[Anonyme]

Bonjour,

Je pense au suicide, mais j’hésite encore.

Je ne me pense pas légitime au passage à l’acte, mais ma lecture de ma situation mène à une impasse.

En gros, je ne sais pas quoi faire de ma vie, il faut que je trouve, mais je n’ai envie de rien faire. C’est face à ce problème insolvable que la question du suicide se posera à termes, comment vais-je vivre si je ne trouve pas ce que je souhaite faire professionnellement ?
Au delà de ça je ne trouve ni de sens ni d’intérêt dans mon existence.

La vie d’adulte ne m’intéresse pas, du moins ce que la mienne m’a permis d’en expérimenter jusqu’à présent.

Le monde du travail me terrifie, cette obligation d’être un élément productif de l’économie pour pouvoir ne serait-ce que survivre me dégoute.

En fait je n’ai pas de bonne raison de continuer à vivre, de ce point de vue je ressent l’amour de mes proches comme une sorte de prise d’otage émotionnelle : si je passe à l’acte, ils souffrent à leur tour.

Il n’y a pas de solution où je cesse d’exister et où personne n’en souffre…
Cette sensation d’être piégé dans une vie à laquelle je n’ai pas choisi de prendre part me pèse.

J’ai un suivi psychiatrique et psychologique, grâce à mon traitement la souffrance est sous cloche, les séances de psychothérapie compensent ma faible vie sociale, mais rien de tout ça ne viens étanché ma soif de sens, et ce mal d’être.

J’aime assez peu ma vie pour penser à y mettre fin, car je ne sais pas pourquoi je vis.

Dans la mort je vois la paix, infinie et totale, c’est tentant.

Pour l’instant j’hésite.

[Anonyme]

Bonjour LowValue,

Tu sembles en souffrance de ne pas être capable de te sortir de ta situation d’indécision sur le plan de ton orientation professionnelle et plus globalement tu parais malheureux.

Le monde adulte, et le monde du travail semblent t’inspirer de la crainte, comme si tu ne te sentais pas capable d’y évoluer par toi même.

Tu penses au suicide mais ta conscience des dégâts liés au passage à l’acte sur tes proches représente un frein dans tes intentions suicidaires. Tu es persuadé qu’il ne vaut pas la peine de continuer à vivre, tu t’y sens piégé, et pourtant quelque chose te retient car tu hésites.

Manifestement tu te fais aider (psychiatre, psychologue), et ton traitement rend cette situation encore supportable pour toi, et la psychothérapie t’aide à te sentir moins seul.

Malgré tout ça tu restes malheureux, tu n’aimes pas ta vie : elle manque de sens et d’intérêt à tes yeux. En comparaison la mort parais être source de garanties, de repos, de certitudes.

Tu n’es pas certain de mettre fin à tes jours, à mon avis tu devrais en parler aux professionnels de santé mentale qui te suivent et ne pas rester seul avec ces idées et cette hésitation qui, comme tu le dis toi-même, pourrait causer beaucoup de souffrance autour de toi si elle venait à basculer du coté du suicide.

Courage !

[Auteur]

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