Les assistants sexuels
La formation en « assistance sexuelle » a été mise en place par une association suisse « Sexualité et Handicap Pluriels » (S.E.H.P.) afin de répondre aux besoins sensuels et sexuels des personnes porteuses de handicap. Aujourd’hui dans ce pays ainsi qu’en Allemagne, au Danemark, et aux Pays-Bas, des personnes handicapées désirant avoir des expériences intimes, peuvent faire appel à des assistants sexuels.
Les assistants sexuels sont ce que l’on peut appeler des accompagnants érotiques ; en effet ils offrent une expérience érotique et sensuelle à toute personne en situation de handicap qui en fait la demande. Mais qui sont-ils exactement? Que proposent-ils ? Pourquoi leur pratique pose-t-elle question ?
Cette pratique est très délicate parce qu’elle soulève deux tabous : le handicap et la sexualité. Aussi, la sélection des candidats souhaitant devenir assistants sexuels est extrêmement rigoureuse : elle se fait sous forme d’entretiens, et, sont retenues principalement des personnes ordinaires (hommes ou femmes), d’apparence soignée, en bonne santé, âgées d’au moins 30 ans et exerçant une activité professionnelle. Il n’existe pas de métier pré requis pour effectuer la formation mais bon nombre viennent du secteur médico-social (infirmier, ambulancier…). Il leur est demandé de parler de leur projet avec leur famille, et d’obtenir leur consentement. Les futurs assistants sexuels sont également sélectionnés selon leur sensibilité, leur capacité d’écoute ; leur personnalité doit être équilibrée et revêtir une certaine sensibilité.
Les assistants sexuels doivent, pour exercer cette activité, suivre une formation spécifique indispensable. Cette formation, payante, est assurée par une équipe pluridisciplinaire composée de sexo-pédagogues, psychiatres, psychologues, juristes, personnes concernées par un handicap physique. La formation s’articule autour de 6 domaines d’acquisition : connaissance de la sexualité et de la sexologie en lien avec les divers handicaps, initiation aux approches corporelles, connaissances juridiques, éthiques et enfin, contextes institutionnels et rôle des tiers accompagnants.
Que proposent les assistants sexuels ?
L’accompagnant se rend au domicile de la personne porteuse du handicap ou au sein de son institution et s’adapte à sa demande tout en se fixant ses propres limites. Peuvent être demandés des massages, des contacts corps à corps (caresses, masturbation), une simple rencontre… Les baisers et la pénétration ne font, en général, pas partie de l’échange, ils ne sont donc pas pratiqués au cours des séances. Les assistants sexuels bénéficient ensuite d’une supervision leur permettant d’exprimer leurs ressentis, leurs doutes et de réfléchir à leur compétences humaines et professionnelles.
Etre touchés, caressés, massés, permet aux personnes en situation de handicap de se sentir mieux dans leur corps. En effet il existe une légitimité à exprimer sa sexualité et celle-ci contribue à l’épanouissement de toute personne.
Cependant, la pratique de l’assistance sexuelle pose question. Son statut peut être assimilé à la prostitution, elle s’en distingue puisque les assistants sexuels sont sélectionnés, formés et supervisés. De plus, sur un plan éthique, elle pose la question des limites : est-il toujours possible pour les assistants et les «usagers » de rester dans un érotisme sans sentiment ?
L’assistance sexuelle ne peut être considérée comme la seule réponse aux besoins psychoaffectifs des personnes handicapées : il s’agit là d’un accompagnement pour découvrir et/ou vivre sa sexualité. Le but n‘est pas de déclencher un orgasme mais de donner et recevoir de la sensualité.
je me demande très sincèrement si la SEPH ne serait pas encore une sorte d’arnaque… je l’ai ai contacté plusieurs fois sans réponses, et mon annonce n’a jamais été publiée.
Je pense qu’il vaut mieux se tourner vers des solution moins pittoresques du genre de la SEPH.
Le seul vrai problème est que les handis n’arrivent pas à se rencontrer. Peut-être que chacun attend que l’autre vienne vers lui, qui à pour conséquence évidente que personne ne va vers personne.
PS: juste au passage, d’après les stats de l’insee, il y aurait beaucoup plus d’homme handis que de femmes handis…. En d’autres termes, un certain pourcentage d’hommes est condamné à vivre définitivement seul !
Bref organisons-nous et tournons-nous vers des solutions plus dignes comme bien d’autres sites gratuits et sites de rencontre dédiés aux handis.
cordialement