Je vais malLes difficultés scolaires

Cette année je redouble

image_pdfimage_print

redoublementLa fin de l’année dernière s’est soldée par l’annonce d’un redoublement. Même si on s’y attend un peu (tout au long de l’année on nous a prévenus que cela pourrait arriver si on n’obtenait pas de meilleurs résultats), on peut se sentir attristé ou blessé. Les parents ont peut-être mal pris la nouvelle et il a fallu un été pour que la situation s’apaise.

Ou alors, c’est une décision qui a été prise en commun, car l’année qui vient de s’écouler a été particulièrement difficile. Bref, à cause de ce redoublement, la rentrée suivante va forcément être un peu différente des autres.

Pourquoi on redouble ?

Un redoublement n’a jamais pour objectif de punir un élève. Même si parfois il peut être vécu ainsi, le redoublement a seulement pour objectif de revoir ce qui n’a pas été compris et donc acquis la première fois.

On peut redoubler pour de multiples raisons : parce que malgré nos efforts on n’a pas réussi à acquérir ce qui devait être acquis, parce qu’on a loupé une partie de l’année pour des raisons de santé ou familiales (divorce, deuil), parce qu’on n’a pas étudié régulièrement et qu’au fur et à mesure les lacunes se sont installées, parce que depuis toujours on a besoin de plus de temps pour assimiler les choses, et que cette année-là ça s’est accentué, parce que « l’école c’est pas mon truc »…

Quand l’équipe pédagogique (les profs, le principal, le CPE…) prend cette décision, c’est dans l’intention de donner une seconde chance à l’élève qui en a besoin, pas de le sanctionner.

Ça fait quoi de redoubler ?

Redoubler c’est refaire l’année scolaire que l’on vient de terminer. Mais c’est aussi un mélange de sentiments et de ressentis parfois difficiles à définir. Chacun vit le redoublement à sa façon, tout dépend de quand et comment le projet du redoublement a été annoncé. Bien souvent c’est quelque chose que « l’on sent venir » : au deuxième trimestre, voire dès le premier, cette éventualité est généralement abordée. C’est rarement une annonce surprise qui tombe au mois de juin.

Quand on redouble, on peut se sentir triste, en colère, indifférent, honteux, « nul », ou apaisé, rassuré, confiant….

Par exemple, certains peuvent ressentir de la honte. Honte d’avoir déçu ses parents, honte devant les copains qui eux, passent en classe supérieure, honte devant les plus jeunes que l’on va retrouver dans la classe l’an prochain, honte d’être étiqueté le « redoublant », honte devant les profs qu’on a déjà eus et qui nous connaissent. Ce sentiment de honte est normal car c’est l’image de soi qui est affectée. On se perçoit d’une façon peu glorieuse.

Pour d’autres, c’est le sentiment de colère qui prédomine. On a alors besoin de trouver un coupable autre que soi-même et c’est le système éducatif qui est mis en cause. Devant les copains, on « s’en fout », de toute façon « le bahut c’est nul », « ça mène à rien sauf au chômage » etc… Il y a comme un déni de ce l’on ressent face à ce qu’on vit comme une humiliation. Trouver un responsable et lui attribuer tous les torts permet d’extérioriser et d’identifier la source du mal-être.Enfin, il y a les élèves qui vivent ce redoublement comme une opportunité de réussir une année, même si dans un premier temps il reste difficile à accepter. Revoir ce qui n’a pas été compris, retrouver des repères et des habitudes connus… vont faciliter les apprentissages.

Tirer avantage d’un redoublement

Redoubler c’est déjà connaître le programme, les profs, les lieux. On a donc une petite longueur d’avance sur les autres. Pourquoi ne pas en profiter pour essayer de s’impliquer un peu dans la vie de la classe, du collège ou du lycée ?

On peut se présenter aux élections des délégués de classe, ce qui aide souvent à reprendre un peu confiance en soi. Certains points du programme de l’année précédente sont acquis, donc on peut se rendre disponible pour aider ceux qui sont en difficultés la deuxième année.

On doit acquérir ce qui n’était pas assimilé, certes, mais on peut aussi améliorer ce qui était acquis : les matières où les notes étaient « correctes » l’an dernier, peuvent devenir « bonnes » voire « très bonnes » cette année.
Avec du recul, beaucoup affirment que redoubler permet de mûrir, de combler des lacunes, de mettre en place des projets d’études. En grandissant ça reste juste un (mauvais ?) souvenir. Des redoublants sont d’ailleurs allés loin dans leurs études supérieures !

En parler avec ses parents

Avec les parents c’est l’occasion de rétablir la confiance, de renouer le dialogue. Ils sont peut-être en colère contre leur enfant qui redouble, mais ils sont aussi en colère contre eux-mêmes, car ils pensent ne pas avoir su l’aider à réussir.

Avec les parents on peut faire le point sur les matières difficiles à assimiler, sur la manière la plus intéressante de faire ses devoirs, d’organiser son temps libre… On peut essayer de comprendre ce qui n’a pas fonctionné cette année afin de changer l’année suivante.

Si le redoublement peut être vécu comme un échec, il peut aussi tout à fait être transformé en réussite. On doit se l’approprier et en comprendre les enjeux afin qu’il nous apporte l’année suivante, confiance en soi et motivation pour l’avenir.

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

:bye: 
:good: 
:negative: 
:scratch: 
:wacko: 
:yahoo: 
B-) 
:heart: 
:rose: 
:-) 
:whistle: 
:yes: 
:cry: 
:mail: 
:-( 
:unsure: 
;-) 
 
Bouton retour en haut de la page