Le rhume des foins
On appelle allergie au pollen ou pollinose, une affection allergique provoquée par le pollen contenu dans les étamines (les éléments de la partie mâle de la fleur) et disséminés soit par le vent, soit par les insectes. Cette maladie saisonnière est couramment appelée le rhume des foins bien qu’il n’y ait pas de rapport avec le foin, c’est le pollen qui produit les différents symptômes. Les différentes manifestations allergiques varient selon les personnes et sont plus ou moins graves. Le contact avec le pollen se fait par voies respiratoires et les principaux signes de l'allergie au pollen sont :
- La rhinite saisonnière : Elle se caractérise par des éternuements, le nez bouché ou qui coule et des démangeaisons.
- La conjonctivite : Les yeux sont rouges et piquants. On la reconnaît grâce à une sensation de sable dans les yeux.
- L’asthme ou irritation des bronches : Elle se caractérise par une diminution du souffle, une respiration sifflante et une toux persistante.
- Il existe aussi des allergies provoquées par le contact avec certaines plantes allergisantes. Ceci peut provoquer des réactions cutanées comme l’eczéma, l’urticaire, ou des dermatites de contact (inflammation de la peau au point de contact).
La pollinisation et les différents types de pollens :
La pollinisation est le transport du grain de pollen sur le stigmate de la fleur femelle, entraînant ainsi la fécondation. Le vent permet à certains pollens d'atteindre une altitude élevée et de se déplacer sur de longues distances. Certains pollens peuvent ainsi faire plus de 100 kilomètres. Tous les pollens ne déclenchent pourtant pas une réaction allergique. Cela dépend de plusieurs facteurs : Plus il y a de pollen dans l’air, plus une personne allergique risque de manifester une réaction. Une personne très allergique manifestera une réaction avec peu de pollen. En revanche, pour une personne peu allergique, une grande quantité de pollens dans l’air est nécessaire pour manifester une réaction allergique.
La réaction allergique dépend également du pouvoir allergisant de chaque plante : Plus il est élevé, plus la quantité de pollen nécessaire à provoquer une réaction allergique est faible.
En principe, ceux qui occasionnent des problèmes respiratoires sont plutôt anémophiles, c'est à dire transportés par le vent. Le pollen des plantes entomophiles, transportés par des insectes, est généralement peu allergisant.
Le calendrier pollinique : les périodes à risque pour l'allergie au pollen
Les périodes de pollinisation et la quantité de pollens varient en fonction des régions et des conditions climatiques. On dit souvent que l’allergie au pollen est une maladie saisonnière. Si l’on parle alors surtout de la saison du printemps au début de l’été, période de pollinisation des graminées, elle n’est pourtant pas la seule. En réalité, il existe plutôt deux, voire trois grandes saisons polliniques. En principe, l’année commence en janvier-février avec la saison des arbres. Puis, vient la grande saison pollinique en mai-juin avec les pollens de graminées. Des herbacés comme l'ambroisie, l'armoise ou les chénopodes prennent ensuite le relais pour clore la saison pollinique vers octobre.
Il existe partout en France, des capteurs de pollen qui recueillent les pollens anémophiles, les identifient et en réalisent un comptage. C’est le réseau national de surveillance aérobiologique (RNSA), qui est chargé de la surveillance des pollens et qui effectue des mesures régulières de pollens dans l’atmosphère. Ces données permettent aux médecins et aux patients de connaître l'importance et la nature de la pollinisation pour chaque région. Pour connaître le calendrier et la cartographie des pollens, le plus facile est de se connecter sur Internet :
https://www.pollens.fr
Quels sont les traitements ?
Dans les allergies légères aux pollens, qui sont les plus fréquentes, il suffit de prendre un traitement dès l'apparition des premiers signes de gêne. Dans les cas d'une allergie plus sévère, il est souvent judicieux de débuter un traitement préventif avant l'apparition des signes d'allergie. De toute manière, la prise en charge dépendra de l’allergène identifié. Selon les signes de l’allergie et les circonstances d’apparition, le médecin pourra ensuite vous prescrire des antihistaminiques qui inhibent l'action de l'histamine, la substance que libère l'organisme au contact du pollen et qui provoque les réactions allergiques ou des corticoïdes locaux qui ont un rôle anti-inflammatoire et diminuent les éternuements et l'obstruction nasale.
Pour plus d’information : https://www.asthme-allergies.org/
Quand le printemps arrive, voilà que tu te mets à éternuer, à avoir les yeux qui pleurent, à sentir des gratouillis dans le fond de ta gorge, à te moucher sans arrêt… Mais que t’arrive-t-il ? Comme chaque année, c’est la faute aux pollens et plus précisément à l’allergie aux pollens, aussi appelée « rhume des foins » ou rhinite allergique.
Quel rapport avec le foin ?
On estime qu’1 personne sur 5 en France souffre du rhume des foins et on note une prédominance chez les ados et les jeunes adultes. Les foins ne sont pas les seuls à être concernés même si à l’origine (début du XIXe siècle) les différents symptômes s’observaient principalement chez les paysans et ce, systématiquement après la période des foins (juin). L’allergie est provoquée par les pollens contenus dans les étamines (les éléments de la partie mâle de la fleur) et disséminés soit par le vent, soit par les insectes. Les fleurs ne sont pas les uniques coupables, les arbres aussi lâchent des pollens, ainsi que d’autres plantes qui libèrent des spores, comme par exemple la fougère. Tous les spores ne sont donc pas bons pour la santé ! C’est pourquoi il est intéressant de consulter le calendrier pollinique, car les différents pollens se succèdent dans l’atmosphère de Janvier à Octobre. Pour connaître le calendrier pollinique français et ainsi essayer de te préserver le plus possible de l’allergie, n’hésite pas à consulter le site du Réseau National de Surveillance Aérobiologique (RNSA).
Les symptômes
L’allergie peut se manifester de différentes manières :
Rhinite allergique : démangeaisons du nez, éternuements, nez qui coule, nez bouché, sensations d’oreilles bouchées.
Conjonctivite : larmoiements, œil rouge et démangeaisons, sensation de sable dans les yeux.
Réactions cutanées : l’eczéma et l’urticaire.
Asthme : diminution du souffle, une respiration sifflante et une toux persistante.
Fatigue : baisse d’énergie, somnolence
Pour supporter le mieux possible la période des pollens, il faut réagir dès les premiers signes avec un traitement adapté.
Trucs et astuces
Le meilleur moyen de se protéger c’est de diminuer les contacts avec l’extérieur donc : en voiture rouler les fenêtres fermées, à la maison fermer les fenêtres aux heures chaudes de la journée, porter des lunettes de soleil, se doucher en se lavant les cheveux chaque soir pour évacuer le pollen des cheveux, se rincer le nez avec un spray à l’eau de mer.
Les trucs à ne pas faire !
Il faut éviter de sortir les jours de pics de pollution car l’allergie peut être plus sévère. Le tabac aggrave également l’allergie. Aux heures chaudes de la journée, évite les balades en forêt ou les parties de cache-cache dans les champs de maïs. Attention, si tu portes des lentilles de contact ça favorise l’irritation des yeux.
Quand il fait beau, ça peut être tentant de mettre le linge à sécher dehors. Si tu es allergique ce n’est pas une bonne idée car le pollen se colle au linge mouillé. De même jardiner ou tondre la pelouse n’est pas recommandé.
Peut-on soigner le rhume des foins ?
On peut atténuer les symptômes, mais bien souvent l’allergie revient chaque année.
3 manières de traiter l’allergie :
L’éviction :
Quand on est allergique, la première des solutions est d’éviter ce à quoi on est allergique. Solution simple en théorie mais difficile à mettre en œuvre. Tu peux aussi nettoyer le pollen qui s’est déposé sur toi au cours de la journée.
Les médicaments :
Le médecin peut te prescrire des médicaments pour soulager tes symptômes. Cependant, dès l’arrêt de ces traitements, les troubles reprennent.
La désensibilisation :
Si l’allergie est trop pénible, tu peux te faire désensibiliser. C’est le seul traitement qui s’attaque à la cause des symptômes allergiques. La désensibilisation est un traitement long, de 3 à 5 ans, qui vise à obtenir une amélioration durable. C’est comme une vaccination contre l’allergie.
Si tu veux en savoir plus, tu peux consulter un allergologue, le médecin spécialiste des allergies !