Mon pénis est coincé
Jusqu’à présent tout se passe bien. Et là, au cœur de l’action, le blocage, l’horreur ! D’abord vous n’y croyez pas, vous essayez de vous dégager mais vous vous apercevez, paniqué, que votre sexe est coincé dans le vagin de votre partenaire ! L’affolement puis la honte prennent le dessus. Comment arriver aux urgences dans cette position et annoncer que vous êtes victime d’un terrible penis captivus ?
Rassurez-vous, cette scène de cauchemar a peu de chance de vous arriver car si cela est fréquent chez les chiens dont la verge est en forme de “bouchon de champagne”, il est très peu fréquent que l’homme ne puisse pas retirer son sexe du vagin de sa partenaire durant un rapport sexuel.
Qu’est ce que c’est ?
Lors d’un pénis captivus, le pénis est retenu par une puissante contraction involontaire des muscles du périnée. Situés autour du vagin de la femme ces muscles contractés empêchent alors tout retrait et maintiennent l’érection. Le vagin retient le pénis. Il s’agit d’un réflexe anormal et incontrôlable, une sorte de spasme musculaire autour du vagin. Le même mécanisme se produit dans le vaginisme, sauf que pour ce dernier la contraction de la musculature vaginale a lieu avant la pénétration.
Est ce fréquent ?
Un cas de pénis captivus a été rapporté, dans une lettre du très sérieux British Medical Journal en 1947. Plus anciens, des récits datant du moyen âge rapportent que des amants se seraient retrouvés bloqués pendant des heures, libérés seulement par des prières et des seaux d’eau froide. Le phénomène est donc extrêmement rare !
Pourquoi ?
Si le stress peut être excitant, il peut aussi exceptionnellement provoquer ces contractions involontairement prolongées. Le phénomène, si peu fréquent, n’a jamais réellement été étudié par la médecine.
Que faire si cela arrive… vraiment ?
Il existe un geste qui peut débloquer la situation. Il faut donc le tenter avant d’appeler les pompiers. Le geste qui décoince est un toucher rectal. Il s’agit de mettre un doigt dans l’anus de sa partenaire et de tirer légèrement en arrière. Si cela casse un peu l’ambiance du rapport, cela a l’avantage d’être efficace car cela provoque un réflexe de décontraction des muscles du périnée. C’est un peu le même principe que de mettre un membre en extension pour atténuer une crampe. Vous pouvez faire le geste avec un gant en plastique ou votre partenaire peut le faire elle-même. Si cette solution ne fonctionne pas, c’est le médecin qui le fera pour débloquer la position ! Il pourra également résoudre le problème grâce à l’injection d’un myorelaxant c’est à dire un médicament qui détend les muscles.
Mythe ou réalité ?
Très peu de cas de « penis captivus » ont été relevés… à part sur internet (et sur la ligne Fil Santé Jeunes !) où nombre de fantasmes sont racontés par des internautes qui imaginent leur sexes, prétendument démesurés, se coincer dans le corps de leur partenaire… Ces témoignages sont difficiles à prendre au sérieux. C’est le côté spectaculaire et rare du phénomène qui le rend fascinant. Toute légende urbaine a une raison d’être et celle du penis captivus semble punir l’infidélité au sein d’un couple. L’infidèle se retrouvant « pris au piège » par sa faute. Le penis captivus relève plus du mythe que de la réalité.
Il y a eu un cas de pénis captivus dans mon pays (Côte d’Ivoire) ce mois ci (Novembre 2016) ,les Journaux ont titré “Coller-coller dans un hôtel …) Il a fallu que la police utilise du gaz lacrymogène pour dispersés les curieux …Comme nous sommes en Afrique on a attribué cela au paranormal , alors que c’est quelle chose qui même si c’est rare, peut arriver .Moi je souhaite qu’on enseigne aux jeunes les gestes à faire si un tel cas arrive…