La dyscalculie
La dyscalculie est un trouble qui concerne les mathématiques au sens large et qui touche en particulier l’utilisation et la reconnaissance des chiffres, la réalisation des calculs ou des mesures. Comme pour les autres troubles DYS, c’est un trouble des apprentissages et cela n’a aucun lien avec la motivation ou le QI (c’est-à-dire l’intelligence).
Symptômes
« Combien font 8 + 4 ? », « 53 est-il plus petit ou plus grand que 29 ? » La réponse à ces calculs est loin d’être facile pour une personne dyscalculique.
Quand on souffre de dyscalculie, on a du mal à lire et à écrire des chiffres ou des suites de chiffres, à dénombrer (compter des objets en les pointant un à un), à comprendre quel est le sens des nombres et les notions de supérieur et inférieur (classer une suite de nombre du plus petit au plus grand). Il peut aussi rencontrer des difficultés à réaliser les calculs (addition, soustraction, division…), à les mémoriser (par exemple retenir les tables de multiplication), et peut confondre les opérations entre elles.
Conséquences
La dyscalculie impacte la scolarité : les maths ne sont clairement pas la matière préférée des dyscalculiques, ni tous les autres domaines où on utilise des chiffres ! Mais le fonctionnement logique reste tout à fait normal et d’autres matières ne sont pas concernées.
Dans la vie quotidienne, la dyscalculie entraîne des difficultés à manier les chiffres, par exemple le fait d’utiliser l’heure, les dates, de se repérer dans le temps et dans l’espace, d’évaluer les distances, de s’orienter… Concrètement, il n’est pas toujours simple pour un dyscalculique de manipuler les sommes d’argent en faisant ses courses, suivre une recette en respectant les quantités, prévoir le temps nécessaire pour ne pas rater son train…
Fréquence
La dyscalculie est d’origine biologique, c’est-à-dire qu’il y a une zone du cerveau qui fonctionne différemment. C’est un des troubles DYS les moins connus et il n’est pas toujours bien repéré parce qu’on peut facilement confondre un élève atteint de dyscalculie avec un élève qui a des difficultés en maths. Pour faire la différence, il est nécessaire de rencontrer un orthophoniste pour faire un bilan.
La dyscalculie toucherait entre 3 et 8 % des élèves, autant les filles que les garçons. Elle existe rarement seule : elle est en général associé à la dyslexie. Avec le temps et une prise en charge, manipuler les chiffres est possible mais demande toujours des efforts et de la concentration.