Bonjour ! Je préviens d’avance, le message risque d’être très long mais j’ai besoin de m’exprimer sans me restreindre. Merci à ceux qui prendront de leur temps pour le lire, je vous en suis reconnaissante ! Pour contextualiser un peu l’histoire, je suis une jeune fille de 19 ans, j ‘ai une vie à première vue “normale” voir finalement, enviable. Je fais mes études à domicile et j’ai un travail à coté, mes semaines sont donc bien chargées. Ombre au tableau, cela fait presque 7 ans que je lutte au quotidien pour aller bien ce qui entraine une immense culpabilité. Mes angoisses et mon mal-être ont réellement commencé dès mon entrée à l’école (2 ans et demi) suite au fait que je me suis rendue compte que j’avais un réel écart avec les enfants de mon âge (mes souvenirs de cette période étant encore bien imagés !). Chose qui ne m’handicapait pas tant que ca, malgré la sur-adaptation dont j’ai du faire preuve pour “m’adapter” à ce que l’on attendait d’une enfant de mon âge. J’avais très peu d’ami.e.s tant être en contact avec des personnages du même âge m’ennuyait considérablement. Malgré ca, ma scolarité s’est très bien passée. Arrivée en CM2, j’ai eu l’immense chance de tomber sur un professeur qui ne m’a jamais apporté quelconques restrictions dans le cadre scolaire, je ne m’ennuyais donc pas dans ses cours. Au contraire, il me soutenait et m’a fait comprendre que me sentir différente n’était pas un problème. Il s’agit là de la meilleure année scolaire de ma vie, ce professeur était une perle rare et je lui en serai éternellement reconnaissante. La confiance en moi qu’il avait réussie à me donner m’a fait prendre un tournant différent durant cette année de ma vie. J’ai littéralement excellé dans tous les domaines auxquels je touchais. Pour vous donner un ordre d’idée, j’avais 9 ans lors de mon entrée en CM2, je me suis mise au violon en conservatoire, en l’espace de 2 mois mon professeur de solfège m’a fait sauté 3 niveaux tellement j’avais de l’avance, une première pour le directeur de l’établissement qui avait contacté mes parents. En classe j’apprenais des poésies de 3 pages (recto verso d’un grand cahier) en moins d’une semaine. Peu importe ce que je faisais, mon professeur semblait épaté alors que ca ne me demandait presque aucun effort, à tel point qu’il s’est entretenue avec mes parents pour les alerter d’un éventuel HPI me concernant, ce qui expliquerait entre autre mes maux scolaire qui me dérageaient jusque là. L’écart avec les enfants de mon âge n’était que constatable (d’autant plus quand je prends du recul des années après). A 8 ans je lisais des livres de 600 pages en 2 jours de philosophes comme Pierre Rabhi ou encore Matthieu Ricard. Pour moi, c’était tout à fait normal. Concernant la démarche de mon professeur, mes parents n’ont jamais réellement donné suite et nous sommes rapidement passé à autre chose, finalement entrainé par le quotidien de la vie de famille.
Arrivée au collège, j’ai pris conscience que j’allais de nouveau devoir m’adapter aux enfants de mon âge pour autant j’ai assez bien vécue l’année de 6ème. Sans grande surprise, chaque trimestre je frôlais le 20 de moyenne dans chaque matière sans grands efforts.
Est arrivée l’année de 5ème. Et là, nous allons passer à un tout autre aspect, bien plus négatif finalement. Lors de cette année, je me suis terriblement ennuyée, mes notes chutaient considérablement ce qui m’a valu des commentaires blessants de la part de mes professeurs. J’en ai parlé à mes parents, j’ai exprimé en particulier à ma mère le fait que je me sentais mal en cours, mal avec mes “amis”, mal au collège, j’étais épuisée. Suite à cela, elle a prit rdv avec mon professeur principal en lui exprimant mes propos, chose à laquelle ce dernier à simplement répondue :”Tous les enfants de son âge sont fatigués, elle a qu’à faire des efforts les autres ne se plaignent pas”. Et là, quelque chose s’est cassé en moi, je me sentais illégitime de ressentir ce mal-être et encore plus de l’exprimer d’autant plus que je ne savais pas d’où il provenait. A partir de ce moment là, j’ai commencé à me taire et à culpabiliser dès que je me sentais mal car on me répétait que finalement “il y avait toujours pire”.
L’année de 4ème n’a été qu’un remake de l’année précédente, mais en pire. Je ne parlais plus, mes notes étaient basses, je n’ai pas de souvenirs joyeux concernant cette période. Lors de cette année, ma grande sœur (mineure à l’époque) s’était mise en couple, chose que j’ai étrangement très mal vécue. (Ce n’était pas tant le couple qui me faisait mal, mais plus le fait que son copain était présent chez nous 7j/7 24h/24, j’avais l’impression de perdre tous les moments familiaux auquel je me raccrochais car il était toujours là). J’ai vécue 2 mois dans cette situation de mal-être, au bout de ce terme ca devenait trop difficile et j’en ai donc parlé à ma mère, chose à laquelle elle a maladroitement répondue que c’était égoïste de changer cette situation, qu’elle rendait heureuse ma sœur, que je n’avais pas réellement quelque chose à dire, je n’avais pas de raison d’aller mal. Suite à ca je n’ai plus rien dit, spoiler: cette situation a duré 6 ans.
Mon année de 3ème n’a fait que suivre la pente descendante des 2 autres précédentes, mais nouveauté; je commençais à trouver des excuses plus bidons les unes que les autres pour louper un maximum de cours. J’avais développé une immense angoisse lorsque je me retrouvais dans une salle de classe. Le simple fait de devoir dire “présente” lors de l’appel en début de cours me donnait les larmes aux yeux. J’étais épuisée, mal et je n’avais qu’une envie, qu’on me vienne en aide.
Arrivée au lycée, l’enfer. En plus de tout ce que je vivais déjà, j’ai été harcelée par 4 filles de ma classe. Je ne souriais plus, séchais un maximum les cours, me nourrissaient de moins en moins et passaient mes nuits à pleurer. Quand je rentrais; le copain de ma sœur était là, l’attention étant tourné vers lui, je me taisais. C’est 2 mois après cette rentrée que des idées sombres sont apparues, je me surprenais à me dire que si je n’étais plus là, je n’aurai plus mal. Un soir, la pression était trop grande j’ai fondue en larme devant mes 2 parents en les suppliant de m’aider. Je voulais à tout prix que l’on m’enlève du lycée et continuer mes cours à domicile, je savais que si j’y restais ca finirait par me tuer. Ils ont essayés de m’aider, une semaine après l’enfer avait recommencé, mais j’ai sourie en disant que tout allait mieux. Rien ne sert de préciser que mes notes étaient catastrophiques.
En ce qui concerne mon année de première, il s’agit d’une des pires années de ma vie. J’étais dans un nouveau lycée, je ne connaissais personne là bas, j’étais très angoissée mais je gardais le sourire en me disant que finalement ca ne pouvait pas être pire que l’année précédente pas vrai ? Une descente aux enfers. Je vous fait un petit résumé rapide: -harcelée par 11 personnes, dont une professeur. Mon état mental s’est aggravé très rapidement, à peine le premier jour de cours passé, j’ai séché le lendemain en écrivant un message à ma mère, lui demandant de me retirer de ce lycée, que j’allais mal, que j’avais besoin d’aide. Mes 2 parents sont rentrés le soir et m’ont hurlés dessus, en me disant que je ne leur créais que des problèmes et qu’ils avaient déjà assez à faire sans que j’en rajoute. Ca m’a détruit. Je n’ai plus jamais rien dit, j’allais en cours 1 jour sur 2, lorsque j’étais en cours j’étais censée manger à la cantine (mon lycée étant à 1H de bus de chez moi) à la place, je m’enfermais dans les toilettes et buvait des quantités astronomiques d’eau en bouteille pour couper la faim. Je ne me nourrissais plus, j’ai perdue 8 kilos en 3 semaines. Je ne faisais pas mes cours, mes notes n’excédaient pas 5. Je ne parlais plus, j’étais tellement mal, que lorsqu’un professeur me parlait en cours, je plantais mes ongles dans ma nuque pour m’empêcher de pleurer, je vivais un enfer. Le pire reste mon cours que j’avais en demi-groupe. Nous étions 12. une amie, moi et mes 10 harceleurs ainsi que cette professeur qui m’a fait vivre un enfer. Je vous laisse imaginer la souffrance dans laquelle j’étais lorsque j’avais ce cours dans la journée. J’y suis allée jusqu’en décembre. Jusqu’au jour ou, lors d’un oral, ma professeur m’a coupé la parole pour me dire que j’étais nulle, que j’avais le niveau de ses 5ème et que je n’arriverai à rien dans ma vie. Les 10 harceleurs derrière ce sont amusés à m’insulter, me filmer et me balancer des objets. Elle n’a rien fait. Après ce cours, je n’ai jamais remit les pieds dans sa classe. Mes absences étaient astronomiques, la cpe s’est alertée. J’ai pris mon courage à deux mains et je lui ai tout raconté, j’ai donné les noms et tout ce qu’elle devait savoir. Elle m’a regardé, m’a sourit et m’a dit “T’es juste fatiguée, ne déforme pas tout”. Ca m’avait tué. Il m’avait fallut des mois avant de réussir à en parler et on me disait que c’était de ma faute. Mes parents ne me parlaient plus, j’étais parfois enfermée dans ma chambre pendant 3 jours consécutifs tellement j’étais mal. J’ai faillis m’être fin à mes jours plusieurs fois. Et par je ne sais quel miracle, j’ai réussie à terminer cette année, en vie. Les années d’après j’ai fait mes études à domicile, à mon rythme. J’ai développé une très grosse phobie scolaire ainsi qu’une grosse phobie sociale qui me pourrie la vie encore à l’heure actuelle. Il m’arrivait de ne pas sortir de chez mois pendant des mois, rien que récupérer un colis au livreur qui venait de sonner était un enfer. Personne ne m’est venue en aide. J’en ai énormément souffert, j’avais tellement mal. Sachant que le copain de ma sœur était encore et toujours à la maison. Cela fait 4 ans que j’ai quitté le lycée (établissement), à l’heure actuelle je suis dans l’incapacité de sortir sans culpabiliser, j’ai l’impression de ne pas avoir le droit de vivre. Je ne sors que pour le travail, je ne vois même plus mon meilleur ami tellement mettre un pied dehors me terrifie. J’ai également l’impression de ne pas avoir le droit d’être heureuse, dès que je passe un bon moment avec des amis par exemple, je culpabilise. C’est un enfer. Encore aujourd’hui, un garçon qui me plait plutôt bien m’a proposé de sortir, impossible je n’arrive pas à mettre un pied dehors. Ce pavé est immense, mais m’exprimer m’a fait beaucoup de bien, merci à ceux qui auront eu le courage de le lire entièrement !
salut je vais esayer de reprendre les trucs qui mont «marquer» pendant la lecture de ton pavé ce sentir different , je le vie actuelement mais pas au meme grade que toi. ce que ces personnes tont fait comprendre(quil y a tjs pire ect) ne se sont clairement pas rendu compte de la graviter de leur mots. car les mots font aussi mal que les coups. plusieurs personnes peuvent vivre exactement la meme chose, mais vu que on a tous une sensibiliter differente, pour certaines personnes sa va etre dur de sent remettre, et pas pour dautres tu te mutile toujours ? tu as toujours tes problemes dalimentations ? le copain de ta soeur est il partit de chez vous ? tu fais quoi comme travail ? ton meilleur ami te soutien t il ? et tes parents? pour la peur de sortir dehors, jai une petite technique qui pourra taider sur le long therme : tout les 4jours, essaie, de sortir soit le soir, soit le matin, ou en tout cas a un moment de la journee ou il ny a casi personnes. tu peux te faire accompagnee de ton ami, ou par exemple, de musique. tu peux juste faire le tour de ton cartier. mais le faire au moins 1 ou 2 fois dans la semaine au debut tu va galerer. et puis peu a peu tu sera plus zen. et donc la tu pourra soit sortir tout les 3jours, soit tu fais une un peu plus grande distance. et cette technique, tu la fait celon tes besoins ! essaie . est ce que tu es suivie psychologiquement ou pas ? car avoir sa parole de remise en compte a chaque fois, de devoirs se debrouiller seule ect, cest pas toujours simple . bref je vais arreter decrire pour rien dire. force a toi. noublie pas que tu nes pas seule. gros bisous. soso
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