[Une larme sur l’aorteParticipant]

Et si…

Et s’il m’était possible d’aimer ?
Et s’il m’était possible d’apprécier ?
Pourrais-je enfin ressentir quelque chose pour les miens ?
Suivre la voie tracé par les “on dit” ne fait plus rien.

Une femme (ex) et des enfants pourtant je ne ressens pas.
L’amour je le connais par compréhension, mais par vécu sûrement pas.
Je veux voir tous ceux qui m’entourent s’effacer.
Non pas par haine ou revanche, mais les perdre ne m’est pas familier.

Toi tu vas me lire, tu vas dire super ou osef. Mais que comprends-tu du trouble qui m’anime depuis des années ?
Je ne suis que du vent qui traverse vos abimes. Rien de plus, rien de moi.
Je ressens tout mais rien ne me traverse. Qui comprendra cela ?
Le seul moyen de le rendre palpable pour autrui est l’ivresse d’un nectar empoisonné.

Je vous désire tous avec indifférence.
Ne m’approchez pas, ne répondez pas.
Restez anonyme face à mon errance.
Ou je vous dévore jusqu’au foie.

[Auteur]

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