La médecine traditionnelle chinoise
La médecine traditionnelle chinoise, ça te dit quelque chose ? Peut-être pas, et pourtant tu vas te rendre compte que tu en as sûrement déjà entendu parler !
La médecine traditionnelle chinoise est une approche beaucoup plus large que notre médecine habituelle. Elle repose sur une théorie du fonctionnement de l’humain en bonne santé. Elle va chercher non pas uniquement à décrire et traiter les symptômes, mais à comprendre leur origine pour les soigner et éviter qu’ils ne recommencent. C’est davantage une médecine préventive que curative.
Ça sort d’où ?
Les premiers enseignements ont été ramenés de Chine au 19e siècle, et c’est surtout à partir des années 70 qu’elle a connu un véritable essor en France. Elle est cependant encore aujourd’hui nommée par des appellations un peu floues, qui masquent sa visibilité : médecine douce, médecine parallèle, alternative, complémentaire… Et certains praticiens piochent dans ses apports sans la mentionner explicitement. Elle a cependant certains principes clairs, qui permettent de la définir.
Une médecine du bout du monde… et on voit tout à l’envers ?
La médecine traditionnelle chinoise propose une conception de la santé qui est radicalement différente de celle à laquelle nous sommes habitués en Occident, reposant sur des conceptions philosophiques.
L’idée principale est que l’état de santé, sur tous les plans, repose sur l’harmonie. Il doit y avoir harmonie au sein de chaque chose, et entre les choses. La maladie découle d’un déséquilibre.
La notion fondamentale est celle de qi : c’est un flux d’énergie qui donne vie aux choses. Il circule dans le corps par les méridiens, des sortes de canaux qui le diffusent. Ils recouvrent le corps de part en part.
Deux pôles sont distingués, les fameux Yin et Yang, illustrés par une sphère aux deux parties complémentaires. L’idée est que ces deux forces s’opposent sans cesse, créant un équilibre fragile, et qui est à rechercher. Ainsi, le Yin est décrit comme étant du côté du passif, de l’ombre, du froid, de la profondeur et de l’humidité, tandis que le Yang est lié à l’actif, la lumière, le chaud, la surface et la sécheresse.
Il y a enfin une importance accordée aux cinq éléments : Métal, Bois, Terre, Feu, Eau. Ils correspondent à cinq tempéraments, chaque individu présentant ces éléments dans des proportions variables.
Et en pratique
Le soin en médecine traditionnelle chinoise peut passer par différentes pratiques :
– Traitement médicamenteux : il recouvre ici toutes les substances que peut prescrire le praticien en médecine traditionnelle chinoise, qui sont essentiellement des préparations à base de plantes (pommades, gélules, décoctions…).
– Acupuncture : c’est l’utilisation des aiguilles plantées à des endroits bien spécifiques du corps, en réalité des points des méridiens évoqués précédemment, dans le but de faciliter la circulation du qi.
– Diététique : les aliments sont classés selon leur vitalité, leur nature (froid, frais, neutre, tiède, chaud), leur saveur (piquant, doux, amer, acide, salé) et leur forme (couleur, consistance, humidité).
– Massage
– Exercices énergétiques : ce sont le Qi Gong, gymnastique traditionnelle chinoise et le Tai-Chi, art martial chinois. Dans les deux cas, le contrôle de la respiration et des mouvements tient une place centrale.
Souvent, plusieurs pratiques sont associées pour traiter un problème. Le but étant toujours in fine de rééquilibrer l’harmonie perdue. La médecine chinoise peut être utilisée de manière complémentaire à la médecine occidentale, et enrichir le regard que nous portons habituellement sur notre corps et sa santé.
Alors, si cette approche t’intéresse, n’hésite pas ! Pense cependant à te faire recommander un-e professionnel-le, pour être sûr-e de bien tomber. Ton médecin généraliste peut par exemple t’orienter vers un praticien de confiance ;-).
