Un vaccin contre le HPV
Qu’est-ce que le papillomavirus ? Comment se transmet-il ?
On appelle HPV ou PapillomaVirus Humain des groupes de petits virus qui touchent en général la peau ou les muqueuses. Les infections à papillomavirus font partie des IST (Infections Sexuellement Transmissibles).
Elles sont extrêmement fréquentes : huit femmes sur dix entrent en contact avec ce virus au cours de leur vie sexuelle. Pour la plupart d’entre elles (6/8), ces virus disparaissent peu à peu naturellement grâce à l’action de leur système immunitaire.Cette infection se transmet par contact sur toute la zone génitale (et non par le sperme comme le SIDA par exemple). Le préservatif est donc conseillé pour nombre d’IST mais n’empêche pas totalement le risque de transmission du HPV car la peau à proximité immédiate de la zone génitale non couverte par le préservatif peut également porter les virus.
L’homme est contaminant lorsqu’il présente des verrues visibles sur le sexe, ces verrues sont bénignes (forme de virus non agressif). La femme ne peut se savoir atteinte que par le frottis (prélèvement de cellules de la muqueuse vaginale) car l’infection par un type d’HPV à haut risque, capable d’entraîner le développement d’un cancer du col de l’utérus, se manifeste rarement par des symptômes visibles à l’œil nu.
Le virus peut rester longtemps dans les cellules avant de provoquer des lésions. C’est pourquoi un frottis régulier reste indispensable, il permet de pratiquer un « typage » du HPV qui précise sa dangerosité. Le cancer du col de l’utérus est le 8ème cancer le plus fréquent chez la femme. Un traitement est possible en fonction du type de virus impliqué.
Aujourd’hui, il existe un vaccin contre le papillomavirus
Ce vaccin ne s’attaque qu’à quelques unes des formes du virus (il en existe une quarantaine qui affecte la muqueuse génitale) mais il s’agit des formes les plus dangereuses. Il consiste en 2 injections si la vaccination se fait entre 11 et 14 ans et en 3 injections si la vaccination se fait après 14 ans.
Pour le vaccin Gardasil, les injections se font au Jour 0 puis à 6 mois (si avant 14 ans) OU à Jour 0, puis à 1 mois puis à 6 mois (si après 14 ans). Pour le vaccin Servarix, les injections se font au Jour 0 puis à 6 mois (si avant 14 ans) Ou à Jour 0, puis à 2 mois puis à 6 mois (si après 14 ans).Chacune des doses coûte 111,62 euros pour le premier vaccin, 123,44 euros pour le second. Chaque dose est remboursée à 65%. Il est possible d’avoir des rapports sexuels entre les injections car elles n’ont pas d’influence sur l’état actuel du col (aggravation ou guérison en cas de présence de HPV).
Ce vaccin est pris en charge par la Sécurité Sociale pour les jeunes filles âgées de 11 ans à 19 ans (avec rattrapage jusqu’à 23 ans). En effet, la contamination se fait surtout chez les très jeunes filles car leurs défenses immunitaires ne sont pas encore bien établies. Cependant 80% des infections à HPV disparaissent d’elles-mêmes d’où une surveillance des patientes atteintes avant d’entreprendre un traitement.Une fois le vaccin effectué, il faut maintenir une surveillance médicale régulière (frottis et test HPV) par le gynécologue. D’après des études récentes, ce vaccin permettrait de réduire de 70% à 80% l’apparition des cancers du col de l’utérus et des verrues génitales bénignes. Donc mesdemoiselles, n’hésitez pas à interroger votre gynécologue ou une sage-femme au moindre doute sur le HPV. Rien de tel qu’un bon interlocuteur pour comprendre ce qui se passe dans votre corps !
Pour plus d’informations, vous pouvez consulter le dépliant “Je rentre au collège“, qui vous dit tout sur la vaccination en général dès l’entrée au collège, et la brochure “Les 5 bonnes raisons de se faire vacciner “, sur la vaccination contre le HPV en particulier.
J’ai entendu parler d’effets secondaires… Quels sont-ils ? 🙁
J’ai appris récemment que le vaccin se faisait maintenant aux bébés (moins de risque d’effets secondaires) validez vous cette info ?