La gale humaine est souvent vécue comme une maladie honteuse, alors qu’elle peut toucher tout le monde, et n’est pas seulement liée à un manque d’hygiène.
C’est une maladie contagieuse, due à un acarien spécifique à l’homme, le Sarcoptes scabei hominis, qui pénètre la couche superficielle de la peau. Les femelles adultes pondent des œufs sous la peau tout en se déplaçant de 1 à 2 cm par jour en creusant des sillons. Après éclosion, les larves libérées par les œufs se transforment en sarcoptes adultes.
Quels sont les signes ? Où se manifestent-ils dans le corps ? Après combien de temps ?
1er symptôme : des démangeaisons très intenses en soirée et la nuit.
Les lésions se trouvent au niveau des plis : entre les doigts des mains, face antérieure des poignets, des coudes, des aisselles, aux fesses, ainsi qu’autour des aréoles mammaires chez la femme et des organes génitaux chez l’homme.
Les lésions typiques sur la peau sont des sillons (sorte de petites surélévations rouges et fines) ainsi que de petites vésicules translucides à la base rouge, surtout au début de la maladie, et des boutons rouges brunâtre appelés nodules scabieux. D’autres lésions sont plutôt liées au grattage (urticaire, eczéma voire un impétigo).
La période d’incubation silencieuse de la gale est longue, de 4 semaines à 6 semaines.
Comment se transmet-elle ?
La gale se transmet par contact humain direct, étroit et prolongé, c’est pourquoi elle est aussi considérée comme une IST, dans les cas de contamination par relation sexuelle.
On peut aussi l’attraper de façon indirecte, par contact avec du linge, la literie, du mobilier recouvert de tissu et parfois par contact avec des animaux domestiques infectés. Dans ces derniers cas, l’animal est seulement un réservoir à parasites, tout comme la literie ou le linge. Le sarcopte peut survivre 48 à 72h en dehors de son hôte humain si les conditions sont favorables (atmosphère sèche, 25°C).
Comment la dépister ?
Le diagnostic de la gale est avant tout clinique, c’est-à-dire lié aux symptômes observés par le médecin car on n’identifie pas toujours le parasite dans les prélèvements de laboratoire. Il peut y avoir des résultats faussement négatifs.
Quel traitement ? Quelles précautions prendre ?
La gale ne guérit pas spontanément. Un traitement est donc nécessaire pour éliminer le parasite et prévenir sa transmission. Il existe deux types de traitements : le traitement par voie locale (par exemple des crèmes) et le traitement par voie orale (par exemple des comprimés). Le traitement doit inclure la personne atteinte, mais aussi son entourage proche (même ceux apparemment indemnes) et son environnement domestique (linge, literie, canapés…). C’est l’occasion d’un grand nettoyage de printemps ! Tout doit être désinfecté et passé à la machine à 60°. Un seul lavage suffit.
Pour les objets non lavables, il faut désinsectiser par poudre ou aérosol.