Ça s’est passé il y a trois jours, un 18 août, je ne me souviens que du quart de ce qui s’est passé, le reste est très flou, et plus les jours avancent, moins je me souviens de la précision des événements. Tout ce que je peux dire c’est que j’ai fait une tentative de suicide après en essayant de m’étrangler…
Je suis incapable de dire ce qui s’est passé, même pour moi, lorsque je veux poser ça au clair sur papier dans mon journal, je n’y arrive pas, le stylo reste en suspension. Tout est embrouillé dans ma tête.
Mais ça me hante, ça me stress, ça me suit partout, je ne pense qu’à ça (et à ma ts) depuis trois jours. Au lieu d’aller faire un truc quotidien qui ne pose d’habitude aucun problème, je m’arrête en pein milieu à ne plus bouger pendant plusieurs minutes à me demander ce qu’il s’est passé il y a trois jours. Je peux faire les cents pas pendant vingt minutes à cause du stress en y repensant, puis à un moment je me dis “mais calme toi enfin”, puis je regarde par la fenêtre, je vois la lune donc ça m’apaise un peu, mais là en moins de deux secondes j’ai un enchaînement d’idées que me fait revenir en plein sur ce que j’essaie d’éviter de penser 😭 (désolé si ce n’est pas clair, ça ne l’est pas pour moi non plus).
Du coup je me dis que c’est peut-être un TOC je ne sais pas trop, ou un début de traumatisme (supposition, je n’affirme rien), je ne sais pas jusqu’à quel âge on peut avoir un traumatisme, au début je pensais que c’était que pendant l’enfance mais je me dis qu’on peut en avoir à n’importe quel âge (j’ai 14 ans).
Enfin j’ai juste envie d’oublier ça pour toujours, je sais que plus de la moitié des choses je ne sais plus ce qui s’est passé, juste que c’était très violent, mais je veux oublier qu’il s’est passé quelque chose, comme s’il n’y avait rien de spécial ce 18 août…
J’ai besoin d’en parler de ce qui s’est passé, je ne veux pas garder un potentiel traumatisme sur le cœur à moi tout seul… j’en ai parlé avec une amie par sms mais comme elle a dit elle ne peut pas faire grand chose… je ne sais pas à qui parler, j’aimerais vraiment appeler fsj mais je n’ai jamais beaucoup le temps soit il y a toujours un de mes deux parents chez moi et je n’ai pas envie qu’ils sachent que j’appelle fsj, soit j’ose pas car je ne suis pas du tout à laise, à part ma mère j’ai n’ai appelé personne par moi-même, soit c’est fermé (après 23h). J’ai vraiment besoin de parler pour me vider la tête.
En fait je ne sais pas vraiment à quoi sert ce message, sûrement inutile et semblable à toutes les autres bouteilles à la mer.
Coucou, Oui, on peut vivre un traumatisme à tout âge. Ce n’est pas seulement dans l’enfance. Sais tu ce qui t’as amené à faire cette ts ? Tu as l’air vraiment mal, c’est important que tu puisses en parler. Si les appels sont compliqués pour toi, tu peux contacter FSJ par chat en cliquant à droite de l’écran. Il est ouvert tous les jours jusque 22h. Tu pourras pourras parler avec un médecin ou un psychologue.
Tu dis avoir fait une T.S, et de ne pas t’en souvenir, je le comprends, car si c’est un traumatisme, tu as dû faire une petite amnésie traumatique, ou autre. Hmm, qu’est-ce qui t’as amené à la faire? Te rappelles-tu de ce que tu ressentais ce jour-là.
Alors, oui, tu devrais en parler, si tu ne peux pas en parler à tes parents, ce que je conseille d’abord de faire, essaie d’en parler à un.e adulte de confiance, ou essaie d’en parler à ton médecin, (si tu le peux, bien sûr).
Si tu souhaites discuter de n’importe quel autre sujet, ou juste me dire pourquoi tu souhaitais mourir, eh bien, je suis disponible pour toi.
Sur le moment et les jours juste après j’étais incapable d’en parler mais là je peux. C’était un 18 août, début de journée normal. Depuis quelques jours j’avais envie d’aller chez le coiffeur pour me faire couper les cheveux courts, pour réduire la dysphorie car je suis transgenre, et un peu car j’en avais ras le bol qu’on me prenne pour une fille à longueur de journée. Du coup je demande à ma mère si je peux aller chez le coiffeur dans les jours qui suivent, puis je ne sais plus trop ce qui se passe mais la fin du dialogue se termine avec phrases très très transphobes comme “changer de sexe n’est pas la solution à tous tes problèmes” ou “si tu te présentes en tant que garçon au lycée ça ne va pas le faire”, et quand j’essaie d’expliquer que je n’ai pas choisi d’être trans, elle dit que, oui, on ne choisit pas son sexe : si on a une bite on est un homme, sinon on est une femme. Je le prends très mal, après plusieurs mois d’acceptation de moi-même. Alors à la suite je fais une tentative de suicide en essayant de m’étrangler six fois de suite.
Je pense que j’ai fait une ts car j’avais juste envie d’échapper à la situation, envie de ne plus exister, envie de ne contrarier personne. Je voulais juste être normal.e, avoir une vie normale, sans tous ces problèmes.
Le lendemain, le 19 août, je ne me considère plus du tout comme transgenre, je me considère comme une fille. Et j’ai une haine envers les personnes lgbt, surtout les personnes transgenres. La journée je scrutais les rues pour voir s’il n’y avait pas des personnes lgbt à insulter, frapper, menacer de mort (j’ai recherché sur un article de fsj, cette envie d’insulter ça s’appelle la projection je crois). J’essayais de me persuader que j’étais une fille, mais au fond je savais que c’était faux. Ah oui et le matin j’ai quitté provisoirement un forum en ligne sur lequel j’étais depuis plus de six mois, où il y avait beaucoup de personnes lgbt, et je savais que si je restais j’allais en blesser plus d’un.
Le soir je pleure et me scarifie jusqu’à 3h du matin avec la même musique en boucle, j’en pouvais plus. Je ne sais plus trop ce que j’en pouvais plus mais bon.
Les jours suivants je ne savais plus qui j’étais, comme si je replongeais dans ma dépression d’il y a plusieurs mois.
Ce qui est étrange c’est que maintenant je ne me souviens plus du tout de ce qu’il s’est passé ce 18 août, je l’ai écrit grâce à ce que j’ai raconté dans mon journal. Tout ce dont je me souviens c’est comment ma main a tremblé quand j’ai relâché la corde après ma ts. Le seul moment où je me souviens de tout c’est uniquement pendant une étrange période de quelques minutes où je ne me sens plus moi-même et où j’ai envie d’étrangler de gens. Comme ce soir : moralement je vais mal, puis j’ai envie d’étrangler et d’insulter, je ne suis plus moi-même. Je retourne sur le forum que j’ai quitté il y a deux semaines, en anonyme, j’essaie d’envoyer un message avec des menaces de mort (je n’aurais jamais mais jamais fait ça d’habitude). 5 minutes après, mon adresse IP se fait bannir du forum, donc je n’y ai plus accès. Sur le forum on était comme une deuxième famille.
Et là ce soir je ne sais toujours plus qui je suis, fille ou garçon je ne sais plus, vivant.e ou mort.e de l’intérieur je ne sais plus. Tout ce que je sais c’est que je vais mal.
Je pourrais utiliser le chat je sais, mais je ne pense pas qu’on peut faire grand chose pour moi. Puis la dernière fois que j’ai voulu contacter fsj par chat, on m’a envoyé voir ailleurs avant que je n’ai pu dire un mot.
J’ai peut-être d’autres choses à dire mais c’est déjà pas mal. D’ailleurs désolé.e pour la taille du message.
Coucou etoile, je vois que ta vie n’est vraiment pas facile, et je trouve ça courageux que tu ai parlé de ta transidentité à tes parents. Ce qui est vraiment dommage, c’est que je vois que ta mère ne le prend vraiment pas bien 🙁 Essaie peut-être d’en parler à la/au psychologue de ton lycée, ou à un.e prof que t’aime bien. Tente peut-être d’appeler le fsj quand tu es dehors, quand tu rentre des cours par exemple, ou si tu sors dehors. Après je ne suis pas médecin je peux pas vrm t’aider mais j’espère que tu ira mieux et que ta mère t’accepteras en tant que garçon, et je pense que la haine que tu ressens est comme un rejet de toi même, il faut que tu essaie de la canaliser, n’écoute pas ta mère quand elle dit des choses blessantes. Donne nous des nouvelles ! À bientôt
Oui je vais essayer d’appeler fsj par tchat j’en ai besoin. Je suis en seconde donc nouveau dans l’établissement et je ne connais personne. Puis je n’ai pas vraiment confiance aux adultes type cpe, psy de l’établissement, infirmière car dernière fois c’était au collège et la stagiaire de la cpe avait plus peur de ce que je pouvais faire avec la scarification qu’autre chose, et l’infirmière m’avait un peu forcé à lui montrer mes bras.
Je suis en chute libre vers la dépression, un mois que j’essaie de lutter contre mais là je me laisse couler. Puis j’ai repris la scarification, tous les jours voire plusieurs fois par jour. J’écoute en boucle des musiques ***
Ce qui s’est passé il y a un mois m’a déjà fragilisé mais la rentrée m’a achevé.
Bonjour, Nous avons été amenés à étoiler une partie de ton message afin de préserver la sensibilité des plus jeunes . Néanmoins ton message nous inquiète , n’hésite pas à nous contacter directement au 0800 235 236 de 9h à 23h tous les jours ou par tchat de 9h à 22h pour en parler, la ligne est anonyme et gratuite. C’est important que tu ne restes pas seule avec ça
Au volant, ni appel, ni message, ni réseaux sociaux - Et si nous transmettions la bonne attitude ?
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