Rumeur, rumeur…
Ainsi la rumeur se chuchote, se murmure. De bouche à oreille. Et ainsi se balade, se glisse un peu partout, mobilise les conversations. Elle se colporte également par internet et par les médias.
La rumeur peut faire des dégâts, balayer tout sur son passage tel un cyclone. Comment distinguer le vrai du faux? La rumeur fait naître le doute chez les uns et les autres.
Le contenu même de la rumeur peut générer de l’inquiétude, de la peur, voire engendrer une véritable panique.
La rumeur peut désigner un bouc émissaire qui devient l’objet de la rumeur. Elle porte atteinte à sa personne en véhiculant à son sujet des propos dégradants, moqueurs. C’est alors un combat acharné et souvent solitaire qui s’engage pour celui qui en est victime et qui tente de la démentir. Pas facile de se battre contre un bruit qui court. Ajoutons que la rumeur divise les uns et les autres pour mieux régner… Elle peut aller jusqu’à l’exclusion du groupe.
On peut se demander pourquoi nous sommes friands de rumeurs. Peut-être pour sortir du train-train du quotidien. La rumeur vient nourrir notre besoin de sensationnel et aiguise notre imagination mais sur un versant plutôt malsain. On cherche à en savoir un peu plus sur cette nouvelle floue, incertaine. A court d’information, il est tentant d’y mettre son p’tit grain de sel et d’étoffer ainsi la rumeur. L’histoire est alors tronquée, voire totalement déformée.
Elle fonctionne parfois sur le système des feuilletons. Elle nous tient en haleine. Suspens… La suite au prochain épisode.
Pas facile d’étouffer une rumeur. On ne sait pas jusqu’où et combien de temps elle va perdurer. Parfois les médias tentent d’apporter un démenti pour la démystifier , l’analyser et prouver qu’il s’agit d’un canular. Mais si elle n’est plus alimentée par les uns et les autres, alors petit à petit la rumeur meurt, emportant avec elle sa part de mystère.