Les “mauvaises rencontres” sur internet
Sur le web, il y a toutes sortes de gens et chacun peut se faire passer pour qui il veut. On peut y rencontrer des gens bien et des gens foncièrement nuisibles. Si internet peut être la toile de fond de mauvaises rencontres, il ne s’agit pas d’être complètement flippé dès que l’on rencontre quelqu’un sur le web mais d’adopter une attitude responsable et prudente.
Prédateurs
C’est essentiellement sur les chats que l’on peut discuter avec des inconnus. Mais prudence, on ne sait pas à qui on parle. On peut échanger avec des gens bien, des gens sympas mais aussi avec d’autres plus louches voire pervers. Parfois on repère que l’on a affaire à quelqu’un de malveillant et l’on coupe court à la conversation. D’autres fois c’est plus difficile à repérer. Certains peuvent se faire passer pour des ados en adoptant les dernières expressions à la mode et sont experts dans l’art de la manipulation. Ils se créent un faux compte ou volent un compte en ligne existant pour se faire passer pour un d’autre. Des prédateurs sexuels peuvent se cacher derrière un faux compte. Ces manipulateurs peuvent ensuite harceler, intimider, ou menacer, voire trouver une victime pour assouvir leurs fantasmes sexuels.
Le « prédateur sexuel» choisit sa proie en fonction de ses préférences sexuelles. Il est fréquent qu’il l’entraîne dans un chat room privé, la mette en confiance en prenant un ton amical (c’est en fait de la manipulation) vérifie que les conversations ne sont pas enregistrées. Dans certains cas, il peut demander des photos pour se masturber (c’est le cyber sex) qu’il peut ensuite menacer de publier en ligne. Il peut également couper sa proie de son soutien amical/familial, exercer une emprise sur elle pour ensuite organiser une rencontre réelle et l’abuser sexuellement. Cette escalade peut être rapide ou bien prendre beaucoup de temps. Ces personnes dangereuses cherchent d’abord à établir une relation de confiance avec leur « proie » pour ensuite obtenir ce qu’ils veulent en matière de sexualité.
On se protège
L’anonymat sur le web est un mythe. Toutes les informations que l’on met sur soi en ligne sont ensuite disponibles à tous. Sur Internet, on peut retrouver quelqu’un grâce à toutes les traces qu’il a laissées. Son blog de la semaine dernière, le chat d’avant-hier… Tout ça peut être enregistré, recherché. Et n’importe qui peut le trouver, le lire et en tirer des conclusions. Donc plus on en dit sur soi dans les espaces publics du Web, plus c’est facile de savoir qui l’on est, ce qui intéresse les prédateurs. On l’aura bien compris, il vaut mieux donner le moins d’informations sur soi et séparer les amitiés réelles des amitiés virtuelles. On détermine des limites claires sur ce que l’on veut bien dire ou pas. Et on ne met jamais sur la toile : sa vraie identité (nom+prénom+ville+photo) ; les problèmes que l’on peut avoir à la maison, à l’école, au collège ou avec ses amis ; ses impressions, ses peurs, ses soucis par rapport à la sexualité : ça ne regarde que soi, ses copains ou copines, son/sa petit(e) ami(e) et éventuellement un professionnel (psy, conseillère…). Enfin, gardez toujours à l’esprit que vous avez la liberté de refuser les sollicitations de quelqu’un qui vous paraitrait suspect.
Signaler !!!!
Si on ne signale pas les abus, les personnes nuisibles se sentent en sécurité et peuvent continuer à sévir sur la toile. Il est important de sauvegarder le plus de preuves ou d’éléments visuels possibles. Plus on aura d’éléments à montrer, et plus il sera facile de retrouver ces personnes-là. Si quelqu’un se montre menaçant, on se déconnecte illico et on signale cette personne aux responsables du site sur lequel on est. On en parle aussi à ses parents. On peut aussi signaler ces abus sur les sites suivants :
- www.allo119.gouv.fr, sert à trouver de l’aide si on se sent menacé de quelque manière que ce soit.
- www.pointdecontact.net agit contre les contenus portant atteinte à la dignité humaine
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