Alcool : se faire aider
* Un numéro de téléphone spécialisé dans l'information et l'aide concernant la consommation d'alcool appelé Écoute Alcool (0 811 91 30 30) est accessible 7 jours sur 7 de 14h00 à 02h00 au prix d'une communication locale depuis un poste fixe. Ce service assure une écoute confidentielle et anonyme.
* Vous pouvez également nous appeler sur FIL SANTÉ JEUNES. Notre ligne est anonyme et gratuite (en appelant d'un poste fixe ou d'une cabine téléphonique, n° 32 24). Le service est ouvert de 08h00 à minuit. Des psychologues et des médecins vous écoutent.
* Votre médecin généraliste peut vous aider. Même s'il n'est pas forcément spécialiste, sa parole et son réseau de connaissances peuvent servir de bon point de départ. Il pourra faire avec vous le bilan de votre consommation et vous orienter éventuellement vers un CHAA (centre d'hygiène alimentaire et d'alcoologie) qui accompagne les personnes ayant des problèmes de consommation d'alcool de façon médicale, sociale et relationnelle (mais également les membres de leur famille s'ils le souhaitent). Il s'agit des structures d'accueil, de soin et de prévention. Les CHAA sont également des structures pour des actions d'information et d'éducation pour la santé. Les CHAA sont en relation avec les milieux médicaux, les organismes sociaux, et les associations pour un meilleur suivi du malade. La consultation est gratuite.
L'alcoolisme est un mal familial car il n'implique pas que la personne qui boit. Avec 5 millions de personnes ayant un problème médical ou psychologique lié à une consommation d'alcool, la France s'est dotée d'un large réseau de structures de prise en charge telles que :
* CSAPA centres de soins, d’accompagnement et de prévention en addictologie,
* CSST centres spécialisés de soins aux toxicomanes,
* Consultations hospitalières (alcoologie, addictologie),
* CCAA centres de cure ambulatoire en alcoologie constitué de petites équipes multidisciplinaires qui assurent le diagnostic et l´orientation, la préparation et le suivi du sevrage en ambulatoire, le maintien d´une relation rendant possible la prévention et la prise en charge de la rechute. Ce sont également des lieux ressources pour les patients (accompagnement psychologique et social) et pour les familles (aide psychologique).
* Il existe de nombreuses associations qui proposent des aides. Leurs coordonnées peuvent être obtenues sur internet.
* Une écoute peut être proposée au sein d'un point accueil écoute jeune (PAEJ) et un suivi psychologique dans un centre médico-psychologique (CMP).
* Pour davantage d'informations, la Mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie (MILDT) peut vous apporter des informations importantes.
La plupart du temps, on boit pour faire la fête, pour se sentir bien avec ses copains, pour vivre de nouvelles sensations, et parce que boire de l’alcool, ça peut être drôle.
Mais parfois, il arrive qu’on boive aussi parce qu’on se sent mal, l’alcool peut alors devenir comme un pansement qui camoufle les plaies de l’âme… Quand on boit, on a souvent la sensation de se sentir mieux, on oublie ce qui fait mal, on est dans un état second qui permet parfois de ne plus penser. Le problème est que sous ce pansement, les blessures persistent car si l’alcool camoufle, il ne « guérit » pas.
Lorsque quelque chose dans notre vie nous rend malheureux ou nous angoisse, lorsqu’on a mal à l’intérieur, il est déjà très difficile d’en prendre conscience. Il est si compliqué de l’accepter que souvent l’on fait tout pour éviter de s’en rendre compte. On cherche à tout prix à ne pas s’y confronter, car cela fait peur, et c’est normal ! C’est d’ailleurs peut-être un peu pour cela qu’on trouve dans l’alcool un moyen pour ne plus souffrir : boire permet d’oublier et quand on oublie, on n’a pas besoin de parler. Mais peu à peu, l’alcool vient remplacer les mots.
Si tu t’inquiètes parce que tu trouves que tu bois un peu trop, un peu trop souvent. Si tu ne supportes plus de sortir sans boire un verre. Si tu sens parfois que tu bois pour calmer la douleur, si tu te sens dépassé, si tu ne cherches plus dans un verre une sensation de plaisir mais simplement le fait de « ne plus être toi-même », il est alors temps de te confier.
Pour cela, il existe un certain nombre de structures qui peuvent t’aider. En voici quelques-unes :
• Tout d’abord, ton médecin généraliste peut te recevoir. Même si ce n’est pas un spécialiste, ses compétences, sa parole et son réseau de connaissances peuvent te servir comme point de départ. Il pourra dans un premier temps te prescrire un bilan de santé pour faire le point.
• Alcool Info Service est un numéro de téléphone spécialisé dans l’information et l’aide concernant la consommation d’alcool. Le numéro, 0 980 980 930, est accessible 7 jours sur 7 de 08h00 à 02h00 (au prix d’une communication locale depuis un poste fixe). Il existe également un espace où tu peux poser tes questions et chatter avec un professionnel. Pour cela il te suffit d’aller sur leur site internet www.alcool-info-service.fr. Ces différents services assurent une écoute confidentielle et anonyme.
• Tu peux nous appeler sur Fil Santé Jeunes au 0800 235 236. Notre ligne est anonyme et gratuite (en appelant d’un poste fixe ou d’une cabine téléphonique). Le service est ouvert tous les jours de 09h à 23h. Des psychologues et des médecins seront à ton écoute. Tu peux également nous contacter par chat’ sur les horaires d’ouverture.
• Les Consultations Jeunes Consommateurs (CJC). Les consultations sont gratuites et confidentielles et destinées aux jeunes âgés de 12 à 25 ans. Il en existe dans chaque département. Tu y seras reçu-e par des professionnels de la question des addictions (médecin, psychiatres, psychologues etc…). Ils t’apporteront une écoute attentive, du soutien et de l’information.
Tu pourras également évoquer avec eux d’autres sujets qui te préoccupent, comme par exemple, ta vie scolaire, tes relations avec ta famille ou tes amis. Tu peux être accueilli-e dans ces lieux seul-e ou accompagné-e d’un parent, d’un adulte référent ou d’un-e ami-e. Tu effectueras un bilan de tes consommations, et bénéficiera d’un conseil personnalisé. Ils t’aideront, si possible, en quelques consultations à arrêter ta consommation, ou te proposer si la situation le justifie, une prise en charge à long terme.
• Une écoute est également proposée au sein des Points Accueil Écoute Jeune (PAEJ) le plus souvent par des psychologues. Ce sont des lieux anonymes et gratuits.
• Un suivi psychologique est aussi possible dans un Centre Médico-Psychologique (CMP) ou dans une Maison des Adolescents, d’ailleurs certaines proposent parfois des consultations spécifiques en addictologie.
Des lieux plus spécifiques pour les adultes et jeunes adultes existent également comme par exemple :
• Les CSAPA qui sont des Centres de Soins d’Accompagnement et de Prévention en Addictologie. Les professionnels (médecins, infirmiers, psychiatre, psychologue, éducateurs) proposent un accompagnement vers l’arrêt de la consommation (ou vers un traitement médical pour les personnes les plus dépendantes). Tu pourras bénéficier d’une prise en charge globale, à la fois psychologique, sociale, éducative et médicale. Ces centres proposent différents types d’approche : individuelles (éducatives, sociales, psychothérapeutiques, etc.), collectives (groupes de parole par exemple) et familiales. Ce sont des lieux anonymes et gratuits que l’on trouve dans tous les départements.
• Ils existent aussi des consultations hospitalières (alcoologie, addictologie). Les structures hospitalières proposent uniquement des consultations externes et des « sevrages » (aide à l’arrêt) hospitaliers de courte durée voire des séjours de longue durée.
• Les CCAA (Centres de Cure Ambulatoire en Alcoologie) sont constitués de petites équipes regroupant différents spécialistes, qui assurent le diagnostic et l´orientation, la préparation et le suivi du sevrage en ambulatoire (c’est-à-dire à l’hôpital mais sans rester sur place).
Sinon, de nombreuses associations proposent des aides. N’hésite pas à nous contacter pour obtenir l’adresse d’un lieu où te rendre près de chez toi. Il existe des solutions pour t’en sortir, surtout ne reste pas seul-e.