Les professionnels / structures de la santé

Planning familial et centre de santé sexuelle

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On a tendance à dire « planning familial », pour parler de ces lieux où l’on se rend sans que les parents soient au courant, lorsque l’on est un peu paumé-e ou dans l’urgence. En réalité, on peut y aller quel que soit notre âge, pour y trouver une écoute, un suivi gynéco et des préservatifs gratuits. Mais quelles sont ces structures exactement ? Sont-elles toutes les mêmes ?

Naissance d’une revendication : « Liberté, Égalité, Sexualités »

En 1956, le Mouvement Français pour le Planning Familial (MFPF) voit le jour. Il s’appelle alors « Maternité Heureuse ». Drôle de nom ? Pas tant que ça si on considère qu’il avait été créé dans l’idée de faire changer la loi de 1920 qui interdisait la contraception et pénalisait l’avortement. Il prendra son nom définitif et actuel en 1960.

En France, c’est seulement en 1967 que la contraception est légalisée, et en 1975 que l’avortement est autorisé. Le  MFPF ou « planning familial » veille au respect de l’application de ces lois. On peut ajouter à ce combat celui pour l’autonomie et l’émancipation des femmes. Ainsi, cette association (de loi 1901 à but non lucratif) est un mouvement militant (c’est-à-dire où les  personnes se battent pour leurs idées), agissant pour une société plus juste, fondée sur l’égalité entre les femmes et les hommes, la mixité et la laïcité.

Pour prolonger le travail de prévention et d’éducation : les CPEF

Pour compléter les services proposés par les plannings familiaux, des Centres de Planification et d’Éducation Familiales (CPEF) ont été créés. Ils trouvent leur origine dans la loi de 1967 dont l’objectif était d’assurer l’accès à la contraception dans de bonnes conditions. Cela supposait donc des capacités d’accompagnement et de dialogue qui ont permis d’améliorer le vécu des personnes qui y venaient.

Au fil des années, les préoccupations des personnes accueillies autour de leur sexualité, ont réclamé une approche globale de la situation. C’est ce que proposent les CPEF ou « centre de santé sexuelle », comme on les appelle aujourd’hui. Ils assurent ainsi une fonction d’information, de conseil et de prévention.

Ces structures dépendent du Conseil Général, et la population est accueillie de façon anonyme et gratuite pour les mineurs (et pour les majeurs qui ne bénéficient pas du régime de sécurité sociale). Ce sont des lieux d’écoute, d’accueil et de prise en charge autour des questions sur la sexualité, la contraception, la grossesse ou l’IVG, la violence, l’homophobie, les difficultés conjugales, familiales etc…  Certains centres effectuent également des dépistages du SIDA et des IST.

Ainsi, les centres de santé sexuelle sont venus prolonger le travail déjà mis en place par les plannings familiaux. Associatives ou départementales, ces deux types de structures ont des fonctionnements assez similaires.

Qu’y trouve-t-on ?

Tout d’abord des professionnels de la santé. Médecins, sages-femmes, conseillères conjugales et familiales, infirmiers et psychologues (plus rarement). Dans certains plannings, ce sont des bénévoles formés aux questions de santé sexuelle, qui assurent l’accueil.

Des moyens de contraception, de l’information et des conseils, délivrés gratuitement aux mineurs. Pour la contraception, certains majeurs peuvent également bénéficier de la gratuité en fonction de leur situation.

La possibilité d’avoir un entretien (en individuel, en couple, collectif) de façon confidentielle pour parler de contraception, sexualité, vie relationnelle et affective.

Une prise en charge et un accompagnement dans le cadre d’une démarche d’IVG. Soit le centre de planification fait aussi centre d’IVG (et dans ce cas l’ensemble de la prise en charge se fait au même endroit), soit la structure ne fait pas centre d’IVG et dans ce cas ré-oriente vers une structure adaptée.

En connaissant le détail de ces deux lieux, on peut mieux choisir où se rendre, sachant qu’il peut y avoir des spécificités en fonction des régions notamment.

Un engagement au quotidien

Les plannings familiaux et les centres de santé sexuelle s’engagent quotidiennement pour défendre toutes les sexualités, le choix libre d’une contraception, le respect et le droit à l’intimité quel que soit l’âge des personnes rencontrées, ainsi que la lutte et la prévention des IST. La sexualité, la contraception et le droit de disposer de son corps comme bon nous semble, est un combat de tous les jours. Ces droits sont en outre régulièrement remis en question. Les plannings familiaux et les centres de santé sexuelle militent et combattent, chacun à leur manière, pour ces libertés essentielles.

Pour obtenir une adresse près de chez toi, n’hésite pas à nous appeler au 0800 235 236, nous te renseignerons !

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4 commentaires

    1. Merci pour cette ressource d’orientation bien utile.
      En cas de besoin nous pouvons également orienter vers le centre de planification ou le planning familial le plus près ou pratique pour chacun.
      N’hésitez pas à nous appeler au 0800 235 236 (anonyme et gratuit), ouvert 7 jours sur 7 de 9h à 23h (22h pour le chat’).
      L’équipe Fil Santé Jeunes

  1. C’est vrai qu’obtenir une adresse et les horaires n’est pas évident !
    Une fois qu’on y est, on est content que ca existe, heureusement que certains développent ce genre de lieu.

    Par contre il vaut mieux y aller pour tout ce qui est basique ou si l’on a vraiment pas d’autre possibilité. Personnellement, j’ai eu droit à une pose de diu qui a mal tournée dans le temps et m’a crée beaucoup de complications qui aurait pu/pourraient encore être graves physiquement et psychologiquement (sans entrer dans les détails). J’aurais dû avoir un suivi beaucoup plus poussé et je ne sais pas encore si je vais pouvoir sortir des problèmes gynéco que ca m’a crée.

  2. pourquoi les centres de planification familial n’ont-ils pas de site sur le net? On a toujours un peu d’infos, mais par via d’autre site comme le votre ou celui du département qui n’est pas adapté aux jeunes ni aux femmes qui cherchent des infos. Même les horaire d’ouvertures ne sont pas mentionnés.

    Faudrait les aider à monter quelque chose….

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