Violences verbales et morales

Les insultes, c’est violent !

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Fils de p***, grosse p***, sale p* ! … « Roooh c’est bon, c’est pas méchant, on rigooole ! ». Insulter quelqu’un, est-ce réellement sans conséquence ? Est-ce vraiment drôle ? Que faire quand on est insulté ? Et si on essayait d’y réfléchir ensemble ?

Petite définition

Une insulte est « une parole ou un acte qui offense, qui blesse la dignité. Les insultes varient selon les époques et les cultures. Aujourd’hui, par exemple, tu n’entends plus les gens se traiter de « chenapan », de « godiche » ou encore de « gougnafier » ! Ou alors quand ta grand-mère le dit, tu rigoles franchement !

Il y a différentes sortes d’insultes : sur l’apparence physique, sur la sexualité ou l’orientation sexuelle, sur les parents, racistes, concernant les traits de caractères… Et bien d’autres ! On utilise même les légumes comme insulte, patate ! 😉

Les insultes, ça sert à quoi ?

Une insulte a souvent pour but d’humilier la personne, de la déstabiliser, de porter atteinte à sa dignité, de provoquer colère et tristesse. Les paroles qui cassent, qui blessent, qui humilient sont une vraie violence faite à la personne. Elles peuvent exprimer le mépris, le non-respect de l’autre.

Pour celui/celle qui insulte, ça peut être une façon de se défouler, d’exprimer sa colère et son agressivité en prenant quelqu’un d’autre comme bouc-émissaire. Certaines personnes rabaissent les autres pour se sentir puissantes, car au fond elles doutent d’elles-mêmes. Il est aussi possible qu’elles ne soient pas respectées par leur entourage proche (membres de leur famille, ou groupe de potes par exemple), et qu’elles utilisent alors ce mode de communication agressif pour exprimer leur souffrance.

Les insultes sont-elles une solution à son mal-être ou son énervement ?  Elles génèrent des réactions d’hostilité, un climat d’insécurité, de malaise voire de haine. Elles mènent souvent à la surenchère, à aller plus loin, à faire encore plus mal.

Et quand les mots ne suffisent pas, les actes prennent souvent le relai ! Booba et Kaaris si vous m’entendez… c’est dommage quand même, non ?

Petites insultes entre amis ?

Parfois aussi, les insultes sont comme un langage codé entre ami(e)s, un jeu, elles n’ont pas pour but de blesser : « mais c’est pour rire ! », « c’est bon c’est ma pote, elle le sait ». Elles ne sont alors pas censées être perçues comme insultantes en fonction du ton et du degré d’amitié qui lie les personnes. Elles peuvent même se transformer chez certains d’entre vous en « petit surnom affectif » : « mes biatchs », « mon négro », etc.

Mais, pour autant, quand tu t’exclames « Hey mon p’tit boudin comment ça va ?! », es-tu sûr-e de ce que cela provoque chez ton ami-e ?

Quelle attitude adopter face aux insultes ?

Quand un mot blesse, c’est violent, on ressent comme un coup au cœur, plus ou moins profond. L’égo peut morfler également ! Alors même si ce n’est pas toujours facile à dire, c’est important et légitime de dire stop : « Non, je ne suis pas d’accord, tu n’as pas le droit ». Généralement, quand ça se passe devant les gens, on peut avoir tendance à faire comme si l’insulte ne nous touche pas, ou en rire, ce qui n’est pas forcément une solution. Pourquoi ? Si tu ne dis pas non, cette violence risque d’entraîner une souffrance qui pourrait se retourner contre toi ou les autres, et se répéter.

Pour bien vivre en société, le respect est indispensable. Il est indépendant des sentiments : on peut ne pas aimer une personne mais on doit la respecter.

Alors pour te faire respecter, privilégie le dialogue plutôt que l’insulte. Essaie d’être affirmé-e, mais sans devenir agressif-ve. Tu peux dire à l’autre qu’il n’a pas à te parler comme ça, et lui expliquer ce que tu ressens. C’est plus difficile mais plus efficace, car l’autre ne peut pas le contester. Tes ressentis t’appartiennent ! Ça ne t’a pas plu, blessé, tu l’as mal pris, point.

Lorsque les insultes se répètent et que le dialogue est impossible, tu peux demander à quelqu’un d’intervenir. Il ou elle pourra s’interposer et fixer des limites. Se respecter et se faire respecter, c’est oser exprimer ses émotions, savoir dire « non ».

Et si tu es toi-même dépassé par ta propre agressivité, jette un œil sur l’article : Pourquoi peut-on devenir violent ?

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7 commentaires

  1. Cette article a été très bénéfique pour moi je vous le recommande mtn je répond a mes camarades me traitant de gougnafier en leur disant non arrêté tu n’a pas le droit merci pour toi je prendrai la fuite sinon

    1. Bonjour,

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