que j’étais beaucoup plus “triste” qu’avant. Il a tenté de me rassurer, de me dire que ça ne sert à rien de se lamenter. Ça m’a énervé, parce que ce n’est pas vrai.
      Et puis, vers le mois de mars, j’ai fait mon coming out en tant que non-binaire à cet ami, et une autre, en qui j’avais parfaitement confiance sur ce point. Ils m’ont aidé à trouver un prénom épicène, entre autres choses. Tous mes amis ont ainsi été mis au courant et tous, toutes ont bien réagi.
      Vers juin, quand j’étais sûr de moi, j’ai écrit une lettre à mes parents. J’ai tout expliqué. J’ai été clair. J’ai essayé de ne pas jouer les martyrs.
      Mais je suis incapable de leur parler en face. Ça m’effraie.
      Ils pensent que ça va passer. Ils disent que je suis trop jeune. Ils respectent mes goûts, mais pas de trucs “trop mec”. Ils m’appellent toujours Lilas, je déteste ce prénom, et puis même si je ne suis pas trans j’ai bien le droit d’en changer ! Et ma mère ne trouve “pas féministe” de ma part de me genrer au masculin, alors que je suis neutre, oui mais maman, je préfère ça plutôt que le féminin!
      Je suis en 3e, et je vais bientôt me couper les cheveux. J’ai peur d’encombrer mes amis en leur parlant de mon corps, mes seins, ma voix, mes hanches. Je fais du sport tous les jours pour essayer de prendre un peu de muscle. Je chante pour gagner des notes plus graves. C’est lent et solitaire comme travail, et je le fais à leur insu. Je ne me sens pas libre, il m’est arrivé d’envisager la fugue, mais je sais pertinemment que je ne pourrais pas assumer les conséquences. J’écris dans mon journal, et…? Je suis coincé, je ne peux plus avancer. J’ai l’impression que je serai seul tout le temps. C’est les vacances, je n’aime plus les vacances pour cette raison-là. J’ai deux vies, une au collège où quasiment tout le personnel connaît mon vrai nom, et les gens veulent que je parle, que je m’ouvre, mais c’est dur et j’ai du mal. Cet endroit est le premier où je m’ouvre réellement et merci d’avoir lu

      #35767 Répondre
      soso

        salut
        cest vraiment fort de ta part d en avoir parler a tes parents ! qu ils ne veulent pas tappeler par ton nouveau prenom,accepter ta non binariter (jsp si ca se dit comme ca) ,cest un autre combat. ils ont sans doute du mal a laccepter. en quelques sorte,ca peut se comprendre. mais ils nont pas du comprendre que tu te sent mieux quand tu te qualifie non binaire plutot que fille. peut etre que quand tu va vraiment “changer”, que tu te sera couper les cheveux ect, ils se rendront compte que ce nest pas une simple crise d adolescence
        cest quoi le prblm avec tes seins,tes hanches ect ?
        tu as tout mon soutien. je suis dispo stv parler
        force a toi. gros bisous. soso

        #35768 Répondre
        monoxyde

          C’est difficile à exprimer… Quand je me regarde dans un miroir, j’assiste à un genre d’assemblage incohérent, comme un photomontage… Mes seins n’ont rien à faire là selon moi, ça n’a pas de sens, c’est comme si on en avait ajouté à, je sais pas,****** (réf de vieux lol), je me sentirais beaucoup mieux si je n’en avais plus… Bien sûr il est possible de faire des opérations chirurgicales, mais dès que j’aborde le sujet avec mes parents c’est, pour mon père, comparable à une obsession (comme lui pour son vitiligo) et qu’il faut juste ne pas y prêter attention, et ma mère s’évanouirait certainement de terreur dès les premières syllabes de “mastectomie”, donc c’est un peu mal barré… Pour l’instant ça va parce que je m’en sors (presque) avec un sweat mais bon ils ont pas fini de grandir les bougs

          #35773 Répondre
          soso

            re-
            a oui,tes parents ils ont clairement rien compris… en vrai je pense quand tu te sera couper les cheveux,ca leur fera un changement,ptetre ils comprendront.
            et apres pour tes seins,il existe des brassiere qui plaque la poitrine,comme sa on dirai ta juste un torse (bien sur sa se porte pas h24)
            force a toi. gros bisous. soso

          4 sujets de 1 à 4 (sur un total de 4)
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