Internet et la rumeur
Elle court, elle court la rumeur… mais quels chemins emprunte-t-elle ?
Si, bien longtemps, la rumeur a utilisé le bouche à oreille comme moyen de propagation (c’est encore bien souvent le cas), depuis quelques années c’est aussi par internet qu’elle se diffuse. Et à vitesse grand V !
La rumeur n’est pas nouvelle, elle existe depuis la nuit des temps, ce qui est nouveau en revanche, c’est l’accélération et l’amplification que permet internet. En effet, en quelques heures, une nouvelle, une information et surtout une rumeur (vraie ou fausse) peut être connue d’un bout à l’autre de la planète. Tous les supports sont permis : vidéos, articles, slogans, bande-son, flux RSS… Ce phénomène nouveau n’est pas sans produire parfois de fâcheuses conséquences.
Voyons comment internet et la rumeur font (bon ou mauvais) ménage…
Internet : pépinière de rumeurs
La technologie d’internet (instantanéité, mondialisation, popularité…) fait que c’est l’outil par excellence de la communication immédiate. Une info, une nouvelle, une rumeur est très vite répandue sans que sa source soit vérifiée. En plus, comme dans tous les secteurs, la concurrence est rude donc chaque site est à l’affût de la moindre info à diffuser en premier, afin d’en faire un scoop. La particularité d’internet c’est qu’une info se fane aussi vite qu’elle a éclos, d’où la recherche constante de contenus à diffuser.
Réseaux sociaux et blogs : principaux propagateurs de rumeurs
Les réseaux sociaux et les blogs sont puissants dans la propagation de la rumeur car ils apportent une certaine proximité et confiance : on a tendance à croire ceux dont on est « proche ». Au fur et à mesure qu’elle grandit, la rumeur passe du « jeu » à la certitude. Sa véracité est comme cautionnée par tous les réseaux où elle a été relayée et diffusée. Pourquoi en douter alors ? C’est là que les choses peuvent se corser…
Avantages et inconvénients de la rumeur sur internet
D’un simple twitt, d’un petit commentaire, de la publication d’une photo… bref d’un léger clic une rumeur peut être lancée et être à la base de la création d’une e-réputation. Cette réputation peut alors entraîner des phénomènes de harcèlement qu’on appelle le cyberbulling. Ces situations sont à l’origine de beaucoup de souffrances pour les victimes de ladite rumeur.
Mais la rumeur, c’est aussi l’occasion de fédérer des gens autour d’une idée, d’un mouvement, d’un élan. Un exemple récent en date : les révolutions dans les pays arabes au printemps 2011. C’est grâce aux rumeurs de soulèvement du peuple que d’un pays à l’autre le mouvement a pris de l’ampleur dans la réalité. Internet a beaucoup contribué à ce que l’information soit diffusée.
Dans une autre mesure, la rumeur peut servir d’outil de pub ou de promotion. C’est ce qu’on appelle le buzz. « Faire le buzz » ou « créer le buzz » (comme un bourdonnement d’abeilles, d’où cette expression) sur internet c’est « faire du bruit » autour d’un événement. Au départ c’est un outil de marketing pour lancer un nouveau produit ou une offre, mais aujourd’hui la rumeur peut créer le buzz : en un temps très court, beaucoup de gens échangent sur le web à propos d’une même chose. Un exemple frappant de buzz est l’annonce de la mort de personnalités célèbres alors qu’elles sont bien vivantes. Il est arrivé que ce type de rumeur aille jusqu’à parasiter les réseaux d’info « officiels » en faisant la Une du JT de 20 heures ! Moralité : toujours vérifier sa source car internet est la porte ouverte aux infos inexactes.
Et entre copains ?
Internet, tu maitrises à fond. Cependant, la rumeur a cela de particulier qu’elle ne se maîtrise pas : elle se répand comme une trainée de poudre. Afin d’éviter d’être victime ou auteur de rumeur blessante ou grave, le maître mot est la prudence. Sois vigilant à ce que tu publies et à ce que les autres publient à ton sujet sur internet. En cas de difficultés : action innocence, e-enfance…
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