Religion : C’est quoi ?
La religion, c’est peut-être le plus vieux truc de l’humanité. Dès que les hommes ont commencé à vivre en société, c’est-à-dire en fait depuis que l’homme est apparu, les mythes et la religion ont joué un rôle central. Aujourd’hui en France, les religions n’occupent plus ce rôle dans notre vie collective, mais elles occupent encore une place essentielle d’un point de vu individuel.
C’est un sujet un peu touchy, mais essayons d’en parler quand même 😉
Définition et étymologie :
Le mot religion vient d’un mot latin… mais on n’est pas sûr de savoir lequel exactement ! Pour certains, « religion » vient de relegere qui pourrait signifier « rassembler » ; pour d’autres, « religion » vient plutôt de religare qui signifie lui « relier ». En fait quel que soit l’origine véritable, ces deux étymologies nous renseignent sur ce qu’est la religion : elle est à la fois ce qui rassemble les hommes d’une même religion entre eux et ce qui les relie à l’entité supérieure à laquelle ils croient.
Rituels et dogmes :
Mais croire en un ou plusieurs Dieux ne suffit pas à faire une religion. La croyance est une affaire personnelle, la religion elle, est une affaire collective. Elle suppose des rituels que l’on réalise ensemble, entre fidèles. C’est notamment à travers ses pratiques communes que l’on se rassemble comme le dit l’étymologie : on forme un groupe, on fait communauté. On s’inscrit également dans une tradition qui nous relie à nos ancêtres.
A ces rituels s’ajoutent des règles et des croyances, parfois strictes, qu’on appelle des dogmes. Aujourd’hui, on a l’impression que c’est un peu un gros mot car « dogme » fait penser à « dogmatisme », donc à « intolérant ». Mais un dogme, c’est d’abord une règle qu’on s’applique à soi. Rien n’oblige, a priori, les autres à partager nos croyances ou à suivre les mêmes règles. Simplement, en tant que croyant, on décide de s’obliger.
Croire ou savoir ?
Le problème justement, c’est quand on commence à penser que les dogmes ne devraient pas s’appliquer qu’à soi mais aussi aux autres, croyants ou non, qu’ils le veuillent ou non. C’est là, et là seulement, que le dogmatisme apparaît avec les conflits qui l’accompagnent. Si tu as bien écouté tes cours d’histoire-géo tu te souviens du « massacre de la St-Barthélémy », cette nuit tristement célèbre où les catholiques ont massacré des protestants par milliers dans toute la France.
Drôle d’idée que de massacrer pour des croyances, non ? Car c’est bien de cela qu’il s’agit : les croyants, comme leur nom l’indique, croient ! Ils ne savent pas ce qui est vrai (si Dieu existe, s’Il est Tout-puissant ou non) mais ils le croient. C’est ce qu’on appelle la foi. Les athées, eux, croient que Dieu n’existe pas, mais comme les croyants personne ne sait vraiment ce qu’il en est. Croire n’est pas savoir !
Pour éviter les guerres de religions que l’on a connues dans notre histoire, la France a choisi le concept de laïcité pour organiser sa société (pour vivre ensemble), où chacun est censé pouvoir pratiquer ou non et librement sa religion dans le respect de celle des autres et de ceux qui n’en ont pas. Ce qui n’empêche pas que parfois, on se blesse, on n’est pas d’accord et c’est difficile à supporter. Mais c’est d’abord ça, ce qu’on appelle « la tolérance » : accepter et reconnaître la liberté de ceux qui, précisément, ne pensent pas comme nous 😉
Pour aller plus loin tu peux aussi lire notre article : Laïcité : c’est quoi ?