Je vais mal mais ne me comprends pas .

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    Lounap
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      Hello, je suis tombée sur ce forum un peu par hasard et je ne sais pas réellement si ça pourra m’aider mais en parler et toujours un pas en avant. On va commencer par le commencement. J’ai 19 ans, la terminale remonte alors à 2022. Cette année là j’avais un copain, avec qui ça ne se passait pas très bien et malgré la façon dont il me traitait était déplorable, je suis restée avec lui. Parce que j’avais l’impression que j’avais besoin de lui pour survivre (comme beaucoup de filles avec leurs premières amours je suppose…). J’ai commencé à ne plus aller en cours, j’allais au lycée mais sans rentrer dans les classes, j’étais assez angoissée à l’idée d’aller dans certains cours, les cours de spécialité où je ne connaissais pas grand monde et la moitié des élèves étaient des personnes que je connaissais du collège et qui ne m’avais pas laissé de bon souvenirs. Je n’allais plus à aucun de ces cours, j’avais plus de 100h d’absence à la fin de l’année. J’ai à peine eu mon bac et mes notes étaient en chute libre alors que j’ai toujours été globalement une élève sérieuse. À cette époque là je pensais que c’était à cause de lui, parce qu’il m’avait fait beaucoup de mal. Mais au final malgré tout ce qu’il a fait je pense que sa présence m’a empêché de couler complètement. Cette même année je me suis fait un grand groupe d’amis, grâce à ce garçon d’ailleurs. Je n’avais que très peu d’amis mais moi et ma meilleure amie avons été inclu dans ce groupe et ça a été les meilleures souvenirs que je puisse avoir. Nous faisions soirée sur soirée, on se voyait tous les jours, on se baladait en vélo de maison en maison pour récupérer chacun et passions littéralement toutes nos journées ensemble. Je pense qu’encore une fois leurs présence m’a empêché de couler. Après un été plus que génial. Septembre est vite arrivé, je suis allée en fac de psycho, bien que le fait de retourner dans le monde de l’école me terrifiait littéralement. J’en ai longuement pleuré avant la rentrée. Mais je me suis dit qu’une fois là-bas ça irait forcément. Apparemment j’ai eu tort puisqu’au bout de la deuxième heures de cours j’ai abandonné. Je suis rentrée en TD d’anglais et j’ai dû parler en anglais avec une personne que je ne connaissais pas en me présentant puis parler à la classe. Je vais peut-être paraître faible mais je n’ai pas réussi. J’ai senti une énorme angoisse monter en moi, je ne suis plus jamais revenu dans mes cours. J’allais dans les amphis avec ma meilleure amie qui était elle aussi en psycho, ça m’empêchait de rester chez moi et de devoir expliquer à ma mère que j’avais abandonné. J’ai fait semblant jusqu’en décembre. Mais j’allais bien, enfin je le pensais, je voyais encore mes amis et je m’étais rapproché d’un garçon de mon groupe. Mais plus les semaines avancées plus le groupe d’amis se disloquaient, une conséquences des études supérieurs je suppose. Malgrès ça, j’avais encore ma meilleure amie et ce garçon. Et même si ça n’allait plus vraiment avec lui je suis également restée. Un jour j’ai pris la décision d’y mettre fin mais je voyais encore de temps à autres le groupe d’amis lorsqu’il y avait des anniversaires. Puis tout s’est arrêté au final. J’ai été très en colère contre eux, qu’ils ne donnent plus de temps à notre amitié… Aujourd’hui je regrette certaines de mes paroles et me dit que j’avais ma part de faute, je songe parfois à m’excuser auprès de certains. En fin d’année scolaire 2023 j’ai trouvé un autre groupe d’amis, eux étaient encore au lycée, je les connaissais déjà d’avant. Mais c’était pas pareil, on n’était pas inséparable, on se voyait uniquement pour faire des soirées alcoolisées. Il y avait pas vraiment d’alchimies ou quoi que ce soit derrière ça. Puis j’ai déménagé, pas très très loin mais assez dans la campagne pour que le dernier bus soit à 19h, ça été très dur, je le vivais très mal de ne pas pouvoir sortir aussi souvent avec eux. L’été est passé, on ne s’est pas vu très souvent. Puis en septembre dernier j’ai trouvé un service civique, je n’ai jamais su quoi faire et je ne pouvais pas retourner à l’école donc je me suis dit que c’était une bonne alternative. J’ai continué à voir le groupe d’amis jusqu’en fin d’année. Depuis nouvel an je ne l’ai est pas revu. C’est maintenant que l’histoire commence réellement. Oui j’ai peut-être un peu trop planté le décor.
      Je sais depuis longtemps qu’au fond de moi ça ne va pas vraiment mais ça fait plusieurs mois que je le ressens pleinement. Je pense que les amours et les amis m’ont permis de rester dans le déni, d’une certaine façon. Je l’ai peut-être mal exprimé plus haut mais après l’abandon de la psycho quand je n’étais pas dehors avec des amis à faire comme si de rien n’était, j’étais au plus bas, je passais mes journées dans ma chambre à me demander pourquoi je ressentais tout ça face à l’école, que je ne pourrais jamais y retourner. C’était littéralement une phobie d’y penser et d’en parler. Je pouvais en pleurer sans m’arrêter. Je ne savais pas ce que j’allais pouvoir faire. Quand j’ai commencé mon service civique, je me suis donnée un an de plus pour réfléchir en quelque sorte. Les premières semaines étaient abominables, je n’osais pas parler aux employés, je mangeais toute seule. Au final j’ai fini par m’intégrer et d’autres services civiques sont arrivés, j’ai pas eu de mal à me lier d’amitié avec eux, étrangement. Mais plus l’année a avancé, plus je savais que je devrais faire un choix pour l’année suivante. S’ajoutait à ça que depuis mon déménagement je sortais d’autant moins, sortir devenait une vraie expédition, je devais dormie chez ma meilleure amie et lendemain (souvent un dimanche) j’avais pas de bus donc c’était 2h de route à pieds. J’ai commencé à sortir de moins en moins. J’ai également décidé de reprendre parcoursup. J’ai envie d’apprendre, mais je ne veux pas aller à l’école. Ça me terrifie. J’ai l’impression d’être anormal, j’aimerai tellement pouvoir y aller comme tous les autres et ne pas me sentir terrifiée à cette idée. Mais que pouvais-je faire d’autres, avec seulement le bac en poche, je ne peux rien faire ?? J’ai donc mis toutes mes émotions dans un coin de ma tête et fait toutes les démarches tout en sachant au fond de moi la souffrance que ça me fait subir. À côté de cela je ne suis pas sortie avec mes amis depuis la soirée du nouvel an, je ne leur donne même plus de nouvelles, j’ai dû voir ma meilleure amie 2 fois depuis. J’adorais m’amuser et boire en soirée (un peu trop d’ailleurs) et aujourd’hui sans le comprendre je n’ai aucunement envie de tout ça. Tout ce que j’ai enfouis à ressurgit et je ne sais plus gérer.
      Être dans ma tête est un vrai calvaire tous les jours pour moi … Je peux aller très bien une journée et le lendemain je suis tellement au fond du gouffre que parler est trop me demander. Un rien me préoccupe, par exemple 😆, je suis allée chez le dentiste et il me dit que ma gencive est inflammée, pendant 1 mois non stop j’en étais obsédée et inquiète, j’en pleurais parfois tellement c’était bloqué dans mon esprit à en imaginer le pire. Puis du jour au lendemain je n’en avais plus rien à faire. Et c’est ça avec tout. Mon cerveau passe du coq à l’âne non stop. J’en peux plus. Je suis épuisée. Je sais au plus profond de moi que je vais mal. Je sens très souvent un poid sur tout mon corps, comme si j’étais vidé de toutes émotions positives. Mais je peux aussi aller très bien le lendemain et même dire que j’exagère que même retourner à l’école c’est ok, c’est à en perdre la tête. Je sais que j’ai également beaucoup de problèmes personnels, de confiance en moi ou vis-à-vis de ma famille. Et que ca doit jouer. Je ne sais pas. J’ai essayé de contacter une psychologue et elle m’a envoyé attendre 3 mois supplémentaires. Je peux plus vivre dans ma tête, ça me gache la vie. Il n’y a que des pensées intrusives que je ne peux pas me retirer de la tête. Je me suis mise dans une bulle, a tel point que je ne sors plus je ne sais même pas si j’ai encore réellement d’amis ou pire si j’ai envie d’en avoir. J’en viens même à me dire que c’est aussi terminé avec ma meilleure amie, alors que je l’adore plus que tout. Et je sais que je me conforte dans ma solitude, que plus je me mets de côté, plus je serai seule, mais c’est plus fort que moi. J’ai l’impression que personne ne peut me comprendre et je sais que c’est le cas parce que ce que je vis est indescriptible, tout se passe dans ma tête donc personne ne peut comprendre. Je ne sais pas si tout ce que je dis et clair et même si quelqu’un lira ça mais j’avais besoin de parler.

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