J’ai testé pour vous… vivre dans un foyer étudiant
Aujourd’hui on vous partage l’expérience d’une de nos rédactrices qui a vécu lors de ses études en foyer étudiant. Arriver dans une grande ville, la première grande séparation avec les parents, la vie en collectivité, un petit vent de liberté… le début de l’autonomie ?
“J’ai « débarqué » à Paris à 18 ans. J’étais acceptée dans ma formation, mais je n’avais pas de logement et un budget assez limité, il ne restait que quelques semaines avant le début des cours… Oups ! Après un temps d’angoisse, mes proches ont eu une idée pour moi : appeler les foyers d’étudiants. Et voilà comment mon expérience parisienne a commencé…
La visite du foyer
D’abord, je découvre le lieu, une grande partie d’un l’immeuble et une petite cour. La responsable du foyer me fait faire le tour du propriétaire et me montre ma chambre. C’est une petite pièce avec le minimum, on va ne pas se mentir hein ! Mais bon, c’est propre et lumineux et c’est MON domaine ! Je suis surexcitée et aussi j’ai peur bien sûr ! Au moment de dire au revoir à ma mère (elle rentre à la maison, à l’autre bout de la France), elle me conseille d’aller tout de suite dans le salon pour rencontrer les autres.
J’attends un peu que mon cœur se remette à l’endroit après cet « au revoir », et puis… Je commence à m’ennuyer toute seule dans ma chambre et j’ai faim, en plus. Alors je décide de descendre dans l’espace salon-cuisine du foyer. C’est une très grande salle avec des canapés, des chaises, un coin cuisine. Il y a des plaques de cuisson et un four à disposition de toutes. Le frigo a un espace partagé et un autre composé de petits casiers qui peuvent se fermer à clés avec un cadenas. On m’expliquera plus tard que la durée de survie de ton pot de nutella, si tu ne fermes pas ton frigo à clés, est… très courte !
Rencontrer du monde…
Dès que j’arrive dans cette fameuse pièce, qui est THE PLACE TO BE, au foyer, les deux filles qui sont là me parlent. « Salut ! C’est toi la nouvelle ? » Et on entame une discussion. Je m’aperçois qu’on vient toutes (oui il n’y a que des filles, c’est un foyer d’étudiantes) d’horizons plus ou moins lointains : moi je viens de ma petite ville au cœur d’une région rurale, mais d’autres arrivent des quatre coins du monde. J’entends parler arabe, espagnol, anglais, italien, allemand… Je trouve ça cool. C’est très mixte culturellement, et aussi socialement. C’est marrant parce que c’est comme ça que je voyais Paris, moi, dans mon imagination. J’ai accès à une ouverture sur le monde et à une liberté qui me plaisent.
Rapidement, je me fais des potes, des ennemies aussi… Comme dans tout groupe. Mais globalement ça se passe bien. Je ne suis jamais seule, sauf dans ma chambre.
… et découvrir le reste
Alors bon, il y a des contraintes et je dois t’en parler. Déjà, le foyer a son règlement intérieur : pas de garçons dans l’enceinte du foyer (hé oui, exit le petit copain!), pas de bruit après une certaine heure… Les règles varient selon les endroits et je te conseille de te renseigner avant, pour vérifier si ça te convient ou pas.
Mais ces règles, pour moi, ça allait. Le plus dur à supporter en ce qui me concerne, c’est la vie avec d’autres personnes que je n’ai pas choisies. Quand tu veux regarder une série à la télé mais que l’autre fille qui est là veut mater les infos (et oui, y a qu’une télé !!!). Ou que tu veux avoir accès à la salle informatique, mais que tous les postes sont occupés. Quand tu vois que certaines règles d’hygiène basiques ne sont pas respectées par toutes, j’avoue c’est dur.
Des amitiés et des souvenirs pour toujours
J’ai débarqué seule et je me suis vite fait des copines… Qui sont encore mes amies aujourd’hui. Véridique. Mes meilleures amies sur Paris. Et grâce à ce passage dans un foyer étudiant, j’ai pu passer le cap et devenir autonome sans peur !”
Et toi, comment ça se passe pour toi le départ de chez papa/maman ? Envie de parler un peu de tout ça ? N’hésite pas à nous appeler ou nous contacter par chat’. Nous sommes ouverts tous les jours de 9h à 23h (22h pour le chat’).