A minuit, on s’embrasse !
Tous les ans, c’est le même rituel : pour se souhaiter la bonne année, à minuit tapante, on s’embrasse ! Par SMS, sous le gui, sur la joue, sur la bouche ou entre les deux quand on n’a pas encore déclaré sa flamme : on fait tous à peu près la même chose, on s’embrasse.
Pour vous souhaiter une bonne année 2015, nous avons choisi de nous intéresser à ce fameux baiser de minuit et aux autres traditions qui entourent cette nuit si particulière.
Quelques coutumes
Minuit, l’heure du gui ! : la coutume du gui remonte à des temps très anciens, ceux des Gaulois et des druides. Elle consiste à suspendre une branche de gui, parfois dans l’embrasure d’une porte, et à s’embrasser au-dessous. Le gui est le seul végétal à donner des fruits à cette époque de l’année et à être vert. Il représentait donc il y a quelques siècles, le symbole de la prospérité et de la fécondité. Depuis, on a coutume de penser que s’embrasser en-dessous assurerait pour l’année à venir richesses en tout genre !
En parlant de richesse… : l’usage des étrennes nous vient des Romains et du culte qu’ils vouaient à la déesse Strena ou Strenia. Un roi avait reçu d’elle un rameau de verveine lui appartenant pour le remercier de sa bravoure. Au fil des siècles, la verveine a été remplacée par du miel, des douceurs, de l’argent. Nous continuons d’offrir des étrennes afin de souhaiter bonheur et prospérité pour le reste de l’année à une personne qui nous a rendu service : postiers, éboueurs, pompiers etc…
Le but n’est donc pas uniquement de remercier mais d’apporter richesse et santé, et oui, le fameux bonne année, bonne santé.
Les cartes de vœux : elles sont en voie de disparition car elles ont été remplacées par le SMS de vœux ou la carte envoyée par email. Cette coutume vient de l’Extrême-Orient. Elle consiste à envoyer des cartes de vœux agrémentées de quelques mots de politesse aux personnes avec qui l’on a eu un lien d’amitié ou d’affaires pendant l’année.
Il y a longtemps, ces cartes étaient de grandes feuilles de papier de riz, dont la dimension variait suivant l’importance du destinataire ainsi que la couleur de l’encre utilisée. Une carte pouvait avoir la dimension d’un poster !
Un petit tour d’horizon… Nouvel an d’ici et d’ailleurs
En Espagne, on mange un raisin à chacun des 12 coups de minuit en faisant un vœu à chaque grain. C’est aussi l’occasion pour les mariés de plonger leurs bagues dans leurs coupes de champagne et de trinquer.
À Naples, en Italie, on accueille la nouvelle année par une coutume particulière, le soir du 31 décembre. Cette tradition consiste à jeter par la fenêtre de vieux objets, symboles de l’année terminée. Ainsi meubles, vaisselle, vêtements etc… prennent le chemin de la rue au grand «malheur» des éboueurs, qui doivent passer la nuit à nettoyer les rues. Mais il faut dire que cette tradition tend à disparaitre, car elle présentait certains dangers pour les passants .
Au Pays-Bas, Oudejaarsdag (ou le jour de l’ancienne année, le 31 décembre) est fêté par un excès de feux d’artifices dès l’aube et jusque tard dans la nuit, c’est le seul jour de l’année où ils sont autorisés et ils ont étés en vente libre les 3 derniers jours.
En Argentine, on offre une culotte neuve aux filles !
En Équateur et au Pérou, peu avant le Nouvel An, on fabrique des mannequins de vieux chiffons ou de papier mâché qui représentent l’année qui vient de passer. On expose ces mannequins devant chez soi jusqu’au 31 au soir où, à minuit, on les brûle dans les rues. Ainsi part en fumée tout le vieux et le mauvais de l’année qui s’achève.
Il y a bien sûr d’autres traditions. Si vous avez des amis originaires d’autres coins du monde, vous pouvez leur demander comment on fête là-bas ce jour si particulier…
Feux d’artifice, bonnes résolutions, en famille ou entre amis, la nuit du 31 est toujours particulière. Penser qu’au même moment, sur tout un fuseau horaire, des millions de gens vont s’embrasser…
L’équipe de Fil Santé Jeunes profite de ce moment pas comme les autres pour vous souhaiter une bonne année et bien-sûr une bonne santé !