Qu’est-ce que je risque ?

 « Au secours! Je ne me rappelle plus de ce qui s’est passé hier soir…! » Trou de mémoire, nausées, maux de tête et un mal-être diffus qui s’installe petit à petit… Le lendemain de la fête, on se retrouve dans un piteux état et l’angoisse monte : « est-ce que j’ai fait une bêtise hier soir… ? » Dans certains cas, l’abus d’alcool peut même devenir un danger mortel : coma éthylique, accidents de la route, violences provoquées ou subies…  La liste est longue et inquiétante. Que se passe-t-il quand la fête tourne au cauchemar ?! Voici un petit rappel des risques encourus.

« Je connais ma limite »

Lorsqu’il s’agit de faire la fête, de s’amuser entre potes, l’alcool est plutôt apprécié pour ses effets, non pas pour son goût. On a envie de « se prendre une cuite », ce qui fait que l’on enchaîne les verres sans compter. C’est l’ivresse qui est recherchée et c’est à ce moment là, que l’on risque de perdre le contrôle. Ce phénomène d’alcoolisation excessive où on boit de façon continue jusqu’à un état d’ébriété avancé, est le binge drinking. La désinhibition qui suit peut engendrer des consommations et des prises de risques parfois dramatiques. Le corps n’a pas le temps d’éliminer l’alcool, et cela peut mener au coma éthylique, voire à la mort dans les situations les plus extrêmes. La solution pour éviter le pire, c’est la modération, et ce sera toujours ça. Il faut avoir le courage de dire non aux autres quand notre corps nous dit que c’est assez, ne pas oublier que l’alcool peut être très dangereux et se demander si c’est vraiment faire la fête que de se vomir dessus tout en ayant perdu connaissance ?

Les prises de risque sexuel

En abusant de l’alcool, on risque aussi de prendre des risques à caractère sexuel. Beaucoup de femmes agressées sont en effet sous l’emprise de l’alcool et donc incapables de résister à l’agresseur. Il y a 9 à 10 fois plus de viols, les jours d’alcoolisation (WE et fêtes) par rapport aux jours sans alcool et c’est boire dans un contexte à risque qui est dangereux : bars, boîtes, fêtes …Le plus souvent, l’agresseur « prend l’avantage » sur une victime qui a déjà largement bu. Sous l’emprise de l’alcool, on peut aussi devenir plus agressif et commettre des actes que l’on regrettera par la suite. L’alcool nous fait perdre le contrôle, le discernement. Beaucoup d’agresseurs ont eux aussi, abusé d’alcool, ce qui les incite donc parfois à commettre des actes violents qu’ils n’auraient peut-être pas commis dans d’autres circonstances. Enfin, même si le rapport sexuel est consenti, on peut se retrouver dans des situations bien compliquées à cause de l’alcool : risques des IST et grossesses non désirées suite à des rapports sexuels non ou mal protégés par exemple :

« Bon voilà, j’ai fais une grosse bêtise que je ne referais jamais… Il y a une semaine j’ai couché avec un garçon, mais sans préservatif (je vais aller faire un test pour le sida très vite). En plus j’avais oublié ma pilule (l’alcool m’a complètement fait oublier de la prendre). » Forum [ Nov 2005]

« J’ai fait l’amour hier soir avec mon copain en utilisant un préservatif (celui-ci a craqué), mais je suis sous pilule. Je l’ai prise à l’heure habituelle mais hier je fêtais l’anniversaire d’une copine et je me suis sentie mal environ 4h après ma prise de pilule (à cause de l’alcool). J’ai eu des vomissements. Que faire? Pilule du lendemain ou pas ? » Forum  [Oct 2005]

Taggué sur Facebook !

Le lendemain d’une cuite, on n’a plus envie de voir personne et on voit tout en noir. Aux symptômes liées à la gueule de bois (bouche sèche, nausée, fatigue,…), s’ajoutent souvent un sentiment de honte et de culpabilité. On regrette certaines choses que l’on a dites ou que l’on a faites et parfois, on a même du mal à se rappeler de ce qui s’est réellement passé la veille… Heureusement donc que les réseaux sociaux sont là pour nous le rappeler! Sur Internet, la vie intime devient publique. Quelques heures après la fête, les photos sont déjà publiées et les anecdotes que l’on aimerait oublier, sont mises à la disposition de tout le monde ! Pour ceux qui auraient espéré que les bêtises d’hier soient passées inaperçues, ce n’est pas gagné … En plus, les photos et les vidéos risquent de rester sur la toile très longtemps. Se protéger en réfléchissant AVANT de commencer à boire, à ce que les autres peuvent choisir de révéler virtuellement et publiquement sur soi, est donc primordial.

Quand on ne peut plus s’arrêter…

Certaines personnes vont avoir du mal à se passer de l’alcool, alors même que le contexte des fêtes étudiantes aura disparu. Il ne faut pas oublier que l’alcool est une substance dangereuse qui peut générer une dépendance. On sait aujourd’hui que plus une personne commence à boire jeune, plus elle a de risque de développer une dépendance à l’alcool à l’âge adulte. Le contexte n’est alors plus celui de la fête, de la convivialité et du rassemblement des copains. Les personnes boivent pour apaiser un mal-être et leur dépendance s’accompagne souvent de difficultés d’ordre relationnel, social, sanitaire, professionnel et judiciaire.

Pour savoir où vous en êtes de votre consommation