Vivre en société

J’ai testé pour vous une journée sans smartphone !

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Deux de nos rédacteurs ont testé pour vous une journée sans smartphones . Ils vous racontent :

Elle : Oublier, perdre, vivre… sans Smartphone : c’est un peu devenu notre cauchemar à tous.

Lui : Pire qu’un bug sur Netflix, pire peut-être aussi que la  torture de Ramsey sur Theon dans Game of Thrones !

Elle : Mais on s’est armé de courage pour tenter l’expérience : 24h sans Smartphones.

Elle et Lui : On est comme ça à la rédaction, on sait prendre des risques quand il le faut !

La rédaction de Fil Santé Jeunes : Quelles étaient vos appréhensions avant cette journée sans smartphone ?

Lui :  Assez fidèle à moi-même, l’idée de ce défi m’étais un peu sortie de la tête. Pour tout dire, je m’en suis même rappelé le lendemain ! Normalement, on avait prévu de faire cette journée sans smartphone du lundi 23h au mardi 23h, pour moi ça s’est transformé du mardi 9h au mercredi 9h… Du coup j’ai pas tellement eu le temps d’appréhender quoi que ce soit (rire) !

Elle : Hum, est-ce que t’aurais pas un peu oublié parce que c’était trop stressant, cette histoire ? (rire) ! La première chose à laquelle j’ai pensé, c’est comment me réveiller ! Parce qu’effectivement, le réveille-matin branché sur secteur que j’avais au lycée, ça fait bien longtemps que je l’ai abandonné ! Après, j’ai aussi pris la peine de prévenir mes proches que je serai indisponible. J’avais quand même un peu peur de ne pas être joignable par les gens que j’aime… Et s’il arrivait quelque chose de grave ?!

La rédaction de Fil Santé Jeunes :  Qu’est-ce qui vous a le plus manqué ? 

Lui : Il y aurait beaucoup à dire. La première chose, c’est de se rendre compte à quel point on se sert en PERMANENCE de son smartphone, pour les trucs les plus divers : chercher une page internet, son chemin, son itinéraire de transport… Même dans les conversations avec ses proches, on se rend compte qu’on perd son temps à dire des trucs assez inutiles genre « je pars » ; « j’arrive dans 5min » ; « temps de m**** » ; etc.

Et puis, ce qui m’a vraiment surpris, c’est que j’ai retrouvé mon vieil “ami”: l’ennui ! C’est fou ce qu’on s’ennuie sans son smartphone. Et à vrai dire, c’est pas plus mal. Car quand on s’ennuie, on cherche les moyens d’en sortir : on se laisse aller à la rêverie ou au contraire, on se met en action et on bouge !

Elle : Je suis d’accord, ce n’est pas évident de perdre ses réflexes de prendre son portable pour tout et n’importe quoi. Moi, j’ai tendance par exemple à prendre mon portable, l’ouvrir, faire défiler les applications et le verrouiller. Ça ne sert absolument à rien, mais c’est un réflexe, et puis ça me donne une contenance, ça m’occupe 3 secondes. Du coup, oui, je dirai que là où j’ai surtout ressenti le manque c’est dans les moments informels, « de creux » : quand j’attendais le bus ou dans la queue du supermarché. Faut juste réapprendre à patienter et à accepter de laisser filer un peu de temps en fait !

La rédaction de Fil Santé Jeunes : Est-ce que vous auriez un moment marquant où vous avez vraiment senti qu’avoir un smartphone changeait quelque chose ?

Lui : Je trouve que ça demande une organisation qu’on a tendance à négliger aujourd’hui. Si on doit retrouver quelqu’un dehors, il faut s’organiser à l’avance. Si on veut rejoindre un lieu qu’on connait peu c’est pareil, il faut regarder l’itinéraire en amont, etc.

Par exemple, c’est un détail, mais j’ai voulu cuisiner le soir même. Sans mon smartphone, j’ai dû noter la recette et la liste des ingrédients sur un papier avant d’aller faire mes courses et de cuisiner. Avec mon téléphone, je serais simplement resté connecté sur la page internet en question.

Elle : Quand je rentre du travail, généralement, je retrouve mon amie pour la promenade de mon chien. Donc, j’envoie toujours un message pour dire « je suis là dans 5 minutes » et on se retrouve à un point stratégique. Sans mon téléphone, je suis rentrée chez moi, mon chien a aboyé et je suis ressortie pour le promener. Je dirai donc que le portable facilite quand même un peu la vie par moments (et évite aux voisins d’être dérangés (rire)).

La rédaction de Fil Santé Jeunes : Qu’est-ce que vous y avez trouvé de positif ? 

Elle : LA TRANQUILLITE ! Ça a été une grande surprise pour moi de ressentir ça. Je pensais au contraire être en manque de liens et de relations, mais pas du tout ! Le fait de ne pas être sollicitée en permanence par mes proches, de ne pas être à l’affut d’un éventuel message fait un bien fou ! J’avoue que je me suis sentie sereine et plutôt légère ! Expérience 100% validée !

Lui : Oui je suis assez d’accord, j’y ai trouvé moi aussi beaucoup de tranquillité. J’étais plus investi dans ce que je faisais, moins dérangé par les sollicitations diverses genre message, groupe Whats’app ou notifications en tout genre. Et même après, en retrouvant mes proches, je me sentais plus en lien avec eux, moins happé par le virtuel qui fait trop souvent irruption dans mon quotidien.

La rédaction de Fil Santé Jeunes : Qu’est-ce que vous en retenez pour l’avenir ? 

Lui : Malheureusement, le naturel revient toujours au galop… J’ai l’impression que cette journée n’a jamais existée ! Mais quoique, je me dis qu’à l’avenir, je pourrais me faire plus souvent des sessions « no smartphone » ! »

Elle : Qu’on devrait se permettre cette petite pause plus souvent ! Mais, effectivement, chassez le naturel et il revient au galop. En fait, le problème, c’est que notre utilisation « surnaturelle » du smartphone est devenue naturelle. Faut donc une bonne dose de motivation et peut-être de préparation mais j’espère pouvoir me lancer ce défi plus souvent !

Et toi, tu tenterais l’expérience ?

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