Le CSAPA : Centre de soins pour les addictions
Tabac, alcool cannabis, cocaïne, jeux vidéo, jeux en ligne, réseaux sociaux, sport, achats compulsifs… tant de choses qui peuvent petit à petit nous rendre esclaves, au point de perdre le contrôle de leur consommation… Pour faire face aux diverses problématiques de dépendance, se sont développées des structures spécifiques : les Centres de Soins d’Accompagnement et de Prévention en Addictologie (CSAPA).
Pour qui ?
Le CSAPA prend en charge toute personne en difficulté avec l’usage d’une substance psychoactive (c’est-à-dire qui agit sur le cerveau), qu’elle soit licite comme le tabac, l’alcool et les médicaments, ou illicite tels que le cannabis, la cocaïne, le crack, et l’héroïne. Il offre aussi des soins aux personnes en souffrance avec une addiction « sans produit » tel que le jeu (virtuel ou d’argent), l’addiction au sport, ou encore les achats compulsifs.
Un soutien est également proposé aux familles et à l’entourage des usagers, à travers un accompagnement individuel (ponctuel ou régulier) et/ou collectif, via des groupes de parole par exemple.
La prise en charge sera alors très différente selon la personne qui en fait la demande. L’usager lui-même ? Une personne épuisée par la consommation d’un proche ? La justice, dans le cadre d’une injonction de soins ?
Les CSAPAS accueillent de manière gratuite, anonyme et confidentielle.
Quelles propositions ?
Les CSAPA proposent une offre de soins globale, c’est-à-dire médicale, psychologique, socio-professionnelle et éducative. La prise en charge peut être individuelle, collective (ateliers, groupes de parole), et familiale.
L’équipe soignante au sein d’un CSAPA est une équipe pluridisciplinaire : psychiatres, médecins généralistes, de psychologues, d’infirmiers, d’assistants sociaux, d’éducateurs spécialisés…
La prise en charge au sein du CSAPA est élaborée par l’équipe avec l’accord de l’usager, afin de trouver l’accompagnement qui lui convient le mieux.
Le projet de soin est personnalisé :
– vers l’arrêt de la consommation (ce processus s’appelle le sevrage)
– vers la réduction de la consommation
– vers un traitement de substitution pour les personnes dépendantes aux opiacés (drogues dites « dures »).
L’accompagnement proposé par le CSAPA peut s’effectuer avant et/ou après une hospitalisation, dans un objectif de maintien du sevrage et de prévention à la rechute.
Enfin, les CSAPA peuvent aussi mettre en place des activités de prévention collective (intervention en collège/lycée par exemple), de formation et de recherche, et intervenir auprès des personnes détenues ou sortant de prison.
Travail en réseau
Le CSAPA fonctionne rarement seul. Une part importante de son activité est de travailler en partenariat avec d’autres structures de santé mentale.
De plus en plus, les CSAPA offre des Consultations Jeunes Consommateurs (CJC), qui sont un espace d’accueil, d’information, d’évaluation et d’orientation pour les adolescents et jeunes majeurs de 12 à 25 ans rencontrant des problématiques d’addiction. Les parents peuvent également s’y entretenir avec un professionnel de santé. Sont accueillis ici les jeunes en injonction de soin, après avoir rencontrés des problèmes avec la justice.
Les CSAPA peuvent travailler avec différentes sortes d’hébergements thérapeutiques, tels que l’Accueil Familiale Thérapeutique (AFT), système de placement dans une famille d’accueil, ou l’Appartement Thérapeutique, lieu de vie géré par une équipe médico-psycho-sociale.
Pour tout renseignement ou aide, la ligne Drogues Info Service vous répond au 0800 23 13 13 (gratuit et anonyme, de 8h à 2h). De nombreuses informations sont également disponibles sur le site internet www.drogues-info-service.fr.
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