Je passe à côté de ma vie

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  • #60640 Répondre
    p1
    Participant

      Bonjour, Bonsoir

      CW// mention de mutilation, idées noires et TS

      J’arrive bientôt sur mes 22ans et je n’arrive à rien, ma vie est un chaos paisible, chaos car ça ne va pas en tout point, paisible uniquement car je suis isolé et n’arrive pas à sortir de ma grotte; pour vous faire un topo:

      J’ai été déscolarisé très tôt au collège, début 4è à l’aube de mes 13ans donc je n’ai même pas le brevet, c’en est suivi une peur de l’extérieur, j’ai commencé à m’ouvrir les bras et un peu n’importe où, je ne suis pas bien avec moi-même mon propre corps me semble inconnu, j’ai commencé à penser aussi que je ne vivrai pas jusqu’à mes 15 ans et encore moins mes 18ans parce qu’après tout à quoi bon, et pourtant après 2 tentatives ratés je suis toujours là à attendre prostré que les jours passe

      À 15-16ans je découvre le milieux queer un peu plus en profondeur que juste l’homosexualité, et internet me permettant de tester des choses je “réalise” que je suis trans (vraiment Sherlock il te fallait de l’aide pour comprendre pourquoi tu reniais ton prénom volait les vieilles fringues de ton père) comme si l’équation pour une simple et heureuse n’était pas assez compliquée

      Et jusqu’à aujourd’hui l’histoire ne vaut pas le peine d’être décrite tellement elle est plate et redondante, le covid n’était en rien une épreuve étant donné que ça n’a rien changé à ma façon de vivre, le seul point qui vaut d’être énuméré après 7ans et une quasi addiction sur les 2 dernières années j’ai décidé d’arrêter l’automutilation et je m’y tiens encore, je soufflerai mes 2ans d’abstinence/sobriété avant mes 22 bougies
      Bien que cela semble une très bonne nouvelle je la vis de façon beaucoup plus mitigée puisqu’en mettant à terme à cette façon de réguler en cas de trop plein j’ai l’impression à la fois de supporter et tenter encore moins les choses en extérieur (interactions, bruit, imprévus…) et d’anesthésier encore plus mes sentiments/ressenti pour ne pas déborder

      Bref aujourd’hui j’en suis là, bientôt 22ans, l’impression d’être un fardeau pour mes parents en vivant à leur crochet, d’être une énorme déception pour eux alors que j’avais le niveau académique pour faire tout ce qu’ils n’ont jamais pu, j’ai peur de les décevoir encore plus en leur disant que leur petite fille chérie n’est plus depuis des années, c’est pas faute d’avoir essayer de leur faire un coming out discret que ce soit avec les livraisons à mon prénom choisi, proposer de regarder un film sur le sujet, les couleurs du drapeau trans ici et là mais rien n’y fait j’ai toujours été habillé en survet’ plus jeune donc j’imagine que le fait de vouloir exclusivement du rayon homme aujourd’hui n’indique pas réellement quelque chose pour eux (oui les habits ne devraient pas avoir de genre mais c’est la seule chose que j’ai et qui me réconforte un peu) (j’accorde aussi tout mes mots au masculin en parlant de moi à voix haute mais ça les a jamais tilt) je vois des petits jeune faire leur coming out trans et même sans soutien des parents arrivent à entamer leur parcours de transition à 18ans je suis content pour eux mais si jaloux au fond, même si il est jamais trop tard pour commencer je peux pas m’empêcher de me dire qu’à 25ans je serais foutu tout sera “fixé” dans mon corps et que l’hormonothérapie sera galère si même j’arrive à y accéder, j’arrive déjà pas à rassembler la paperasse nécessaire pour mon changement d’état civil malgré les encouragements d’un pote IVL je pars toujours en panique quand j’essaye de m’y atteler

      Enfin transidentité mis de côté j’ai peur de ne pas me relever, cela fait maintenant plusieurs années que je veux faire bouger les choses, aller mieux ma vie comme ma personne pourtant rien ne bouge, rien ne va plus loin que cette pensée,je vais avoir passé 10 de ma vie en stand by et je vois mes anciens camarades, mes cousin.e.s fonder une famille, réussir leur vie et leur carrière quand je sors à peine une fois par semaine de mon trou qu’est cette chambre pour faire les courses avec ma mère, je n’ai jamais connu les soirée sortie entre pote et compagnie, je suis terriblement seul incapable d’enclencher quoi que ce soit par moi même j’aimerai tellement avoir quelqu’un à mes côté, quelqu’un de compréhensif et rassurant comme mes parents n’ont jamais su l’être (personne que je ne trouverai certainement pas dans une campagne qui vote à 60% pour le rn lol)

      Voilà c’est tout, c’est déjà pas mal ça commence même à devenir brouillon vu que j’ai écris au fil de mes pensées

      #60669 Répondre
      Anonyme

        Bonjour p1,

        Je n’ai pas eu le même parcours que toi, ni les mêmes problématiques, mais je me reconnais dans l’impression générale de passer à coté de sa vie. Mais aussi dans “(…)l’impression d’être un fardeau pour mes parents en vivant à leur crochet(…).”. Ou encore dans le fait de regarder avec impuissance les autres avancer plus vite que soit dans la vie…

        Ta situation ne dois pas être évidente à vivre.

        Courage !

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