La fellation
Pipe, gâterie, turlutte, sucette sont autant de termes imagés pour désigner une pratique sexuelle : la fellation ! Elle consiste à stimuler le pénis de son partenaire avec la bouche, les lèvres et la langue. C’est un rapport bucco-génital, l’équivalent du cunnilingus pour une femme. Comme les autres baisers donnés sur la bouche ou dans le cou, il est fait pour avoir du plaisir entre partenaires sexuels.
Parlons technique !
La fellation consiste à mettre le pénis de son partenaire dans la bouche un peu comme on prendrait du plaisir en suçant un bonbon. La fellation c’est comme le gâteau au chocolat : à chacun sa recette, à chacun ses astuces donc à vous d’inventer votre manière de faire en concertation avec votre partenaire qui vous guidera. Selon le rythme, l’intensité, la manière d’utiliser les doigts, la langue ou les dents… cette pratique sera agréable… ou pas.
On fait ça quand ?
Lorsque les deux partenaires sont d’accord pour le faire et que cela leur fait plaisir. Si l’un des deux n’en a pas envie, il faut se le dire… et ne pas le faire ! La fellation n’est pas obligatoire, les rapports sexuels peuvent être heureux et satisfaisants sans la pratiquer ! Elle reste avant tout un moment de partage intime et comme dans tous jeux érotiques, chacun doit trouver son plaisir même s’il n’est pas le même. La fellation fait partie des préliminaires, des caresses avant l’amour ou être un rapport sexuel en lui-même.
Vue sur le net !
La « fée Lation » 🙂 est souvent vue dans des vidéos pornographiques et montre parfois une pratique exagérée. La personne qui la réalise paraît subir l’acte plutôt que d’y prendre du plaisir. Ces vidéos sont des fictions et refaire ce qu’on y voit dans la « vraie vie » serait comme de reproduire les cascades de James Bond : risqué et donc pas recommandé ! La pornographie n’est pas une règle à suivre, sentez-vous libre de vivre vos pratiques sexuelles comme bon vous semble selon l’entente entre partenaires… d’où l’importance de se parler.
Conseils pour celui ou celle qui la pratique
Si la peur ou le dégoût de mettre un sexe ou du sperme dans sa bouche est présent, cette caresse perd tout son sens ! Certaines personnes n’aiment ni le goût, ni l’odeur, ni l’idée d’avoir un sexe dans la bouche ou d’avaler du sperme ! De plus, si la position ne vous est pas agréable et vous donne la sensation d’une forme de soumission, parlez-en à votre partenaire. Une fois décidé-e à la faire, soyez sensible aux réactions de votre partenaire et ne cherchez pas à atteindre la perfection dès le début. Si vous le faites à votre façon en n’oubliant pas votre plaisir également, tout se passera bien !
Conseils pour celui qui en bénéficie
Si le plaisir sexuel du garçon lors de cette pratique semble évident, ce n’est pas pour autant simple pour lui. En effet, certains garçons n’aiment pas se retrouver entièrement abandonnés à leur partenaire ! Faites cela si vous en avez envie ! La fellation est un acte qui se passe à deux et il faut respecter que le ou la partenaire soit bloqué-e pour des raisons d’hygiène, morales, religieuses ou simplement par choix. Ces différentes raisons peuvent se discuter, dans le respect et l’écoute, mais imposer une fellation à sa ou son partenaire peut être très mal vécu et considéré comme une agression sexuelle !
Avaler le sperme ou pas ?
Si les deux partenaires sont sûrs de leur bonne santé (donc qu’ils se savent ne pas être porteurs de maladie), la décision d’avaler le sperme leur appartient. Contrairement aux idées reçues, avaler du sperme ne constitue pas un risque de grossesse et ne fait pas gonfler la poitrine. Si l’un des partenaires est en mauvaise santé ou n’est pas sûr, alors lisez vite le point suivant :
Quels sont les risques ?
La fellation est une pratique sexuelle comme une autre et peut donc exposer à des infections sexuellement transmissibles (IST). Le risque augmente si la fellation est faite par une personne qui a une plaie au niveau de la bouche. Si l’un des partenaires se sait porteur d’une infection sexuellement transmissible ou qu’il n’a pas fait de tests de dépistage depuis longtemps, il faut pratiquer la fellation en mettant sans hésiter un préservatif sur le sexe du garçon.
En cas de doute éventuel envers le partenaire après avoir pratiqué la fellation, il faut prendre contact avec un médecin aux urgences de l’hôpital qui évaluera le risque et déclenchera, le cas échéant, un traitement anti-viral.
Si le sperme peut être porteur de maladies éventuelles, le liquide pré-séminal peut l’être aussi. Il s’agit d’un liquide transparent qui sert à faciliter le passage du sperme dans l’urètre et que le garçon produit parfois quand il est excité. Il n’a pas conscience de son émission d’où l’importance de se protéger dès le début de la fellation en cas de doute sur sa santé.
La question insolite
Il arrive à certains garçons de se poser la question insolite d’une « auto-fellation » (se faire eux-mêmes une fellation). Cette pratique nécessiterait une grande souplesse donc attention au mal de dos 😉 !
Pour en discuter
Rendez-vous sur les fils de discussion du forum de Fil Santé Jeunes :
bjr, ça a quel gout le sperme ?
J’ajouterais éventuellement que l’on ne se sait pas toujours porteur d’une IST, de nombreuses personnes le sont sans le savoir et que le traitement anti-viral, bien que plus efficace plus il est pris rapidement, n’est pas efficace à 100%, donc ne peut en aucun cas remplacer une prévention en amont.
*Pour les modérateurs*
Peut-être que mon commentaire précédent pourrait d’une manière ou d’une autre être intégré à l’article par l’auteur. Cordialement.
Le traitement anti-viral est à prendre au plus vite aux urgences d’un hôpital. Le délai maximum est de 48h et il est préférable de s’y rendre dans les 4 premières heures suivant la prise de risque.