Quand l’alcool n’est plus à la fête…
Ah, les fêtes, ces moments uniques de joies partagées… souvent accompagnées de boissons alcoolisées ! Qu’il s’agisse de grandes fêtes d’anniversaire ou d’apéro « entre potes » les bouteilles d’alcool en sont les grandes invitées. Car c’est bien connu : avec l’alcool on rigole, on se lâche et on s’égosille ! On boit pour s’amuser ou pour se détendre. Mais est-ce vraiment toujours le cas ?
Binge drinking, comas et vomis en tous genres : alcool-fête ou alcool-défonce ?
Finalement l’intérêt et la dangerosité de l’alcool dépendent essentiellement de l’utilisation que chacun en fait. L’alcool-fête ce pourrait être l’alcool utilisé de façon à potentialiser une fête, un bon moment. En profiter au maximum… Et pour cela il n’est pas nécessaire d’en boire au maximum, bien au contraire ! L’équation ce n’est pas plus je bois plus la fête est réussie. Car boire trop vite et en trop grande quantité rend en fin de compte malade : vomis incontrôlés, pertes de conscience, divagations diverses et variées, coma éthylique… Cela en réalité stoppe la fête et oblige même les autres à s’occuper de nous au lieu de continuer à s’amuser. C’est en réalité un ratage plus qu’une réussite. Certains vont rechercher dans leur consommation d’alcool un effet de défonce. Un effet puissant, qui les dépasse et qui les met à terre. Ils seront alors « cassés », dans un état qui les éloigne plus des autres qu’il ne les rapproche. S’ils peuvent appeler ça faire la fête et s’amuser, est-ce vraiment de cela dont il s’agit ? Dans le fond, qu’est ce qui peut pousser quelqu’un à être toujours dans un tel excès ?
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Boire pour s’amuser ou boire pour se sentir mieux ? L’alcool-médicament
Les consommations d’alcool n’ont cependant pas toujours lieu dans un contexte festif. L’usage d’alcool solitaire doit toujours amener à se poser quelques questions : qu’est-ce-que ça m’apporte de boire ces verres d’alcool ? Quel est l’effet que je recherche ? En ai-je besoin pour me sentir mieux ?
Il arrive parfois que les consommations d’alcool tendent à apaiser un certain mal-être, sans que l’on en ait toujours bien conscience d’ailleurs. Ce type de consommation est appelée « consommation autothérapeutique ». Cela signifie que l’on utilise un produit comme un médicament en se l’auto-administrant. Or, même si cela peut apaiser sur le moment, le remède choisi va au bout du compte se révéler délétère, nocif. Il créera lui-même d’autres problèmes sans résoudre les premiers. On peut par exemple utiliser l’alcool pour améliorer son humeur et lutter contre une souffrance psychique en l’anesthésiant. Dans ce cas on dira que cette consommation est autothérapeutique et qu’elle a une fonction antidépressive. Dans d’autres situations elle peut avoir une fonction anxiolytique (fait diminuer l’angoisse) ou hypnotique (aide à trouver le sommeil).
Ce type de consommation favorise l’isolement et le retrait social. Elle est également un terreau propice à l’apparition d’une dépendance. En effet, l’usage quotidien et solitaire d’alcool habitue le corps et l’esprit à avoir leur dose journalière ce qui à la longue va créer un effet de manque lorsque celle-ci viendra à manquer. La souffrance alors générée créera une envie incontrôlable de boire. D’autres solutions existent pour apaiser un mal-être et se sentir mieux. Parfois des traitements médicamenteux peuvent être bénéfiques, tout comme le soutien psychologique et la psychothérapie.
Les CSAPA sont des Centres de Soins d’Accompagnement et de Prévention en Addictologie. On peut y rencontrer gratuitement des médecins et des psychologues qui prennent le temps de faire le point avec les personnes et de proposer l’aide la plus adaptée. Pas la peine d’attendre que la dépendance soit déjà installée pour y aller, bien au contraire ! Il vaut mieux y aller dès que l’on se pose des questions…
Pour faire le point sur sa consommation d’alcool: https://www.inpes CFESBases.fr/ /catalogue/pdf/861.pdf
Pour savoir où en parler avec un professionnel.