Rompre
Depuis quelques temps ça ne va plus. On le sait, on le sent… On aimerait que quelque chose se passe dans notre relation amoureuse et ça n’arrive pas. Les raisons pour avoir envie de rompre sont multiples : on peut ne plus être amoureux, être amoureux de quelqu’un d’autre, avoir l’impression que l’on n’a pas les mêmes projets ou attentes, se sentir mal et ne pas savoir pourquoi, ne pas avoir envie d’être avec l’autre, sentir que l’autre est gentil, doux, mais que c’est pas de l’amour….
Souvent quand on a envie de rompre c’est qu’on se sent décalé avec celui ou celle qu’on fréquente.
Comment terminer cette histoire sans se briser les ailes, sans faire souffrir l’autre ? Comment ne pas vivre comme un échec la fin d’une histoire ? Et si l’art de rompre était tout aussi délicat que celui d’aimer !
Laisser pourrir une situation
Parfois on a beau savoir que rien ne va plu, on n’a pas le courage de dire stop. On se dit que l’autre finira par se lasser et qu’il comprendra bien qu’on ne l’aime plus… On essaye de « laisser pourrir » la situation, c’est-à-dire qu’on fait tout pour que la rupture se fasse d’elle-même. Malheureusement parfois cela dure longtemps. A force de vouloir démontrer à tout prix à l’autre que cette situation n’est pas agréable, on n’en sort pas indemne. Laisser pourrir la relation c’est aussi faire en sorte de la rendre moins confortable pour se convaincre soi-même qu’il faut que ça s’arrête. Mais est-on obligé de souffrir (et de faire souffrir l’autre) à petit feu pour comprendre que nos chemins se séparent ?
Tout envoyer balader
Bon voilà, ça y est on le sait : quelque chose cloche. On aimerait que cette situation s’arrête ! On a envie de rompre ! On aimerait tout envoyer balader. Dire à l’autre tout ce qu’on lui reproche et ce qui est imparfait chez lui pour lui faire comprendre que c’est fini – F-I-N-I !
Quand notre décision est prise c’est comme une tornade. On a envie de tout détruire et de faire que rien ne reste de ce qu’on a construit à deux. Les photos ensemble sont brulées, les cadeaux reçus ridiculisés, on dit du mal de l’autre à ses amis et on se moque de ses petits défauts : son grain de beauté mal placé, ses parents ringards, son habitude de boire son viennois en ne mélangeant pas la chantilly et le chocolat, sa façon de faire l’amour, sa façon d’embrasser, sa façon de jouir. Et si tout simplement on cherchait des raisons pour rompre ? De bonnes raisons ? Mais y a-t-il des bonnes raisons ?
Les raisons qui font qu’on a été attiré par celui avec qui on a eu une histoire sont parfois les mêmes que celles pour lesquelles on a envie de rompre. Accepter que l’autre est différent, et aussi qu’on a eu accès à ses secrets, à des moments d’intimité et de fragilité c’est respecter ce qu’on a aimé. Et si on respecte ce (ceux) qu’on aime c’est aussi parce qu’on respecte ses propres ressentis (sentiments). Respecter l’autre c’est se respecter soi-même.
Une rupture en douceur mais une rupture quand même
Parfois le doute s’installe et l’on aimerait bien dire à l’autre que c’est terminé mais on ne sait pas comment. On le respecte et on a peur de lui faire du mal. On voudrait se séparer sans cris et sans larmes. On voudrait garder ce qu’on a trouvé de bon et de beau dans la relation. Ça peut être très douloureux d’exprimer son envie d’arrêter. On imagine le pire : colère, douleur, violence parfois.
Se donner rendez-vous et prévenir l’autre qu’on « doit lui parler » parce qu’on a des choses à dire, c’est préparer un peu le terrain pour soi et puis aussi peut-être pour l’autre. On peut commencer par exposer ce qui ne va pas sans pour autant l’humilier. Mais il faut à tout prix dire à un moment ou un autre la décision qu’on a prise : « je souhaite arrêter-là », « je souhaite rompre », « je veux qu’on arrête », « c’est fini »… Car le chemin que vous avez pris pour rompre vient seulement de commencer pour celui ou celle que vous quittez, et il lui faudra parfois du temps pour le parcourir et accepter votre décision.
Enfin rien ne vous oblige à vous infliger de subir les cris, les larmes et la souffrance de l’autre ! Vous n’êtes coupable d’aucun crime, vous avez simplement pris une décision (douloureuse parfois) mais elle n’explique pas toute la détresse qu’il ou elle a pu, peut ou pourra ressentir. Vous ne pourrez pas tout expliquer car souvent c’est confus pour soi aussi. Votre rôle s’arrête-là. Si vous êtes inquiet pour celui ou celle qui vous a été si proche, faites appel à ses amis, ses parents pour prendre soin d’elle, de lui.
Rompre, c’est s’autoriser à recommencer et à faire de nouvelles rencontres, alors… à vos amours !
Courage !