Simplement besoin d’en parler

  • Ce sujet contient 4 réponses, 3 participants et a été mis à jour pour la dernière fois par julieabc, le il y a 1 année et 4 mois.
5 sujets de 1 à 5 (sur un total de 5)
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  • #43032 Répondre
    julieabc
    Participant

      Salut,
      Est ce que ça vous ai déjà arrivé de ne strictement rien ressentir à un moment T? Vraiment rien du tout, même pas l’ombre d’une pensée qui vous traverserait l’esprit
      Ou au contraire, ça vous ait déjà arrivé de ressentir deux émotions totalement contradictoires avec une forte intensité: l’immense envie de faire pleins de choses, une motivation très forte mais aucune énergie pour bouger, un besoin d’être en mouvement mais un besoin d’être immobile aussi?…
      Je sais c’est bizarre

      J’avais besoin de poser cette question pour démarrer la conversation parce que même si c’est plus simple de s’exprimer par écrit, c’est parfois pas évident de trouver les bons mots.
      Pour l’instant, j’ai suivi le parcours le plus sûr et adéquat pour réaliser mes projets futurs.
      Tout au long de mon parcours scolaire, universitaire et encore aujourd’hui, on me dit que je manque de confiance en moi, d’assurance. Pour ça je fais du théâtre, des sports de combat et d’autres choses que je ne détaillerai pas pour éviter d’accumuler des indices sur mon identité.
      J’en suis toujours au même point.
      J’aspire à tout prix à l’indépendance mais je commence à en avoir marre de devoir tous les ans recommencer le même travail. Je n’arrive pas à avancer parce qu’à chaque fois, il faut que je réapprenne à avoir confiance en moi. Quand je finis par faire un pas vers qqn qui pourrait m’aider, je ne trouve plus les mots ou je pleure ET je ne trouve pas les mots non plus.
      J’aimerai juste avoir plus de confiance en moi de façon durable même s’il y a des coup dur, je voudrais être résiliente. J’ai envie d’avancer. Là, je m’endors, j’en ai marre. J’essaie de travailler dessus mais avec tout ce qu’il y a à côté, j’ai l’impression de porter tout doucement un masque gluant qui me colle à la peau, que j’arrive à peine à décoller. En fait, j’ai l’impression de devenir un clone, un pion, un numéro, … J’ai beau être fière de ce que j’ai fait jusque là, je ne suis jamais satisfaite de qui je suis là aujourd’hui, sur l’instant T. Des fois ça me donne la nausée, des fois j’ai l’impression d’être morte, des fois aussi je n’arrive pas à gérer ma colère. Et autour, on est nombreux à se poser les mêmes questions alors la plupart du temps, les gens à qui j’en parle ne peuvent pas pousser plus loin. Ils sont déjà gentils quand il réfléchisse à des paroles réconfortantes. Il y a beau avoir des périodes où je suis motivée, boostée, où j’arrive à m’autocoacher. Tout ce travail se trouve inefficace quand je suis en mode amorphe, j’ai plus faim (enfin mon corps si mais m’imaginer la nourriture me dégoûte ou je mange mal de temps en temps, peu mais mal) ou ça me donne comme des vertiges quand tout arrive en même temps (j’ai l’impression de ‘quitter mon corps’ 2 sec: sans aucune allusion religieuse ou spirituelle).
      Comment être résiliente en manquant de confiance en soi?
      J’aimerai bien trouver de l’aide auprès d’un psychologue mais je n’ai pas autant à donner.
      J’aimerai prendre des vacances mais le loyer est trop cher pour que je paie des vacances en plus.
      Les scarifications de mon adolescence m’auront au moins permis de ne pas l’envisager comme une solution à mes problèmes. Parce que souvent j’y ai pense. Je sais que c’est bizarre, mais quand je n’arrive plus à penser j’ai envie de me claquer la tête, heureusement il me reste au moins un jiminy qui me dit que ça n’arrangera rien, mais j’en ai une envie viscérale. Puis pour ne pas le faire, je me dit que je pourrais me tailler mais j’aurais l’impression de me creuser une tombe toute seule si je le faisais alors je reste juste prostrée, hyper-tendue et j’attends que ça se passe. Je ferme les yeux et je respire.
      Quand je veux retenir une émotion en public, je me mord la langue, pour l’instant ça marche mais j’aimerai plutôt savoir gérer mes émotions.
      Je sais ou bien j’ai déjà entendu à peu près tout ce que je dois faire pour aller mieux mais il y a trop d’informations. Chez moi, même en rangeant, ça reste le bordel. J’arrive pas à gérer tout ce qu’il y a dans ma tête. Je tiens à tout ce que j’ai actuellement, mon indépendance, ma famille, mes diplômes. Je sais que je suis capable de beaucoup… mais là…
      Encore une fois, c’est cyclique. Comme je fais de mon mieux pour m’autocoacher disons, parfois ça va mieux et puis je retombe dans ce genre de spirale (je m’accroche encore trop aux regards des autres). Je demande de l’aide, que j’aurais l’occasion d’obtenir si je patiente 6 mois: le temps d’avoir remonté suffisamment la pente pour changer d’avis et me débrouiller seule, puis qqs mois après rebelote.

      Puis j’aime bien les gens, ils ont assez de choses à penser de leur côté, j’ai pas envie de leur faire la gueule du coup avec les gens je suis souriante et sincère là dessus. Alors va tant penser que dans ma tête c’est le bordel.
      Je me suis déjà demandé si j’étais bipolaire, mais j’ai eu des cours dessus, je me reconnaît en pratiquement rien. Juste sur les grandes lignes: joyeuse et motivée puis triste et limite déprimée. Seulement je sais à quoi c’est du encore une fois: la confiance en soi.

      Merci si vous avez réussi à tout lire. Je vous rassure vous n’avez pas forcément besoin de me répondre si le sujet ne vous fait pas assez écho mais je pense que j’avais besoin de l’écrire et de le partager en espérant que vous n’absorbiez pas les émotions négatives qui sont exprimées là haut.

      #43056 Répondre
      Lundi
      Participant

        Bonjour julieabc,
        Alors, moi j’arrive pas à ressentir « rien ».
        Par contre, les émotions contradictoires, oui!
        Besoin de partir, de bouger ou de rester immobile, aussi.
        Il y’a aussi des moments où j’ai l’impression de « quitter mon corps » mais je n’ai pas de problème particulier avec la nourriture, je mange même beaucoup! (Genre là je suis en train de descendre tte une tablette de chocolat….ce que je vais regretter après).
        Après ça m’arrive aussi de faire des malaises.
        L’impression de « quitter mon corps » ça arrive aussi tard le soir quand je suis encore dehors.
        Est-ce que ça se passe bien avec ta famille? Tes parents ne peuvent pas t’aider financièrement?
        Tu as un boulot ou tu étudies encore?
        Je pense que ça pourrait t’aider de voir un psy. Malheureusement, c’est vrai que c’est cher…🫤
        Tu as des amis sur lesquels compter?
        Bisous!
        Lundi

        #43420 Répondre
        julieabc
        Participant

          J ai un boulot, je gagne autant qu eux et puis mon désir d indépendance l emporte très vite.
          Je me dis qu en restant vigilante je devrai m en sortir assez facilement mais quand on voit 50 E une séance après je compte 50+50+50… ça finit par faire mal et du coup je recule tout le temps le moment d aller en voir… je me trouve des excuses sur ce qu il va penser etc
          Je sais pas si c est remboursé systématiquement…
          Ma famille pourrait l entendre, mon amie aussi mais j arrive pas à en parler, ça bloque
          Je suis pas à plaindre, c est dans ma tête disons et j ai encore assez peur du regard des autres. Les concernant, je n ai pas envie qu ils fassent les choses a ma place, j ai envie de rester forte mais des fois mon cerveau et/ou mon corps sont tellement à bout que je ne sais pas quoi leur répondre et ils finissent par faire pour moi…
          En ce moment, je mange nerveusement aussi, je ne sais pas si c est ça qui se passe pour toi?!
          Je peux très bien manger un petit déjeuner léger puis plus rien ou alors manger ce qu on me sers peu importe la quantité, c est à dire manger l équivalent de deux repas à chacun des repas de la journée (matinx2, midix2, soirx2) sans activité physique sur la journée
          Ou alors manger correctement mais grignoter sans cesse… Sur l alimentation, ce qui modifie mon comportement c est la nervosité, le stress ou les hormones. Mais quand je prend conscience de ça, j arrive à reprendre la main dessus mais j ai conscience que ça n est pas aussi simple pour chacun.
          Le stress je le recens physiquement, j ai soit des tics, soit du psoriasis soit des troubles gastro intestinaux… on dirait que mon corps demande à chaque système de faire un relai alors je cherche des techniques pour y faire face.
          Socialement, le plus handicapant en ce qui me concerne c est de me replier sur moi même, de ne plus avoir envie de parler (parce que au boulot on doit savoir echanger même avec les plus cons/irrespectueux), de douter constamment de mes capacités,… tout ce qui touche a la confiance en soit et l assurance, la liste est longue et celle des conséquences aussi. Quand on est bien ça paraît si facile et naturellement pour se préserver on fuit un max ce qui pourrait nous faire déprimer quand on en a conscience.
          Quand j essaie de parler de ce qui ne va pas alors soit je n arrive plus à gérer ma colère, soit je n arrive plus à gérer mes pleurs.
          Là en ce moment, je laisse mes cheveux pousser pour les avoir plus longs mais la longueur actuelle me va pas, c est déjà dur mais mon reflet me dégoûte et ça en rajoute…

          Merci de ta réponse, ça m a fait plaisir j avoue :mail:

          #43576 Répondre
          Noam_dd
          Participant

            Bonjour!
            Je me retrouve beaucoup dans tes paroles.
            Il y a des moments où je ne ressens juste…rien. Je me sens complètement vide. Et le pire c’est que ça arrive parfois à des moments où tout le monde est triste, ou au contraire très heureux. Genre, l’annonce de la mort de quelqu’un ou d’un départ en voyage. Desfois, je peux même remettre en question mes émotions : ” tu es vraiment heureuse là?” ” Tu rigoles parce que tout le monde rigole ou parce que tu trouves cette blague drôle ?” ” Tu pleures parce que dans ce genre de situation, c’est socialement normal d’être triste, ou parce que tu es vraiment triste?”. C’est très oppressant.
            Et parfois je ressens aussi cette impression d’émotion ” contraire “. Par exemple, contrairement à toi, j’ai du mal avec les gens. Je me retrouve donc dans des situations où ma famille est partie à une fête en me laissant seule ( sous ma demande ). Et dans ses moments là, j’ai à la fois très envie d’y aller et de tenter d’être comme tout le monde, de m’amuser, et d’un autre côté de juste me terrer loin d’eux.
            J’ai aussi le même rapport à la scarification. Je me suis blessée en étant plus jeune, et à part un grand vide, ça ne m’a pas apporté grand chose. J’ai plus l’impression que ça me ferra couler plus vite. Par contre, depuis quelques semaines, je me sens de moins en moins bien mentalement et la douleur me permet un peu de passer outre. Du coup je fais comme toi : je me mors la langue en public pour faire redescendre la pression et par contre, chez moi, je me mors souvent les bras pour rencontrer cet état où je ne ressens plus rien. Et pourtant, je fais tout pour ne pas succomber à cela, mais c’est si dur …
            Je sais que je ne suis pas très claire, j’ai seulement 15 ans et j’ai rarement pu autant poser à l’écrit mon ressenti.
            Merci pour l’occasion, et j’espère avoir fait en sorte que tu te sentes moins seule.
            Bisous!

            #43862 Répondre
            julieabc
            Participant

              Coucou, merci a toi de ta réponse
              Quand tu as dit que tu te mordais le bras, ça m.a rappeler il y a longtemps où je faisais ça aussi
              J imagine qu on se pose trop de questions ou qu on est malgré nous dépendante du “qu en dira t on”. Dans tous les cas se poser trop de questions c est un fait.
              Mais qu est ce que c est compliqué de faire taire ces milliers de pensées toutes aussi contradictoires qui nous assaillent en même temps. Je pense que j ai jamais pris les choses autant à coeur qu en ce moment, je ne sais pas si je suis capable de gérer mes émotions alors par précaution je me tais pour pas exploser et plus szvoir me contrôler.
              De mon côté, je suis persuadée que tout est histoire de manque de confiance en soi et d assurance. Pour essayer de changer la donne il faut déjà que j accepte que mon problème principal c est ça.
              Tu penses que c est la même chose pour toi?!
              Je pense que tu t es déjà demandé pourquoi….?

              Pb aussi, j arrive pas à passer le cap d aller voir une psy ou une sophrologue ou qui que ce soit qui pourrait m aider, même en parler à mes proches j essaie mais j arrive pas et pourtant je sais que là j attends mes limites et que j arrive plus à gérer seule
              Bonne journée/soirée

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