Puceau, et alors ?
Être un garçon, c’est déjà pas facile, mais en plus être vierge… trop dur ! Ça vous parle ? Sur Fil Santé Jeunes, il est courant de vous entendre nous parler de votre future et tant attendue première fois. Elle peut être rêvée tant que redoutée mais une chose est sûre, elle fait parler. Très souvent, vous les garçons vous évoquez cette première fois comme une libération : enfin, on va pouvoir dire et se dire qu’on n’est plus… des puceaux !
Les questions et les préoccupations
Lorsque les pulsions sexuelles s’expriment pleinement chez vous grâce à la mise en place de la puberté, il n’y a plus qu’une seule idée qui vous traverse l’esprit, pouvoir passer à l’acte rapidement.
Seulement voilà, vous êtes un puceau vous n’avez donc aucune expérience en la matière. Comme vous avez votre fierté vous ne voulez pas que ça se sache, donc vous ne pouvez pas poser de questions. Comment va se passer cette première fois ? Certains se demandent si l’érection sera suffisante pour la pénétration. Ou s’ils vont pouvoir décalotter normalement, sans douleur, ou encore si ça va durer des heures comme dans les pornos…
Comme toute première fois, la part d’inconnu peut faire peur. Est-ce que vous allez pouvoir éjaculer au bon moment ? D’ailleurs quel est le “bon moment” ? Est-ce qu’il ou elle va éprouver assez de plaisir ? Vous êtes tellement désespéré que vous vous êtes offert le « Guide pour les nuls de la première fois ».
Rassurez-vous, personne ne vous demandera d’être parfait la première fois. Il y a bien certaines choses à noter pour mettre toutes les chances de son côté. D’abord, il est important de ne pas se précipiter. Ensuite, la confiance mutuelle est encore le meilleur indicateur. Cela vous permet d’envisager la chose sans se mettre trop de pression, et parfois même d’en parler un peu avant pour anticiper.
Pourquoi dire « puceau » est une insulte
D’où vient cette impression que quand on est un garçon, la virginité ce n’est pas acceptable. A quoi renvoie le terme de puceau exactement : fragilité ? Innocence ?
Si on écoute les spécialistes de l’évolution des comportements virils, il apparaît que déjà du temps de l’Antiquité et jusqu’au début du 20è siècle, un ethos viril a été véhiculé, jusqu’à se constituer en modèle archaïque dominant. Qu’est-ce qu’un ethos ? C’est un archétype, une norme, une certaine manière d’être, dicté par la culture, et socialement valorisé. Cette norme comportementale implique qu’être un homme signifie faire usage de la force, d’autorité et de revendiquer une puissance sexuelle.
Vous trouvez cela réducteur ? Nous aussi ! Après tout pourquoi devrait-on se conformer aux attentes sociales ?
Le fait de véhiculer et de transmettre ce type de stéréotypes peut être mal vécu. Se faire insulter de puceau est une forme de violence, cela peut signifier pour la victime qu’on ne la considère pas comme les autres. On peut donc se sentir affecté, déprimé ou rejeté.
Gardez-bien en tête que ces stéréotypes n’ont aucune réalité pratique et qu’ils sont produits par nos croyances, nos récits et autres mythes.
Être puceau et adulte, incompatible ?
Depuis l’enfance, on vous fait entendre que la sexualité, c’est un truc d’adulte. Le puceau, dans l’imaginaire collectif, est celui qui n’est pas encore sorti de l’enfance. Idée difficilement compatible avec l’envie de grandir et de pouvoir enfin décider pour soi.
Forcément, quand on arrive à l’adolescence, vouloir se sentir grand nous conduit à aller voir ce qui est caché, ce qui est réservé aux adultes. Et quand s’ajoute à cela le jeu des hormones, la sexualité devient le premier objet de préoccupation. Tout devient sexuel, tout est prétexte à en parler, et c’est à celui qui en parlera le plus pour se faire bien voir des autres.
Comment réagiront vos copains quand vous leur apprendrez que vous avez réussi à entrer au Salon de l’érotisme ? Choqués ou admiratifs ? Les deux ?
Contrairement aux idées reçues, vous les ados, vous ne perdez pas leur virginité plus tôt qu’avant. Par contre, ce qui change c’est la manière de parler de la sexualité. Avec le développement des réseaux sociaux, il est plus facile d’accéder ou de diffuser des images sexuelles à un grand nombre de personnes. Quoi de mieux pour faire monter les enchères ! Le meilleur est celui qui en parlera le plus ou qui en montrera le plus.
Là encore, gardons les pieds sur terre ! Les images ou vidéos sont parfois trompeuses. Même si elles paraissent bien réelles, elles ne servent la plupart du temps qu’à se vanter et à faire parler. Lorsqu’on les reçoit sans discernement, on peut être amené à penser qu’il s’agit là du modèle à suivre. Cela peut générer cette désagréable impression qu’on ne grandit pas comme tout le monde, qu’on est différent des autres.
Mais rassurez-vous : tous, absolument tous, avez été puceau un jour. Chacun découvre la sexualité à son rythme et c’est ce qu’il y a de mieux :yes:!
j ai apresier car c était bien expliqer malgré se n était pas mon cas mais je vous encourage a continuer