Les porteurs de bonheur dans le monde
Pour atteindre le bonheur, chaque époque, chaque pays, chaque peuple, chaque religion a ses codes et ses rites pour éviter le mauvais sort…
Le bonheur est prêt…
A notre époque, le bonheur est employé dans le sens de la plénitude, de la satisfaction totale. A l’origine, ce mot évoquait le présage, la chance, la fortune. C’est de cette origine que sont nés des objets aux vertus plus ou moins magiques : amulette, talisman, fétiche, pentacle, gri-gri, mascotte, main de Fatima, croix Ankh, objets Feng Shui, lingam hindous. Leur objectif est de favoriser l’amour, le bonheur, la chance, l’argent ou la santé…
La plupart de ces mots sont d’origine étrangère et recouvrent des réalités différentes : l’amulette et le grigri se portent sur soi, pour conjurer le mauvais sort ou les maladies. La mascotte est le seul porte-bonheur qui peut s’incarner dans un animal, voire une personne. Le talisman comporte des signes, gravés ou écrits, des mots ou des syllabes auxquels on attribue des pouvoirs surnaturels. Il symbolise un aboutissement et est le témoin de la foi de celui qui le porte. Pour les peuples primitifs, les talismans étaient des figurines faites de terre, de bois ou de métal et représentaient des dieux. Aujourd’hui, on peut acheter ou fabriquer soit même son talisman (petite pierre, pièce de monnaie, mouchoir ou pendentif). Le talisman se porte sur soi, il chasse le mauvais œil et a une action protectrice contre le mauvais sort.
Le bonheur est tout près…
Le bonheur est une notion très subjective mais sait-on à quel point la nationalité et la culture influencent sa perception ? Selon l’appartenance ethnique, les populations n’ont pas la même représentation du bonheur.
Ainsi les Latino-Américains trouvent le bonheur dans la vie en collectivité alors que les plaisirs individuels, la liberté personnelle et les ressources matérielles rendent heureux les Nord-Américains. Au Salvador et au Costa Rica, c’est l’engagement religieux et les relations familiales satisfaisantes qui priment avant tout.
Chez les Québécois francophones, c’est la force personnelle et la liberté de pouvoir agir à sa guise qui véhiculent le bonheur.
En chinois, beaucoup de mots ont une prononciation proche des nombres. Par exemple, le chiffre 8 est le mot « prospère » ont une consonance proche. Si vous allez en Chine, vous noterez la fréquence peu commune du chiffre 8 dans les numéros de téléphone des hôtels, des lignes aériennes ou des entreprises. La plupart d’entre eux sont censés amener un bon présage ou une bénédiction pour la prospérité des entreprises.
Le bonheur est dans le prêt…
En Europe, la tradition de s’offrir du muguet porte-bonheur reste bien vivante et toujours plus facile que d’offrir des trèfles à quatre feuilles ou des fers à cheval qui sont, eux aussi, considérés comme des porte-bonheur. Si l’expression « porte-bonheur » est invariable (on écrit des porte-bonheur) il ne faut pas hésiter à en offrir en nombre car ils donnent du courage à ceux qui les reçoivent. C’est ce courage qui favorise la chance.
Comme il existe l’indice de la bourse ou de la satisfaction des Français, il y aura peut-être, un jour, l’indice du bonheur. L’indice relatif de bonheur (IRB) est en effet en cours de développement et permettra à terme de dresser des portraits de plusieurs groupes ou sous-groupes, d’apporter un regard différent et original sur les êtres humains et, éventuellement, d’identifier des pistes de réflexions et même des éléments de solutions pour améliorer leur condition. Comment l’établir ? C’est simple. En posant directement la question aux personnes sondées afin de savoir si elles sont heureuses ou non et en leur demandant de situer leur état sur une échelle de 1 à 10. Et vous ? Quelle note vous donneriez-vous ?