Le LSD
Le LSD (acronyme du nom allemand de la molécule diéthylamide de l’acide lysergique) est une substance de synthèse, créée chimiquement à partir de cet acide. Cet acide est produit par un champignon qui peut se développer sur le seigle, le froment et l’avoine. Il peut aussi être identifié sous le nom de « trip », « acide », « buvard » ou encore « carton ».
Le LSD se présente le plus souvent sous la forme d’un comprimé ou d’un petit morceau de buvard illustré de dessins et imprégné de l’acide. Il peut aussi prendre la forme d’une « micropointe », similaire à une mine de crayon. Plus rarement, il peut également être vendu sous forme liquide ou de gélatine.
En comprimé, le LSD est avalé. Il est mâché ou placé sous la langue quand il est sous forme de buvard. Il peut aussi être fumé, inhalé ou injecté mais ces modes de consommations restent plus rares.
Sa consommation est fortement marquée dans les années 1960, porté par le mouvement hippie, à la recherche de voyage « psychédélique » et de symbiose mystique avec l’environnement. Petite anecdote : En 1967, la célèbre chanson des Beatles « Lucy in the Sky with Diamonds » a été interdite d’antenne à la BBC. Motif : le titre de la chanson forme les initiales « LSD ». De fait, les « yeux kaléidoscopiques », les « fleurs en cellophane, jaunes et vertes (qui) poussent incroyablement haut » évoqués dans la chanson sont des images qui traduisent bien les sensations éprouvées par les consommateurs de LSD.
Durée des effets
Les effets surviennent après 30 minutes et durent entre 5 et 12 heures. La « descente », cette sensation de malaise lorsque les effets de la drogue s’estompent, peut persister pendant plusieurs jours.
Effets immédiats
Les effets du LSD et leur intensité dépendent de chaque personne et du contexte dans lequel il est consommé. C’est un hallucinogène très puissant.
Sa consommation provoque une euphorie, une sensation de bien-être et de plaisir, mais surtout des hallucinations et une modification des perceptions sensorielles. Visuellement, les couleurs sont plus intenses, plus vives. Les objets peuvent s’animer par exemple. L’audition est modifiée de la même manière. Les sons paraissent plus riches de nuances, plus subtiles. Ils peuvent aussi être plus confus. Les sensations olfactives et la sensibilité tactile sont exacerbées. Enfin, la notion du temps et de l’espace ne sont plus les mêmes, les formes et les distances sont modifiées.
Une perte de contact avec la réalité plus ou moins marquée peut survenir.
Effets secondaires, effets indésirables
Les effets secondaires sont multiples et fréquents : augmentation du rythme cardiaque, modification de la pression artérielle, engourdissements dans les membres, tremblements, vertiges, dilatation des pupilles, bouche sèche, sueurs, sensation de froid ou de chaud, nausées pouvant aboutir à des vomissements.
L’action du LSD est très puissante, son usage est donc dangereux. La prise de LSD peut provoquer un état confusionnel accompagné d’un sentiment de perte de contrôle très angoissant appelé « bad trip ». C’est une expérience très désagréable dans laquelle surgit une anxiété intense, une désorientation, des crises de panique, des phobies, des hallucinations cauchemardesques, une incapacité à distinguer la réalité des hallucinations, à contrôler ses émotions, et une peur incontrôlée de ne pas retrouver son état normal. Un brusque passage d’un état d’inertie à un état d’excitation peut nécessiter une hospitalisation et/ou un traitement médicamenteux.
Aussi, la « descente » qui suit inévitablement la prise de LSD est très désagréable, car elle génère un mal-être profond comprenant un état d’angoisse, de dépression et de grande fatigue.
Il arrive que certains effets réapparaissent chez l’usager quelques jours, voire quelques semaines après la consommation de manière imprévisible et involontaire, dans des moments de fatigue, de stress et d’usages d’autres drogues. C’est ce qu’on appelle un « flash-back » (« retour d’acide »).
Effets à long termes
Comme toute substance hallucinogène, le LSD peut être la cause d’accidents psychiatriques graves et durables, et parfois dès la première prise. L’usager ne « redescend » pas. On parle alors de « syndrome post-hallucinatoire persistant », pouvant engendrer des angoisses, des phobies, un état confusionnel, un sentiment de dépression.
Plus grave encore, le LSD peut provoquer des bouffées délirantes, c’est-à-dire des épisodes de rupture avec la réalité dont l’usager n’a pas conscience. Il adhère alors à une autre réalité, irrationnelle, et souvent dangereuse, notamment lorsqu’on s’imagine pouvoir voler par exemple…. Des comportements violents (actes d’automutilation, tentatives de suicide) peuvent alors apparaitre. C’est pourquoi si vous consommez une drogue, surtout un hallucinogène, il est primordial de ne pas être seul mais de s’entourer de personnes de confiance qui n’ont pas elles-mêmes consommé et qui sont averties de cette consommation.
L’usage de LSD n’étant généralement ni régulier, ni chronique, il ne provoque pas de dépendance physique ni de syndrome de sevrage. Néanmoins, l’usager peut être amené à augmenter les doses pour ressentir l’intensité des effets des premières prises (phénomène de tolérance).
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Non, la descente que vous décrivez s’applique pour la MDMA (generalement appelée ecstasy même si differents). Apres avoir pris du LSD, on n’a pas de redescente aussi violente, il est juste tres dur de s’endormir (jusqu’à une dizaine d’heures après la prise), et le lendemain on est un peu déboussolé mais on reprend vite ses esprits.
Les tentatives d’automutilation et impressions de voler sont très rares, meme si présents, mais n’allez pas vous imaginer que ca arrive a tout le monde. Pourtant, il est vrai qu’il faut quelqu’un avec soi, de confiance préférablement et eviter si on a des problemes dans la tete. Vu de mes propres yeux: si on a des problemes mentaux (depression, autisme, schizophrénie, bipolarité…) il faut vraiment eviter car meme avec une dose peu forte, les effets peuvent etre violents a cause de ces faiblesses mentales.
Avez vous des références concernant les effets à long termes que vous citez ?
J’ai fait des recherches et je n’ai jamais réellement trouvé de témoignages ni sources solides sur le fait que des personnes souffrent de syndrome post-hallucinatoire persistant. Avec de la MDMA oui, en revanche avec du LSD je n’ai jamais trouvé cette info.
Merci pour vos références.
Bonjour,
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