J’ai peur des piqûres !

Certaines personnes ont peur des piqûres. La simple idée de devoir se faire vacciner, recevoir une injection de médicament ou avoir une prise de sang suffit à les mettre dans tous leurs états. Dans certaines situations, on est « obligé » d’y passer. Comment comprendre cette peur qui peut, pour certains, être une vraie phobie ? Quoi faire pour que cela se passe le mieux possible ?

Pourquoi a-t-on peur des piqûres ?

Il est normal de ne pas aimer les piqûres ! Personne n’a envie d’avoir mal, même si c’est planifié. Instinctivement, on peut aussi avoir l’impression que la piqûre est une blessure. Au-delà de la peur d’avoir mal, il y a aussi la peur d’être blessé et de risquer quelque chose. Mais la plupart des gens arrive à dépasser ce réflexe de protection instinctif et à se « raisonner ». En effet, nous savons tous que les vaccins, prises de sang, perf’ et autres injections sont là, non pour nous faire du mal, mais, au contraire, pour nous permettre d’aller bien ou mieux. Certaines personnes vont même d’ailleurs « volontairement » se faire piquer pour donner leur sang ou leurs plaquettes.

La phobie des piqûres

Cette petite peur que l’on arrive à raisonner peut, chez certaines personnes, devenir une vraie phobie. Elle est parfois liée à une phobie du sang ou à celle de « tomber dans les pommes ». Rien que de s’imaginer la scène peut suffire à provoquer un malaise, une forte angoisse ou une crise de panique. Tout devient disproportionné et quand l’entourage essaie de minimiser la chose, c’est encore pire : « t’inquiète pas, ça dure deux secondes », « rhooooo, ça fait pas mal », « arrête de faire ton cinéma »… En effet, celui qui a peur parle de quelque chose qui lui parait être une menace vitale alors que les autres ont dans l’esprit une simple piqûre qui fait moins mal qu’une petite coupure… Si vous êtes dans ce cas, il existe des petits trucs…

Comment faire quand on doit se faire « piquer » ?

Le jour J est arrivé, quelques petits trucs pour vous aider !

• Prévoir un petit goûter à grignoter peut être important. Le mieux est de choisir quelque chose que l’on aime beaucoup. Cela peut permettre de penser à l’après-piqûre et de se détacher de ce moment précis… Et puis cela sera une petite récompense, parce que quand on a peur, on peut être fier de soi après.

• Il existe des patchs anesthésiants qui se posent une heure avant. Il ne faut pas hésiter à en parler au médecin. Cela peut permettre de moins appréhender la douleur et d’être plus serein.

• Sur le moment, ne pas hésiter à dire au médecin ou à l’infirmière que l’on a peur. Ils seront à l’écoute de cette angoisse. Souvent c’est cette angoisse qui est la plus « douloureuse » et non la piqûre. Le geste infirmier est lui plutôt rapide : quelques secondes pour un vaccin et à peine quelques minutes pour une prise de sang (maximum, cela peut bien sûr être plus rapide).

• Trouver ce qui vous convient le mieux : ne pas regarder ou regarder. En effet, certaines personnes ont l’impression de mieux contrôler ce qu’il se passe en regardant. Respirer un grand coup et bloquer sa respiration quand le soignant vous le demande. Cela permet de se concentrer sur autre chose. Fermer très fort les yeux en pensant à autre chose… Et quand c’est possible demander à être un peu allongé !