Peur du regard des autres en général

  • Ce sujet contient 1 réponse, 1 participant et a été mis à jour pour la dernière fois par Finn, le il y a 8 mois.
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  • #55138 Répondre
    Anonyme

      Bonjour, je suis en seconde, je vais parler de tous mes problèmes liés à la peur du regard des autres.

      Déjà, je trouve que j’ai une peur irrationnelle de passer à l’oral. Je ne sais pas si c’est grave.

      En fait, j’ai peur du regard des autres. Je sais très bien que les gens ne vont pas forcément se moquer de moi ou me critiquer, mais au fond j’ai quand même l’impression que dans tous les cas ils vont me juger parce que je sais que tout le monde le fait. Et je me dis que de toute façon, sur 30 personnes, il y a en au moins 1 qui va me trouver conne.

      Le simple fait de savoir qu’il y a un oral me stresse, je me mets à procrastiner énormément parce que je ne veux pas y penser. On m’a déjà dit que j’étais “mazo” parce que j’avais pas révisé, alors que c’est juste que réviser me rappelle que je vais potentiellement passer à l’oral et m’angoisse.

      J’ai déjà essayé de faire du théâtre, ça m’a juste fait encore plus peur. À la base, je savais qu’il y allait y avoir un spectacle à la fin de l’année. C’était juste une amie qui m’avait motivé à en faire avec elle. J’ai commencé à stresser H24 et à pleurer tous les soirs. Pendant le spectacle, j’avais réussi à me maîtriser (sûrement grâce au fait que mon amie était présente, et que j’en avais aussi présents en spectateurs), mais j’avais beaucoup stressé avant et plus jamais je ne recommencerais. En plus, la prof me demandait de, par exemple, bomber le torse ou ce genre de choses pour mon personnage, mais je m’arrangeais toujours pour trouver un moyen d’éviter de le faire. (Je m’en voulais d’être si difficile et je sentais que ça agaçait la prof, mais ça me stressait trop pour que je ne fasse rien. En plus tout le monde était très à l’aise).
      A la fin du spectacle, j’étais tellement heureuse de m’en être débarrassé que lorsque ma prof m’a demandé si je voulais recommencer l’année prochaine, j’ai dit oui. Ma prof s’en était beaucoup réjouit… et moi j’ai immédiatement regretté. Pendant toutes les vacances d’été j’ai ruminé dessus et j’ai essayé de trouver des plans pour éviter de faire du théâtre. En plus, à la fin des vacances d’été, mon amie m’a annoncé qu’elle n’allait pas faire théâtre parce qu’elle allait commencer la boxe et que c’était les mêmes jours. Ça m’a beaucoup angoissé. J’ai dit à mes parents que je voulais faire de la boxe et je me suis arrangé pour que ce soit au même endroit que mon amie, parce que c’était les mêmes jours. Puis j’ai annoncé au dernier moment à ma prof que je ne pouvais pas, exactement pour les mêmes raisons que mon amie. Ma prof ne m’a même pas répondu, elle m’a juste viré du groupe WhatsApp du théâtre sans un mot. Je me suis sentie coupable. En plus de ça, j’avais suivi mon amie et j’avais peur que celle-ci pense que je la collais. Et puis, j’aimais pas forcément la boxe et ça m’avait aussi stressé d’en faire… J’ai donc arrêté cette année.

      Bref, je me suis un peu éparpillée. Pour en revenir à l’oral : lorsque je passe, ça se passe souvent comme ça :
      -Je me demande d’abord comment je vais faire pour passer parce que les tables sont très serrées entre elles
      -j’ai donc peur de trébucher à cause ça
      -ensuite, j’arrive devant le tableau et je vois tout le monde me fixer, ça me fait bizarre d’être en face de tout le monde d’un coup et je me sens oppressée
      -je me concentre donc sur le prof, qui sort des notes et prend un stylo, puis qui m’encourage
      -je recommence à fixer les élèves et plus un mot sort de ma bouche, tout d’un coup j’oublie complètement comment je suis censée commencer à parler, même si c’est quelque chose que j’ai appris par cœur
      -je commence à me persuader des idées pessimistes, comme si il y avait un débat dans ma tête, du genre : “-ils s’en foutent, je vais passer et tout ira bien, ce sera du passé… -mais ils sont 30, y en a au moins 1 qui va me trouver bête… -mais et alors ? cette personne sera conne et puis c’est tout, plus tard je l’oublierais…” puis mes pensées pessimistes l’emportent
      -je commence à avoir des réactions bizarres, par exemple :
      • rester figée comme une statue et plus rien faire
      • me tourner vers le tableau pour plus voir personne, et rester comme ça
      • des tics étranges, comme un œil et une joue qui tremblent
      • mon cœur qui se met à battre dans mes oreilles, mes pensées qui persistent, la vue qui se brouille, des rires nerveux, etc…
      -ensuite, je me mets à fondre en larme, ça arrive très souvent

      Une fois même, j’ai essayé d’augmenter ces symptômes et de les rendre plus visibles volontairement pour que le prof se rende compte que je ne vais pas bien, mais ça n’avait pas marché. Les profs pensent pensent plus souvent que plus je passerais à l’oral, plus ça ira mais je suis persuadée que non. Je me dis juste : “par pitié, arrêtez avec ça !!!”.

      Puis il n’y a pas que la peur de l’oral, en fait c’est bizarre mais j’ai peur d’aller à la boulangerie, faire du shopping, etc.

      Mais quand je suis avec 1 ou plusieurs ami.e.s, je me sens parfaitement bien.

      Et j’ai du mal à vivre avec ça.

      Je ne sais pas comment je ferai plus tard quand je vivrais seule.

      Je m’arrange souvent pour que je n’aille jamais seule quelque part.

      Je n’aime pas faire du sport en dehors de l’école, pas parce que ça me demande de l’effort mais juste parce qu’il y a d’autres personnes.

      Je m’arrange donc toujours pour le faire avec un.e ami.e, mais quand cette personne n’est pas là je m’arrange pour ne pas venir, j’ai peur que ça se remarque.

      (On dirait que je suis mes ami.e.s et j’ai peur d’être collante)

      Je fais toujours du sport parce que mon père veut absolument que j’en fasse, et il refuse que j’en fasse dans la maison parce qu’il veut que je me sociabilise. Pour lui ma timidité s’améliorera avec le temps mais je n’en ai pas du tout l’impression.

      Et puis, si jamais je vais un.e psy j’aurais peur de lui en parler, et si j’en parle à mes parents je sais qu’ils ne me prendront pas au sérieux…

      Autre truc bizarre : j’ai peur de donner mon avis à l’oral, mais à l’écrit je peux raconter toute ma vie sans problème, plaisanter et faire des blagues, faire de gros pavés (comme là mdr), etc. Ça surprend souvent mon entourage, on dirait que je ne suis pas la même personne à l’écrit qu’à l’oral.

      #55213 Répondre
      Finn

        Heyo,

        Honnêtement je me reconnais un peu dans tout ce que tu expliques et c’est assez “drôle” dans un sens rassurant. C’est compliqué d’expliquer mais je dirais que ça s’atténue avec le temps, après est-ce que c’est par choix ou par habitude, aucune idées ! En tout cas ne désespère pas, c’est compliqué d’être aussi impacté par le regard des autres mais je suis persuadé que c’est passager.

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