Interview du mois : Vincent B. nous parle de la conduite accompagnée
Généralement on est pour ou contre la conduite accompagnée sans trop savoir pourquoi. Nous vous proposons le témoignage d’un commercial de 30 ans, Vincent B., toujours sur les routes, et qui avait fait la conduite accompagnée.
De quoi réfléchir sur l’intérêt de s’entraîner avant le jour J mais aussi de partager ce moment hors de la maison avec un parent et d’apprendre à se faire confiance autrement !
Bonjour, pourquoi aviez-vous avec vos parents choisi la conduite accompagnée ?
Mon grand frère l’avait fait avant moi et on était tous persuadés que c’était mieux d’apprendre à conduire comme ça plutôt qu’avec juste une vingtaine d’heures avec un moniteur.
Pour vous, que vous a appris la conduite accompagnée en plus des heures de conduite obligatoires en auto école ?
Ça m’a tout appris. Au bout de 4000-5000 km, j’avais acquis les réflexes de conduite que je n’avais pas encore au bout d’une vingtaine d’heures. Et puis, j’ai appris des trucs et astuces et surtout l’anticipation. Avant d’avoir mon permis, j’avais vécu plein de situations différentes. J’avais conduit sur une multitude de routes et par tous les temps : j’avais fait la France dans tous les sens avant de me retrouver seul au volant.
Est- ce que ça vous est arrivé de vous disputer en voiture avec le parent accompagnateur ?
En fait, pas vraiment. Sur la conduite, ça a dû arriver mais ça ne m’a pas marqué. En fait, ça se passait plutôt très bien. Mon père me faisait une totale confiance en voiture.
Les relations avec vos parents en voiture étaient différentes de celles que vous aviez à la maison ?
Oui, ça pouvait être tendu à la maison, mais, dans la voiture on devenait des conducteurs : un expérimenté et un qui apprenait. Les rapports n’étaient pas les mêmes et on pouvait partager quelque chose de commun : la conduite. Ils me transmettaient quelque chose de concret.
Est ce que vous avez l’impression que cela a été une étape importante pour que vos parents vous fassent plus confiance ?
Oui, de toutes manières pour donner le volant à quelqu’un (qui ne sait pas encore bien conduire) il faut lui faire confiance : il n’y a pas le choix. Il fallait qu’ils acceptent de ne pas tenir les rennes et puis, de mon côté, il fallait aussi que j’ai vraiment confiance. Je me disais que je pouvais me lancer parce qu’ils sauraient rétablir la situation en cas de problèmes et nous protéger !
Avez-vous eu votre permis du premier coup ?
Non, si la conduite accompagnée m’a appris à conduire sans stress, elle ne m’a pas guéri de celui de l’examen. Je l’ai eu la deuxième fois.
Vous êtes souvent sur les routes pour votre métier, pensez-vous que la conduite accompagnée vous a permis d’aimer conduire et a fait que vous êtes aujourd’hui mieux protégé ?
Oui, j’aime conduire, sinon je ne ferais pas ce métier. En plus, mon père faisait lui-même beaucoup de kilomètres et il m’a appris ses trucs à lui pour rester vigilant et anticiper le comportement des autres. En 12 ans, je touche du bois, je n’ai jamais causé d’accident.
Pour plus d’infos :
Site de la Prévention Routière : www.preventionroutiere.asso.fr
Site de la Sécurité Routière : www.securite-routiere.gouv.fr